Aerin, princesse du royaume elfique d'Eryn Vorn, croise la route de Thorin Écu-de-Chêne et de sa compagnie.
Étant à Imladris pour affaire, elle décide, sans en informer les siens, d'aider les nains à reconquérir Erebor.
Entre danger, colère, amour...
J'avais parcouru le sentier de la forêt en direction de l'est jusqu'à rejoindre l'embouchure de la rivière de Vert-Bois-le-Grand. Lorsque j'étais arrivée au bord du Long Lac j'avais inconsciemment dirigé Elwe au nord. Je ne m'arrêtais que lorsque je fus suffisamment loin des frontières de Mirkwood, la lune était déjà haute dans le ciel. Cette nuit là, je ne trouva pas le sommeil, mon esprit étant bien trop torturé entre colère et incompréhension. Mon cœur était étouffé par la tristesse et la trahison. Comment avais-je pu croire un seul instant que Thranduil était honnête ? Je me maudisais de ne pas avoir était plus forte, d'avoir été faible face à mes sentiments. Lorsque l'aube pointa le bout de son nez, je me remis en selle, décidant de me diriger vers la montagne solitaire. Il me fallut ainsi 2 jours supplémentaires pour atteindre Erebor. La vie avait reprit son court, la ville de Dale semblait revivre de ses cendres alors que le royaume des nains resplendissait devant moi. Lorsque je me présenta devant l'immense entrée en pierre, les souvenirs de ma dernière venue ici me revinrent en mémoire. Je chassais cependant ces souvenirs douloureux lorsqu'un nain s'approcha de moi. Il ne s'agissait pas d'un nain de la compagnie de Thorin, il m'était donc totalement inconnu. Ce dernier se posta devant moi, m'observant avec haine.
Nain : que fait une elfe ici !? Vous n'êtes pas la bienvenue sur ses terres ! Aerin : je suis une amie de Thorin, je l'ai aidé lors de sa quête. Je souhaiterais... Nain : mais bien sûr ! Je suis persuadé que vous êtes une espionne du roi Thranduil !
J'allais répliquer mais je fus coupée par une voix que je connaissais bien. Ainsi, je ne pus retenir un sourire tout en mettant pieds à terre.
Balin : sacre bleu ! Dame Aerin ! Quel plaisir de vous revoir en pleine forme !
Le nain s'approcha avant de poser sa main sur l'épaule de son homologue.
Balin : ne t'inquiète pas Bor, c'est une amie, une très bonne amie !
Il se tourna ensuite vers moi et m'invita à le suivre d'un signe de main.
Balin : occupes-toi de son cheval, veux-tu ? Venez Aerin, j'en connais qui seront heureux de vous revoir !
J'avanca jusqu'au nain aux cheveux gris puis nous entrâmes dans le royaume nain. J'observais avec fascination le travail minutieux qui avait été nécessaire à bâtir la cité, sous le regard amusé de mon ami.
Aerin : c'est magnifique ! Ballin : il est surprenant qu'une elfe apprécie un travail fait par les nains ! Aerin : suis-je n'importe quel elfe ? Ballin : oh que non ! Il est sur que vous êtes unique ! Thorin ne vous aurait pas accepté si cela n'avait pas été le cas !
Thorin. A l'évocation de mon ami défunt, les sombres pensées que j'avais plus tôt chassé me revinrent en pleine figure de plein fouet. Ballin le remarqua et son visage se tinta de tristesse.
Ballin : Aerin, Thorin... Aerin : je sais, j'ai appris qu'il s'était sacrifié... Les autres, comment vont-ils ? Ballin : oh! Et bien, ça a été dur pour chacun d'entre nous, ça l'est toujours mais, je dirais que nous allons bien ! Kili est celui qui a été le plus touché, après tout, il a perdu son frère et son oncle. Il a été couronné roi d'Erebor bien plus rapidement qu'il ne l'aurait imaginé. C'est difficile pour lui, mais nous l'aidons comme nous le pouvons, Dain est resté deux mois pour lui apporter aide et conseils. À présent, il peut compter sur nous, mais également sur Tauriel !
