La Princesse et le Roi des Elfes - (ThranduilXOc) (En cours de réécriture)

Tensions

Pov Aerin

Les jours qui suivirent furent rythmés par les visites de l'elfe guérisseuse, qui se nommait Eldawen, et celles de mon frère Eldarion. J'avais interdiction de quitter les quartiers de Thranduil qui souhaitait que je me repose. Ainsi il prenait lui-même le soin de s'assurer que je respecte ses ordres, gérant les affaires du royaume sans quitter ses quartiers et, lorsque cela lui était impossible, demandait à Voronwë de monter la garde ou à mon frère de me surveiller.
À dire vrai, j'avais l'impression d'être une enfant qui avait reçu une punition et non une convalescente. Et je commençais à ne plus supporter d'être constamment surveillée et enfermée. Même la lecture, qui pourtant me passionnait, venait à m'ennuyait.

Encore aujourd'hui je végétais dans le salon, comptant les secondes et les minutes avec lassitude. Thranduil avait quitté les lieux voilà près de trois heures et Voronwë montait la garde devant la porte. Lorsque le souverain revint, je tâchais de l'ignorer, bien décidée à lui faire comprendre mon mécontentement.

Thranduil : comment vous sentez-vous, Aerin ?

Sa question resta sans réponse et, face à mon silence, il fronça les sourcils, sans doute mécontent de se heurter à cet aspect de ma personnalité qui lui déplaisait au plus haut point.

Thranduil : puis-je savoir ce qui ne va pas ?

Une fois encore, je restais muette avant de me lever du fauteuil et de me diriger dans la salle d'eau dont je verrouillais l'accès après y avoir pénétré, prenant de court l'elfe gris. Il reprit cependant rapidement ses esprits puisqu'il tambourina à la porte quelques secondes plus tard, mécontent.

Thranduil : Aerin ouvrez immédiatement cette porte !

J'ignorais ses menaces et m'observais un instant dans le miroir. Je n'avais pas vu la lumière du jour depuis des semaines et cela commençait à peser sur mon teint, autant que sur mon morale.

Pov Thranduil

Seul le silence me répondit et je restais à cogiter ma colère durant de longues minutes. Je ne comprenais pas ce qu'il lui prenait et j'avais bien du mal à me faire à ses caprices et à ses sauts d'humeur.
Lorsque l'elleth aux cheveux de feu daigna sortir, près d'une heure plus tard, j'étais installé dans le fauteuil, un verre de vin à la main. Aerin s'installa sur le fauteuil face à moi, attrapant un livre pour s'y plonger, sans m'adresser un regard ni le moindre mot. J'inspirais profondément, tentant de calmer la tension qui crispait chacun de mes muscles.

Thranduil : comptez-vous m'ignorer éternellement ?

Elle délaissa sa lecture pour m'observer un court instant.

Aerin : cela ne tient qu'à vous, hîr nin (mon seigneur).
Thranduil : je ne comprend pas votre comportement Aerin, expliquez-vous !

Elle soupira fortement avant de refermer avec force l'ouvrage qu'elle posa sur la table sans la moindre délicatesse.

Aerin : j'en ai assez d'être enfermée !

À mon tour, je poussais un soupir de lassitude. L'elleth ne voulait pas entendre qu'elle était convalescente et qu'il lui fallait du repos. Son opiniâtreté était l'aspect de son caractère auquel j'avais le plus de mal à m'adapter. Je ne réagissais sans doute pas avec suffisamment de tact, mais comment l'aurais-je pu lorsqu'Aerin se plaisait à constamment me contredire ? 

Thranduil : vous n'êtes pas encore rétablie.
Aerin : ça suffit !

Elle se leva en furie, faisant valser au sol le livre posé sur le table. 

Thranduil : Aerin, veuillez cesser ces enfantillages !
Aerin : des enfantillages ? Mes plaintes n'en sont pas ! J'en ai assez que vous me traitiez comme une enfant, je ne suis pas une petite chose fragile que vous pouvez priver de liberté. J'en ai assez d'être enfermée entre quatre murs, comme si j'étais votre prisonnière ! 
Thranduil : vous n'êtes pas ma prisonnière Aerin, je tiens simplement à ce que vous récupériez.
Aerin : non, vous voulez me garder pour vous, vous n'agissez que par pur égoïsme ! Vous n'avez pas le droit de m'enfermer contre mon grès, aussi dorée soit cette cage !