Une présence vitale

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Je venais de laisser Elwe aux soins des nains d'Erebor et je pénétrais à l'instant dans la salle du trône où se trouvaient Kili et Tauriel.
Ils interrompirent leur conversation lorsqu'ils remarquèrent ma présence.

Kili : Aerin ! J'étais près à envoyer les miens à votre recherche !
Aerin : j'ai été étonnée par votre patience !

Je lui adressais un sourire moqueur et celui-ci s'esclaffa.

Kili : qu'est-il resorti de votre entrevue avec le roitelet aux oreilles pointues ?
Aerin : nous avons eu une conversation que je qualifierais de... Constructive.
Kili : constructive?

Je reportais mon attention vers Tauriel, sentant son regard insistant sur moi.

Tauriel : je pense qu'Aerin ne va pas rester bien longtemps !

J'adressais un sourire à l'elleth avant de jeter un regard au nouveau roi sous la montagne. Ce dernier parut premièrement étonné avant de soupirer de lassitude.

Aerin : c'est exact Tauriel !
Kili : si je peux me permettre, je ne suis pas convaincue que ce soit une bonne idée !
Aerin : Je ne peux aller à l'encontre de mes sentiments, ou ce serait choisir une vie de souffrance...
Kili : quand partez-vous ?
Aerin : demain, mais je reviendrais, Vert-Bois-le-Grand reste proche d'Erebor ! Je ne serais jamais bien loin !
Kili : vous avez intérêt à tenir votre promesse, Aerin !
Aerin : vous ne vous débarrasserez pas si facilement de moi !

Nous échangeames un sourire entendu. Plus tard, nous partageâmes un somptueux dîner. J'annonça mon départ aux nains de la compagnie de Thorin et nous profitâmes de cette dernière soirée tous ensemble pour partager les souvenirs de la quête d'Erebor. Lorsque je regagnais la chambre que Kili avait mis à ma disposition, la lune commençait déjà son déclin. Cette nuit fut courte et peu reposante si bien que j'eus du mal à me réveiller à l'aube. Mais penser au fait que j'allais bientôt rejoindre Thranduil fut un élément de motivation plus que suffisant.
J'étais à présent devant les porte de la montagne solitaire. Là même où, quelques mois plus tôt, avait eu lieu une bataille meurtrière contre l'ombre et le mal.
Kili, Dwalin, Ballin, Gloin... Tous étaient présents pour me dire au revoir. Je les remerciais de leur hospitalité et m'apprêtais à me mettre en selle lorsque Kili m'interpella.

Kili : Aerin ! J'aimerais vous donner ceci, en gage de notre amitié !

Le jeune nain s'approcha et me tendit une boîte en bois sombre avant de l'ouvrir. À l'intérieur se trouvaient de magnifiques gemmes blanches, pures et brillantes comme les étoiles lors d'une nuit dégagée. Je réalisa alors qu'il s'agissait des gemmes de Lasgalen, celles-la même que Thranduil chérissait par dessus tout.

 Je réalisa alors qu'il s'agissait des gemmes de Lasgalen, celles-la même que Thranduil chérissait par dessus tout

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Aerin : ce sont les gemmes de Lasgalen... Pourquoi me les offrir ?
Kili : je vous l'ai dis ! Il s'agit d'un gage de notre amitié. De plus, je pense qu'un certain roi appréciera ce présent !

Il referma la boîte et je m'en saisissais avant de m'incliner respectueusement devant le roi sous la montagne.

Aerin : merci Kili ! Merci de m'avoir accueilli, de m'avoir aidé !
Kili : merci à vous Aerin ! Votre aide nous a été précieuse ! Vous serez toujours la bienvenue ici !

Je me hissais sur le dos d'Elwe avant de saluer une dernière fois les nains d'Erebor. Je m'élançais ensuite au grand galop, traversant la plaine d'Erebor.
Lorsque j'en terminais la traversée, je jetais un dernier regard vers la silhouette de la montagne avant de reprendre la route. Je ne regrettais pas ma décision, au contraire. Et j'avais hâte d'atteindre le camp des Elfes silvains.
Celui-ci se dressait déjà au loin et je l'atteignis rapidement. Lorsque j'y pénétra, je fus accueillie par Voronwe qui s'avança pour attraper les reines d'Elwe alors que je mettais pieds à terre. Le chef de la garde me sourit alors, m'offrant ainsi un étonnant contraste avec son comportement habituellement impassible.

