Thranduil, Roi des Elfes

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Pov Aerin

J'étais à présent seule. Bien entendu, le commandant avait pris soin de verrouiller la porte derrière lui. Je soupirais avant de m'approcher du lit afin d'ouvrir mon sac et d'en inspecter le contenu. Tout y était, et j'aurais presque pu croire qu'il n'avait pas été fouillé avec attention. Mais ce n'était pas le cas, les elfes de sylvains étaient réputés méfiants et je savais que tout avait été fouillé et examiné.
J'ouvrais ensuite le paquetage déposé par l'elfine et en déballais une paire de chaussures et trois robes toutes plus somptueuses les unes que les autres : une verte opaline, une bleue pale et une grise argentée. Une fois de plus, je ne compris pas pourquoi j'avais droit à un tel traitement de faveur. Ces présents contrastaient avec ma situation, car je n'était pas une invitée, prisonnière et à la merci des souhaits d'un roi que je n'avais jamais rencontré.
Résignée, je jetais un regard vers la salle d'eau et me décidais à m'y rendre. Un bain chaud y avait été coulé et je fus ravie de m'y glisser. Le confort n'avait pas été au rendez-vous ces derniers jours, et je devais avouer que cela m'avait manqué. Tout en restant dans mon bain, je réfléchissais. Mon père m'avait déjà parlé du roi Thranduil, notamment lors de la venue de Tauriel en Eryn Vorn.

Je ne l'avais jamais rencontré mais je savais que nos deux royaumes avaient des relations cordiales, bien qu'éloignées. Mon père me l'avait décrit comme un souverain sûr de lui, froid, qui pouvait parfois être décrit comme un personnage cruel par les autres. Mais lui préférait le qualifier de prévenant, capable du pire comme du meilleur pour protéger son royaume et les intérêt de son peuple. C'est sans doute pour cela qu'il lui portait un profond respect, ils étaient sur la même longueur d'onde.
Ainsi s'il m'avait averti au sujet du caractère dur et autoritaire de Thranduil. Je devais donc le prendre au mot et tenter de faire preuve de tact et de diplomatie ce qui n'avait jamais été mon fort.

Perdue dans mes pensées, j'entrepris de sortir de l'eau et m'enveloppais dans un linge de bain. Je séchais mes longs cheveux roux avant de retourner dans la chambre. J'observais alors avec attention les trois vêtements et optais pour la robe bleue dont le bustier et les manches étaient brodés de feuilles argentées.
Je me dépêchais ensuite de me brosser les cheveux avant d'en tresser quelques mèches. Je terminais à peine d'enfiler mes souliers lorsque des coups furent portés contre la porte. J'indiquais à la personne qu'elle pouvait entrer et fus surprise de faire face au fils de Thranduil. Il me salua en inclinant la tête et je l'imita, répondant poliment à son geste.

- Legolas : êtes-vous à votre aise ?
- Aerin : bien plus que mes compagnons. Vous me traitez avec bien plus de considération que je ne le mérite ernil (prince) Legolas.

Un léger sourire en coin étira alors ses lèvres et il m'observa avec attention un court instant.

- Legolas : je ne suis pas de cet avis. Vous êtes une elfe, une sinda, qui plus est de sang royal, rin (princesse) Aerin.
- Aerin : mais j'accompagne des nains... N'est-ce pas considéré comme une trahison ?
- Legolas : c'est tout à fait vrai, mais nous ne vous traiterons jamais comme... Ces nains ! De plus, seul mon père pourra juger de votre sort. À présent, si vous êtes prête, je vais vous conduire auprès du roi.

J'acquiesça et nous parcourûmes les longs couloirs de la cité elfique, échangeant quelques paroles. J'étais subjuguée par la beauté des lieux. Bien que nous nous trouvions dans des cavernes, elles étaient étincelantes de beauté, et je n'avais pasl'impression d'être enfermée sous terre. Des moulures et statues étaient sculptées dans les parois rocheuses et les plafonds étaient illuminés par des torches pareilles à des étoiles scintillantes, parfait hommage à la voie lactée que j'aimais tant observer.

- Aerin : votre cité est magnifique !
- Legolas : il est rare que nous ayons des invités et qu'ils apprécient les lieux l'est encore plus !
- Aerin : comment est-il possible de rester insensible devant une telle architecture ?

Legolas se tourna vers moi, un sourire en coin ornant à nouveau ses lèvres.

- Legolas : si vous parlez ainsi à mon père, il vous appréciera sans nul doute.

Il se retourna et continua à marcher. Nous parcourûmes ainsi encore quelques cinq cents mètres avant d'arriver devant une immense arche gardée par deux soldats. Derrière, un long escalier serpentait.

- Legolas : c'est ici que je vous laisse, mon père vous attend.

D'un signe de main, il m'invita à avancer et je ne pu qu'acquiescer. J'entrepris alors de monter l'escalier indiqué par le prince et pénétrais alors dans une salle de taille moyenne, où une poignée de gardes était présente et ils ne réagirent cependant pas lorsque je fis mon entrée.
Je leva alors les yeux et mon regard tomba sur l'imposant trône niché au creux des racines d'un majestueux chêne qui surplombait la salle.
Mes yeux se posèrent pour la première fois de mon existence sur le roi Thranduil, siégeant en son trône dans de beaux apparats. Sa couronne était ornée de baies et de feuilles rouges, symbole de l'automne présentement installé.
Il avait de longs cheveux argentés et ses yeux étaient d'un bleu perçant, envoûtant quiconque aurait le malheur de s'y perdre. Il dégageait une prestance et une aisance à la fois écrasante et impressionnante, et je me fis violence pour ne rien laisser paraître de mon trouble, sans réel succès.

L'heure de la confrontation était venue.

La Princesse et le Roi des Elfes - (ThranduilXOc) (En cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant