La Princesse et le Roi des Elfes - (ThranduilXOc) (En cours de réécriture)

Confrontation

Pov Thranduil

Legolas venait de quitter les lieux, m'annonçant qu'ils avaient fait prisonnié un groupe de nain et, chose plus étonnante encore, Aerin, fille de Liriel et Aldarionn du royaume d'Eryn Vorn. Ces nouvelles avaient suscité ma curiosité et j'avais donc demandé à m'entretenir avec cette dernière. Il me serait plus agréable et facile de converser avec la princesse sinda qu'avec des nains de la pire espèce.
Bien évidemment, j'avais demandé à ce qu'elle soit traitée comme l'invitée royale qu'elle était, car je tenais à garder des relations cordiales avec le peuple d'Eryn Vorn et je ne voulais traiter une semblable, une sinda, ainsi.

Une heure plus tard, les gardes m'annoncèrent l'arrivée de notre invitée et je relevais un regard impassible vers le sommet des escaliers, observant avec une curiosité toutefois dissimulée l'elfe grise avancer.
Bien malgré moi, je fus saisis par sa beauté vertigineuse. Elle avait de longs cheveux de feu, légèrement ondulés, qui couraient dans son dos jusqu'à atteindre ses hanches. Ses pupilles étaient bleues, semblables aux nuages d'un ciel capricieux par un soir de tempête. Elle était mince, élancée et dégageait la prestance d'une reine.
Lorsque nos regards se croisèrent, je ne pus ignorer le léger trouble que suscitait notre rencontre chez elle, signe qu'elle n'était pas confiante face à moi. Bien. J'aimais avoir cette emprise sur mes semblables.

Pov Aerin

J'avançais prudemment pour me retrouver au pied du trône royal avant de m'incliner respectueusement, main sur le cœur.

- Aerin : Gîl síla na lû govaded, Aran Thranduil (une étoile brille sur l'heure de notre rencontre, Roi Thranduil).

J'entendis le froissement d'un vêtement puis le bruit de pas s'approchant. Je me risquais alors à relever les yeux. Mon regard plongea alors dans celui du souverain sinda, lequel s'abaissa un instant afin de poser une main douce mais ferme sur la mienne. Je compris que je pouvais me relever et je m'exécuta immédiatement.

- Thranduil : Mae Gonvannen (je suis enchanté) rin Aerin. C'est un réel plaisir de vous accueillir ici, à Mirkwood !
- Aerin : le plaisir est partagé hîr nin (mon seigneur). Je suis agréablement surprise par votre royaume.
- Thranduil : j'en suis ravi ! Il est vrai que nous ne recevons que rarement nos amis d'Eryn Vorn en nos terres, bien malheureusement.

Je me détendis un instant et le roi sembla le remarquer puisqu'il esquissa un sourire amusé. Il ensuite lâcha ma main, qu'il avait gardé en sa possession jusqu'à présent.

- Thranduil : mais dites-moi donc Aerin, que faisiez-vous dans notre forêt, accompagnée de Thorin Écu-de-Chêne et sa compagnie ? C'est un lieu dangereux et vous êtes bien loin de votre royaume !
- Aerin : avec tout mon respect aran Thranduil, ce n'est pas à moi de vous expliquer les raisons de notre présence ici, car je n'en suis pas à l'origine. Je peux simplement vous dire que j'ai rejoins la compagnie de Thorin en cours de route, lors de leur passage en la demeure du seigneur Elrond.
- Thranduil : oh ! Ainsi donc vous nous venez d'Imladris ! J'imagine qu'Elrond, malgré toute sa diplomatie, n'a rien pu obtenir des nains !

Je ne pu alors contenir un soupire de lassitude. Il est vrai que Thorin était têtu et il ne semblait pas apprécier particulièrement les elfes de Mirkwood. Mais si je pouvais lui parler, peut-être changerait-il d'avis.

- Aerin : détrompez-vous Aran nin (mon roi). Je les ai observé dès leur arrivée à Imladris et, bien qu'aux prémices ils étaient sur leur garde, récalcitrants, le seigneur Elrond a su obtenir la confiance de Thorin et des siens. Cependant, et pour une raison qui m'échappe encore, ils ne semblent pas vous apprécier.

Thranduil leva un sourcil en me regardant, un air à la fois hautain et interrogateur peint sur le visage. Diplomatie Aerin ! Tact et diplomatie !

- Aerin : cependant, bien que je ne puisse vous révéler les intentions de Thorin, je peux vous apporter mon aide.
- Thranduil : et quelle aide pourriez-vous m'apporter ?
- Aerin : ils ont confiance en moi, et la réciproque est tout aussi vraie. Si vous me permettez de discuter avec Thorin, je pourrais peut-être le convaincre de vous révéler les raisons de notre présence ici.

Le roi sembla réfléchir un instant, m'observant avec attention, à la recherche d'une quelconque trace de mensonge. Je tâchais de garde rune expression impassible, voulant à tout prix éviter de laisser entrevoir le trouble que l'elfe gris créait en moi. Il avait une personnalité écrasante et déroutante qui me perturbait bien malgré moi.

- Thranduil : bien ! Je compte sur vous en ce sens Aerin. Je vous accorde un temps de discussion demain matin, ensuite, je m'entretiendrais avec Thorin. Mais sachez arwen en amin (ma dame), que je vous prends aux mots. Je n'apprécie pas que l'on me déçoive ! 

Un frisson me parcourue l'échine, ce que Thranduil remarqua puisqu'un sourire en coin apparut sur son visage.

- Aerin : ce ne sera pas le cas, Aran Thranduil !

Le roi sinda s'installa à nouveau sur son trône et me lança un regard entendu.

- Thranduil : si nous sommes d'accord vous pouvez disposer. Ma garde va vous reconduire dans vos appartements. Vous y resterez jusqu'à ce que je connaisse la raison de votre présence ici.

Je m'inclinais respectueusement avant de rebrousser chemin, me dirigeant vers l'escalier que j'avais préalablement emprunté, suivie de deux gardes. Je fus cependant interrompue avant de poser le pied sur la première marche.

- Thranduil : rin Aerin ! Vous me ferez le plaisir de dîner en ma compagnie ce soir !

Je me tournais, prête à protester mais le regard glacial de l'elfe gris m'en dissuada.

- Thranduil : et ce n'est pas une question ! Veuillez disposer !

Je n'eus pas la possibilité de lui répondre car, déjà, on me poussait en fermement en avant, signe que je devais quitter les lieux. Bien que mécontente, je suivis les gardes jusqu'à ma chambre où l'on m'enferma pour la seconde fois de la journée.
Dire que les heures qui suivirent furent un  véritable calvaire n'aurait pas été exagéré. Bien heureusement, en fouillant les rares meubles de la chambre, j'avais trouvé un ensemble d'ouvrages relatant l'histoire du royaume dans un tiroir du bureau et avais plongé dans leur lecture avec intérêt.
L'entrevue avec le roi s'était plutôt bien déroulée. Mais je devais avouer que je perdais tout mes moyens face à lui.

Je ne donnais pas cher de ma peau le soir venu.