Voronwe : Mára aurë Rin Aerin! Nous allons nous occuper de votre cheval ! Le roi se trouve sous sa tente !
Aerin : hannon le, Voronwe!
Voronwe : c'est à moi de vous remercier, rin nin !
Aerin : me remercier ? Pour quelle raison ?
Voronwe : pour être revenue auprès du roi !

Il ne me laissa pas le temps de répliquer et s'éloigna avec Elwe. Je restais immobile un instant, cherchant à comprendre le sens caché des paroles du chef de la garde.
Je me repris cependant rapidement et me dirigea vers la tente que l'elfe m'avait précédemment indiqué. Les gardes de Thranduil ne réagirent pas lorsque je me présenta devant l'entrée de cette dernière et je me permis donc de pénétrer dans le logement temporaire du souverain Silvestre.
Il était la, assis sur une chaise en bois dont le dossier était finement sculpté, lisant avec attention un document. Il avait vêtu une tenue de soie argentée et portait également une cape en raison des fraîches températures matinales. Il ne releva pas le regard, pensant sans doute être interrompu par un garde et je dû me manifester d'un raclement de gorge.
Ses yeux azurs se posèrent alors sur moi et je compris qu'il était surpris de me voir ici. Pensait-il que je ne viendrais pas ? Il posa l'objet de sa lecture sur une petite table se trouvant à sa droite puis se leva pour s'approcher doucement et silencieusement.
Je gardais également le silence, me délectant de la beauté hypnotisante du sindar, observant chaque détail de son visage. Lorsqu'il se trouva face à moi, il stoppa son avancée et se saisi délicatement de ma main, la portant à ses lèvres pour déposer un tendre baiser à l'intérieur de mon poignet. Je ne pu alors retenir un frisson et la chair de poule qui apparut sur mes avants-bras. Je sentis alors le sourire du souverain contre ma peau, preuve qu'il était satisfait et conscient de l'effet qu'il avait sur ma personne.

Thranduil : Mára aurë, meleth nin ! Quel plaisir de vous voir ici !
Aerin : doutiez-vous de ma venue, hîr nin ?

Il libéra ma main de son emprise et s'approcha plus encore, glissant ses doigts dans mes cheveux.

Thranduil : vous auriez pu changer d'avis.
Aerin : j'ai besoin d'être proche à vos côtés, Aran nin !

Pov Thranduil

Dire que la nuit passée fut reposante aurait été pur mensonge. L'elfe aux cheveux de feu avait accaparé mon esprit, la crainte qu'elle revienne sur sa décision s'imiscant sournoisement en moi.
Ainsi, j'étais resté sous la tente dès que le soleil s'était levé, attendant avec impatience et nervosité que la princesse d'Eryn Vorn se présente devant moi.
Lorsqu'elle avait pénétré la tente et que mes yeux s'étaient posés sur elle, ma crainte s'était envolée. Elle était à présent devant moi, cette elleth à la fois délicate et caractérielle.
Je l'observais à présent avec tendresse, laissant glisser mes doigts de ses cheveux soyeux jusqu'à ses lèvres, caressant son oreille et sa joue, lui arrachant ainsi un exquis frisson.
Ne pouvant lutter plus encore contre mon impatience, je me penchais vers l'elfe silvaine et attrapais ses lèvres en un baiser passionné. Aerin se pressa contre mon torse en laissant échapper un soupire qui me ravie plus encore. Elle avait tellement d'emprise sur moi mais ne semblait pas en avoir conscience.
À présent, je me devais d'être irréprochable pour ne pas que ce trésor m'échappe. Car aujourd'hui, j'avais plus que jamais compris que sa présence à mes côtés m'était vitale.

La Princesse et le Roi des Elfes - (ThranduilXOc) (En cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant