Pov Aerin
Lorsque je me réveilla, je ne perdis pas de temps, me lavais et revêtis ma tenue de voyage : un pantalon près du corps ainsi qu'une tunique brune, en coton, à manches mi-longues.
Le commandant, que je devinais être Voronwë, vint me quérir et je le suivis à travers les couloirs de la cité. Nous arrivâmes alors à proximité des cachots et je remarquais mes compagnons enfermés individuellement.- Voronwë : vous avez dix minutes!
Il s'éloigna alors, me laissant sous la surveillance de deux gardes. Sans doute craignait-il que je tente de les libérer, ce qui aurait été tentant. J'avança dons jusqu'à la cellule de Thorin et ce dernier m'adressa un signe de tête en guise de salutation. Je lui adressa un faible sourire avant de m'assoir devant sa cellule, me retrouvant ainsi à sa hauteur.
- Aerin : vous allez bien? Tous ?
- Thorin : l'accueil reçu a Fondcombe était plus chaleureux ! Où vous ont-ils amené ?
- Aerin : ils m'ont enfermé dans une chambre, là-haut... Ce traitement de faveur est dû à mon "statut". Le roi a refusé de m'enfermer ici, avec vous, bien que j'ai refusé...
- Thorin : vous n'avez pas à vous en vouloir pour cela Aerin. Il n'aurait pas été convenable qu'une dame de votre rang soit traitée ainsi.Je fus étonnée lorsqu'il m'offrit un sourire compréhensif mais ne m'en formalisa pas plus. Il fallait que j'agisse vite car le temps s'écoulait.
- Aerin : j'ai discuté avec le roi Thranduil.
- Thorin : il a dû vous raconter nombre de mensonges !
- Aerin : non, mais il m'a interrogé quand aux raisons qui nous ont poussé à entrer sur ses terres. Je n'ai rien révélé, car il me paraît tout évident que la décision de lui révéler les raisons vous appartient.
- Thorin : je ne dirais rien à ces maudits elfes ! Je n'ai aucune confiance en eux et surtout pas en ce perfide roi manipulateur !Je soupirais alors. Comme je l'avais crains, il allait m'être difficile, impossible, d'obtenir quoique ce soit du nain. Il était têtu et obstiné. Un nain.
- Aerin : si nous restons dans notre mutisme, nous ne sortirons jamais à temps. Le dernier jour du Durin approche, Thorin ! Je ne peux pas vous garantir que nous serons libérés lorsque le roi sera au fait de votre quête. Mais c'est malheureusement notre seule chance de sortir d'ici.
Je vis le nain reculer des barreaux pour s'assoir sur une pierre posée à même le sol, semblant peser le pour et le contre.
- Aerin : me faîtes-vous confiance, Thorin Écu-de-Chêne ?
Il releva le regard vers moi et soupira, résigné.
- Thorin : j'ai confiance en vous, mais pas en ce traître ! Mais vous avez sans doute raison, c'est notre seule chance de sortir d'ici...
Je lui souris, plutôt fière d'avoir réussi à convaincre le nain le plus têtu de cette compagnie. Lorsque Voronwë revint, je lui indiquais notre désir de nous entretenir avec le roi. Thorin fut libéré de sa cellule, mains liées, puis fut poussé en avant sans ménagement, alors que le commandant et sa garde nous entouraient, prévenant ainsi toute tentative d'évasion ou de rébellion.
Lorsque nous arrivâmes dans la salle du trône, un silence de plomb nous accueillit. Je me postais près de Thorin, échangeant avec lui un regard qui se voulait rassurant. Mais intérieurement, j'étais loin d'être confiante, bien au contraire.
Le roi sinda, du haut de son trône, jeta un regard dur et hautain en direction du nain. Il tourna un instant son attention sur moi, semblant surpris de me trouver ici. S'il pensait que j'allais rester sagement dans mon coin, il se trompait. Car si je devais m'attribuer une qualité, il s'agissait bien de la loyauté. Je lui renvoya un regard que je voulais noir et dur, ce qui ne sembla pas lui plaire puisqu'il fronça plus encore les sourcils.
VOUS LISEZ
La Princesse et le Roi des Elfes - (ThranduilXOc) (En cours de réécriture)
Fiksi PenggemarAerin, princesse du royaume elfique d'Eryn Vorn, croise la route de Thorin Écu-de-Chêne et de sa compagnie. Étant à Imladris pour affaire, elle décide, sans en informer les siens, d'aider les nains à reconquérir Erebor. Entre danger, colère, amour...