Aerin, princesse du royaume elfique d'Eryn Vorn, croise la route de Thorin Écu-de-Chêne et de sa compagnie.
Étant à Imladris pour affaire, elle décide, sans en informer les siens, d'aider les nains à reconquérir Erebor.
Entre danger, colère, amour...
Cela faisait trois jours que j'étais arrivée au sein du royaume des nains. Un somptueux dîner avait été donné le premier soir. J'étais heureuse de revoir cette troupe de nain intenable, leur naturel était une qualité qui m'avait manqué. Contrairement aux elfes, ils ne se posaient pas autant de questions inutiles, ils ne réfléchissaient pas à chacun de leur faits et gestes. Ils avaient le don pour mettre à l'aise leurs invités. Ainsi, contrairement aux elfes de Mirkwood, les nains d'Erebor, bien que sur leur garde au début, avaient rapidement accepté ma présence sous la montagne solitaire. Bien sûr, je n'étais pas dupe, tout cela je le devais à Kili. Le lendemain, je m'étais recueillie sur la tombe de Thorin et celle de Fili durant de longues heures. Jusqu'à présent, je n'avais pas réellement réalisé qu'ils étaient morts, qu'ils nous avaient quitté. Cette dure réalité me percuta de plein fouet lorsque les tombeaux se dressèrent face à moi. Malgré moi, je ne pu retenir mes larmes, le trop plein d'émotions aidant sans doute, il était nécessaire que je craque. Ballin et Dwalin furent cependant d'un soutien sans faille, ce qui m'aida à surpasser la douleur autant que cela fusse possible, ou du moins d'en faire abstraction. Durant ces premiers jours, personne ne me questionna réellement sur les raisons de ma venue. Cependant, le matin du quatrième jour, Kili demanda à me voir et je le rejoignis dans la salle du trône où il se tenait debout, discutant avec Tauriel. J'avais vu l'elleth les jours précédent sans pour autant discuter avec elle, échangeant simplement des politesses. À l'entente de mon approche, le nain se tourna vers moi et m'accueillit tout sourire.
Kili : bonjour Aerin! Comment allez-vous ? Aerin : bonjour Kili ! Tauriel ! Je vais bien merci ! Et vous ? Tauriel : rin Aerin! Kili : nous allons bien ! Vous vous doutez sans doute de la raison de votre présence ici ? Aerin : vous souhaitez connaître les raisons de ma présence ici, je me trompe ?
Kili me répondit d'un simple hochement de tête, attendant mes explications.
Aerin : j'aurais souhaité venir dès mon réveil, mais cela n'a pas été possible. J'ai reçu l'ordre de me reposer puis j'ai dû retourner quelques semaines à Eryn Vorn. Ensuite, j'ai eu quelques contre temps... Kili : puis-je connaître ces contre temps ?
Je soupirais, réfléchissant. Tauriel murmura d'imperceptibles paroles à l'oreille du nain qui se tourna vers moi, surpris.
Kili : vous et Thranduil ? Vous êtes... Aerin : nous ne sommes rien ! Mais vous avez raison, j'étais à Mirkwood jusqu'à présent. Mais les derniers agissements de Thranduil ont fini par me persuader que ma place n'était pas à ses côtés ! Tauriel : que s'est-il passé ? Je pensais que vous et le Roi aviez tissé des liens solides !
Je reportais mon attention sur l'elfe silvaine et ne vit aucune trace d'animosité, au contraire.
Tauriel : je connais Thranduil, il m'a élevé. Je peux vous comprendre. Aerin : connaissez-vous Earwen ? Tauriel : Earwen ? Oui, elle fait partie de la cours royale mais... Oh! Mais Thranduil n'a jamais été intéressé par elle, c'est à peine s'il lui prêtait attention. Aerin : ce ne sont que des apparences, je les ai trouvé très proches pour ma part ! Kili : cet elfe est perfide et menteur, rien ne m'étonne dans ce que vous me dites, Aerin ! Aerin : j'aurais dû écouter Thorin et me méfier. Mais je ne peux pas revenir en arrière à présent.
Kili allait répliquer mais nous fûmes interrompus par Bor qui pénétra dans la salle du trône en trombe.
Bor : mon roi ! Les elfes de Grand-Peur viennent de pénétrer la plaine d'Erebor ! Ils approchent des portes !
Pov Thranduil
J'avais, dans un premier temps, été assomé par la nouvelle. Notre discussion au bord du Long Lac m'était ensuite revenue et je m'étais maudis de ne pas avoir pensé à l'éventualité qu'Aerin se soit réfugiée à Erebor. J'avais ensuite réfléchie durant une journée afin de peser la dangerosité de me rendre devant les portes de la montagnes solitaires. Mais je ne pouvais abandonner et rebrousser chemin sans avoir pu donner mes explications à la princesse d'Eryn Vorn.
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Nous arrivâmes près de Dale après deux jours de route. Nous installâmes un camp provisoire suffisamment loin de la ville des hommes, Bard et les siens n'avaient pas à savoir les raisons de notre présence dans cette partie du Rhovanion. Le lendemain, accompagné de Voronwe et deux autres elfes, je me dirigea vers les portes d'Erebor. Les nains remarquèrent rapidement notre présence, ainsi, du haut de leur remparts, ils se mirent en garde. Je fis signe à Voronwe de ne pas montrer de signe d'animosité, il était primordial que la situation ne dégénère pas. Nous avançâmes jusqu'aux portes, gardant tout de même une distance de sécurité. Il nous fallut attendre de longues minutes jusqu'à ce que les portes s'ouvrent. Une troupe de nains s'approcha.
Nain : veuillez mettre pieds à terre et déposer vos armes !
Voronwe s'apprêta à répliquer mais je lui ordonna d'obéir. Nos montures furent prise en charge alors que nous rendions chacune de nos armes sous le regard dédaigneux de ces stupides petits êtres. Mais il me fallait coopérer si je voulais avoir une chance. Ainsi, nous fûmes escortés sous la montagne solitaire et ceux jusque dans la salle du trône où se tenait fièrement Kili, siégeant dans le trône jadis occupé par son aïeul. Je m'avançais calmement jusqu'à m'arrêter à quelques mètres du trône.
Kili : bonjour roi Thranduil! Que nous vaut votre visite ?
Je remarquais son sourire narquois et inspira profondément pour ne pas laisser éclater la colère et la frustration que j'avais accumulé ces derniers jours.
Thranduil : bonjour roi Kili! Il me semble que vous êtes au fait des raisons de ma présence ici ! Kili : en effet ! Vous êtes ici pour la princesse Aerin, n'est-ce pas ?
Son sourire s'élargie encore plus alors que je détournais mon attention sur une silhouette qui m'était familière : Tauriel. Elle venait de pénétrer dans la salle, s'approchant pour se poster près du nain tout en me saluant respectueusement.
Kili : elle ne veut pas vous voir ! Vous vous êtes déplacé jusqu'ici pour rien ! Quel dommage ! Thranduil : pensez-vous que je sois venu jusqu'ici pour que des nains, simples d'esprits, me chassent aussi facilement ? Je ne quitterais pas ces terres sans lui avoir parlé ! Kili : des nains simples d'esprit dites-vous ? Il semblerait qu'Aerin préfèrent notre compagnie à la vôtre, oh roi des Elfes!
Piqué à vif, je m'apprêtais à répliquer mais fus interrompu par la voix de l'elleth qui tourmentait mon esprit depuis plusieurs jours.
