Aerin, princesse du royaume elfique d'Eryn Vorn, croise la route de Thorin Écu-de-Chêne et de sa compagnie.
Étant à Imladris pour affaire, elle décide, sans en informer les siens, d'aider les nains à reconquérir Erebor.
Entre danger, colère, amour...
Je me réveillais pour la deuxième fois de la journée, blottie contre le roi. Je me redressais légèrement pour observer le sindar, incapable de me prononcer quand au fait qu'il soit toujours endormi, mais il avait les yeux fermés, alors je supposais que c'était le cas. Je déposais délicatement mes doigts sur sa joue, caressant sa joue. Face à son absence de réaction, je me permis de l'observer sans aucune gêne. Il était rare que le roi paraisse si paisible. C'était la première fois que je me réveillais avant lui, et j'avais ainsi tout le loisir de détailler la finesse de ses traits. Mes doigts glissèrent de sa joue à son nez pour ensuite dévier sur ses lèvres sans réellement en être consciente. Cest lorsque je croisais les yeux azurs de Thranduil que je me rendis compte de mon geste. Je ramenais alors ma main contre moi, gênée d'avoir été surprise en flagrant délit. Mais il attrapa ma main pour la porter à ses lèvres et l'embrasser.
Thranduil : Comment vous sentez-vous, meleth nin ? Aerin : je ne pourrais me sentir mieux, Aran nin. Thranduil : vous m'en voyez ravi !
Je sentis la chaleur me monter aux joues face au sourire en coin du roi.
Aerin : il doit être tard, ils ne vont pas s'inquiéter de ne pas vous voir ? Thranduil : ne vous inquiétez pas, j'ai décidé de passer cette journée avec vous.
Il ne me laissa pas répondre et m'embrassa tendrement. Nous restâmes allongés de longues minutes, profitant d'être enfin seuls après de nombreuses journées sans réellement se voir. Mais des coups furent donnés à la porte principale, mettant un terme à notre quiétude. Thranduil grogna avant de se lever, enfilant une chemise de nuit.
Thranduil : restez la, meleth nin, je reviens.
Il ferma alors la porte de la chambre derrière lui. J'entendis la voix du roi et une seconde que je reconnue comme étant celle de Nerwen. Quelques minutes plus tard, l'elfe sindar revint.
Aerin : que se passe-t-il ? Thranduil : Nerwen souhaitait savoir si nous voulions déjeuner. Le repas va nous être servis dans une trentaine de minutes.
J'acquiesais avant que le roi me tende sa main.
Thranduil : allons ! La salle d'eau est prête.
Pov Thranduil
L'elleth détourna le regard, rougissant suite à ma remarque. Elle serra alors le drap contre sa poitrine et je compris qu'elle ne voulait pas se montrer nue devant moi, ce qui était une aberation. J'attrapais alors son bras avec fermeté et la tirais contre moi, la forçant a se relever.
Thranduil : je vous ai déjà nu, rin nin ! Vous n'avez aucune raison d'être gênée ! Aerin : ce n'est pas pareil ! Thranduil : qu'est ce qui est différent ? Notre lien est à présent bien plus fort depuis que nous nous sommes offerts l'un à l'autre. Ne le sentez-vous pas ?
Des joues prirent une exquise couleur rouge et face à son silence, je me dirigeais dans la salle d'eau sans relâcher mon emprise sur le poignet de l'elleth. Je l'invitais à se glisser dans le bassin avant de la rejoindre. Nous sortîmes de l'eau après une vingtaine de minutes. Nous nous habillâmes avant de retourner dans le salon où le déjeuner nous avait été servit. Lorsque nous eûmes terminer de nous sustenter, je proposa à la jeune princesse de m'accompagner pour une balade hors de la cité. Depuis la bataille d'Erebor, le nombre d'araignée au sein des frontières du royaume avait considérablement baissé, ainsi nous pouvions à loisir profiter des beautés de la forêt. C'est ainsi que nous quittâmes les écuries après avoir récupérer nos montures respectives. J'indiquais à la garde que nous serions de retour deux ou trois heures plus tard avant qu'on ne s'engage sur le sentier de la forêt.
Thranduil : restez près de moi, bien que les lieux aient été nettoyé, il convient de rester prudent.
L'elleth acquiesça et nous avançâmes au pas, profitant du calme de la forêt. Le printemps s'était à présent confortablement installé, une légère brise glissait entre les arbres, soulevant les jeunes feuilles des arbres et arbustes. Nous nous dirigeâmes à l'est, suivant le sentier jusqu'à ce que les bois s'éclaircissent, signe que nous approchions de la rivière. Nous la suivîmes jusqu'à l'embouchure, là où les eaux cristallines se jetaient dans les profondeurs du Long-Lac. Là, se trouvait une plage de galets et nous descidâmes de nous y arrêter. Je mis pieds à terre, rapidement imité par Aerin. Elle s'approcha alors de la rive, rivant son regard loin au nord.
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Pov Aerin
Nous venions de nous arrêter au bord du lac. Mon regard fut rapidement attiré par l'immense et majestueuse montagne solitaire dont la silhouette se dessinait au nord. Mon esprit se tourna immédiatement vers Thorin Ecu-de-Chene, cet ami que j'avais perdu sans même pouvoir lui faire mes adieux. Plongée dans mes pensées, je sursauta en sentant la présence du roi dans mon dos. Il posa ses doigts sur mon épaule alors qu'il embrassait ma nuque.
Thranduil : vous m'avez l'air préoccupée, meleth nin. Aerin : je... M'autorisiriez-vous a me rendre jusqu'à Erebor? Je n'ai pas pu dire au revoir à Thorin, et à Fili et je souhaiterais leur rendre un dernier hommage.
Thranduil inspira profondément, et je sentie son corps se tendre dans mon dos. Je me tournais alors pour lui faire face, déposant délicatement mes doigts sur sa joue.
Aerin : je vous en prie, les nains d'Erebor sont mes amis. J'aimerais m'assurer qu'ils vont bien. Thranduil : Erebor est un endroit dangereux. Je refuse que vous vous mettiez une fois de plus en danger ! Aerin : il ne m'arrivera rien, calme et paix sont revenus sur le Rhovanion. Mais si vous le souhaitez, vous pouvez m'accompagner !
Il m'observa incrédule, cherchant à savoir si je me jouais de lui mais il n'en était rien.
Thranduil : je ne peux pas quitter Mirkwood pour le moment, j'ai encore nombre d'affaires à régler. Aerin : et accepteriez-vous si une garde personnelle m'escortait ?
Le sindar soupira, lassé par mon insistence. Cependant, je sentais que j'étais sur le point de la convaincre.
Thranduil : laissez-moi y réfléchir ! Aerin : merci, hîr nin !
Heureuse, je me hissais sur la pointe des pieds et embrassais tendrement le roi qui glissa sa main contre ma taille.
Thranduil : je n'ai pas encore accepté ! Aerin : j'obtiens toujours ce que je veux, Aran nin ! Thranduil : vous êtes bien sur de vous, rin nin !
Il m'adressa un sourire espiègle avant de m'embrasser passionnément. Nous profitâmes de ce moment d'intimité de longues minutes avant de rebrousser chemin jusqu'aux portes de la cité. Nous partageâmes un second bain avant de dîner ensemble, dans une ambiance bien plus apaisee que la veille. Ce soir la, je m'endormie heureuse et rassurée.