Je m'arrêtais un instant à l'évocation de l'elfe silvaine. Je n'avais plus pensé à elle depuis un moment, mais en y réfléchissant bien, il est vrai que je ne l'avais pas croisé une seule fois au sein du royaume silvestre.
Aerin : alors elle est restée ici ? Auprès du Kili ? Ballin : il aurait été difficile de les séparer. Ces deux-là sont inséparables à présent !
Je laissais échapper un léger rire, heureuse que mon ami ait pu trouver une part de bonheur malgré tout ces événements, plus tragiques les uns que les autres. Il est vrai que je n'appréciais pas l'elleth mais s'ils s'aimaient, je ferais abstraction de mes ressentiments.
Ballin : et vous, mon amie ! Comment se porte le roi aux oreilles pointues ?
Je me tendis à l'évocation du roi silvestre.
Aerin : de ce que j'ai pu observer, il se porte à merveille ! Ballin : je pensais que vous étiez... Aerin : nous ne sommes rien Ballin...
Le nain comprit que je ne voulais pas continuer sur ce sujet et détourna la conversation en m'expliquant ce qu'il s'était passé après la fin de la bataille. Ils avaient ramené les corps de Thorin et Fili et avaient ensuite observé 8 jours de deuil, comme il était coutume chez les nains. Rapidement avait suivis le couronnement de Kili et sa prise de pouvoir. Les jours suivants, les nains étaient petit à petit revenus sous la montagne solitaire. J'écoutais avec attention Ballin alors que nous avancions toujours plus profondément. Soudain, nous nous engageâmes le long d'une immense allée menant à un trône sur lequel siégeait Kili. À ses côtés se tenait Dwalin. Je ne pu empêcher un immense sourire de prendre place sur mes lèvres, j'étais tellement heureuse de les voir en pleine forme. À l'entente de nos pas, le nouveau roi sous la montagne reporta son attention dans notre direction. Il resta immobile un court instant avant de se lever et s'approcher rapidement de nous sous le regard de Dwalin qui, lui, ne nous avait pas remarqué.
Kili : dame Aerin! Aerin : Kili! Kili : Ça pour une surprise ! Nous n'avions plus de nouvelle depuis votre blessure ! Aerin : Il y a longtemps que je voulais venir vous voir ! Kili : vous êtes la bienvenue ici ! Comment allez-vous ? Aerin : je vais bien !
Il m'invita à le suivre alors que Dwalin nous avait rejoint, me saluant chaleureusement. Je revis les autres membres de la compagnie de Thorin, oubliant l'espace d'un instant les événements de la veille.
Pov Thranduil
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Je n'avais pas dormi de la nuit, ressassant ma colère et mon inquiétude. À peine avais-je franchi les portes du royaume que j'avais ordonné le bannissement d'Earwen. J'avais ensuite demandé à ce qu'une compagnie se tienne prête à partir aux aurores. Nous avions parcouru la forêt vers le nord, tentant de suivre les traces laissaient par l'elleth. Nous nous arrêtâmes à la frontière nord pour passer la nuit. Nous répartirions des le lendemain. J'étais dans ma tente lorsqu'un soldat, que je reconnu comme étant un garde frontalier, s'annonca à l'entrée. Lorsque je lui en donnais l'autorisation, il entra accompagné de Voronwe.
Voronwe : Aran nin! Eol ici présent vient de me rapporter des informations primordiales !
Je relevais le regard vers les deux elfes avant d'indiquer au fameux Eol de parler.
Thranduil : et quelles sont ces informations ? Eol : nous avons suivi les traces de la princesse Aerin et nous savons où elle se trouve.
Je me relevais, observant avec plus d'attention le soldat.
