Le regard des autres

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Pov Aerin

J'étais sur le point de m'assoupir lorsque le cliquetis de la porte raisonna à nouveau dans la pièce. La porte s'ouvrit alors sur le roi qui s'écarta afin de laisser entrer l'elfine qui se trouvait à mon chevet lorsque je m'étais réveillée. Thranduil resta en retrait, observateur, alors qu'elle s'avançait vers moi.
Elle vérifia mes constantes avant d'indiquer au sinda qu'il n'était pas nécessaire qu'elle regarde l'état de ma blessure puisque cela avait été fait plus tôt dans la journée. J'y aurais cependant droit le lendemain, car elle me rendrait visite matins et soirs. Je voulu la contredire, certaine que tant de précautions n'était pas nécessaire, mais le regard autoritaire que l'elfe gris me jeta m'en dissuada. Je n'avais aucune envie de rentrer en confrontation avec lui, j'étais tout bonnement épuisée.
Avant que mon infirmière personnelle ne quitte la pièce, elle lui tendit une fiole en lui glissant quelques mots. Lorsqu'elle ferma la porte, je me levais pour faire face au roi qui avait reprit son éternel air impassible. Il déposa la fiole sur l'immense table en chêne avant de s'approcher. Le temps parut se suspendre lorsqu'il déposa ses doigts sur ma joue. Je frissonnais sous la douce caresse.

Thranduil : il semblerait que le prince soit moins têtu que la princesse d'Eryn Vorn, n'êtes-vous pas de cet avis ?

Devant le remarque moqueuse du sinda, je tentais de lui lancer un regard qui se voulait mécontent mais je ne réussis pas à cacher l'esquisse de sourire qui étira mes lèvres.

Aerin : il semblerait, mais sachez que cela a toujours été dans ma nature et il faudra vous y habituer Hîr nin (mon seigneur).

Pov Thranduil

Elle m'adressa un sourire espiègle qui me ravit. Je n'avais encore jamais pu observer ce type de réaction chez cette délicate et caractérielle elfine. Ça ne la rendait que plus désirable. Je laissais mes doigts glisser le long de sa joue avant de caresser ses lèvres.

Thranduil : êtes-vous seulement consciente du pouvoir que vous avez sur ma personne, meleth nin (mon amour) ?

Je ne lui laissais pas la possibilité de répondre et attrapais sa bouche en un baiser passionné, laissant échapper la crainte et la colère que je ressentais depuis des jours. Ma main dévia dans ses longs cheveux couleur de feu, alors que je posais la seconde sur sa taille, la rapprochant plus encore. J'avais besoin de la sentir contre moi, besoin de me sentir vivant.
Elle attrapa le bord de ma tunique et je rompais notre échange, attrapant et tirant légèrement sur ses cheveux. L'elleth bascula alors sa tête en arrière, m'offrant ainsi la douceur de son cou. J'y déposais de légers baisers, me délectant de chacun de ses soupirs, puis en mordillais ensuite la peau délicate. Elle lâcha un gémissement avant de se blottir plus encore contre moi. Je compris alors qu'il s'agissait d'une zone érogène chez ma princesse.

Je laissais échapper un grognement lorsque l'on toqua à la porte et m'éloignais d'Aerin avant d'indiquer à l'intrus de s'annoncer. Il s'agissait là de Nerwen, ma gouvernante, et de domestiques qui amenaient le dîner. Le regard accusateur et choqué qu'elle adressa à Aerin ne m'échappa pas, tout comme la réaction de la princesse qui détourna honteusement le regard.
Intérieurement, je bouillonnais. Il était hors de question que je laisse le jugement de certains de mes sujets la faire douter.
La jeune elleth s'éclipsa dans la salle d'eau où elle s'enferma et je devinais qu'elle fuyait le regard de Nerwen. Ainsi, je laissais mes domestiques mettre le couvert et servir le dîner avant d'intervenir lorsque ma gouvernante allait quitter la pièce.

Thranduil : je ne vous ai pas demandé de quitter les lieux Nerwen !

Confuse, elle s'immobilisa avant de s'incliner face à moi. Je m'approchais d'elle, surplombant l'elfe de toute ma hauteur.

La Princesse et le Roi des Elfes - (ThranduilXOc) (En cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant