Aerin, princesse du royaume elfique d'Eryn Vorn, croise la route de Thorin Écu-de-Chêne et de sa compagnie.
Étant à Imladris pour affaire, elle décide, sans en informer les siens, d'aider les nains à reconquérir Erebor.
Entre danger, colère, amour...
Je voulu quitter les quartiers du roi pour rejoindre les miens, et ce dans le but de me laver convenablement. Cependant, je dû faire face au refus catégorique et autoritaire du souverain. Je me trouva alors obligée d'user de sa salle d'eau personnelle. Nerwen, la gouvernante du roi, se présenta dans les quartiers royaux, à la demande du sinda, accompagnée de deux elleths. Elles remplirent l'immense baignoire avant de quitter les appartements royaux, non sans me jeter un regard en coin. Thranduil, quand à lui, était plongé dans la lecture de nombreux rapports. J'étais assise en face de lui, lisant un des nombreux livre de la bibliothèque personnelle du roi. Lorsque nous fûmes à nouveau seuls, je terminais ma page avant de me lever et me diriger vers la salle d'eau où je m'enfermais.
Pov Thranduil
Aerin était dans la salle d'eau depuis un certain temps et j'étais plongé dans un des nombreux rapports relatant des pertes eldar et matérielles que nous avions subi lors de cette éprouvante bataille. Un tiers de mon armée avait ainsi péri ce qui laissait un goût amère à cette "victoire". Je soupirais, me pinçant l'arrête du nez, réfléchissant aux nombreux événements qui avaient eu lieu et sur lesquels je n'avais pu avoir un impact significatif. Un instant plus tard, des coups furent donnés à la porte et j'invitais l'intrus à éntrer, non sans un soupire las. Je me demandais qui cela pouvait être, ayant précisé à Voronwë que je ne souhaitais pas être dérangé et cela afin qu'Aerin se repose. A ma grande surprise, le prince Eldarion entra, passablement énervé, dans mes quartiers.
Thranduil : ernil (prince) Eldarion! Que puis-je faire pour vous ? Eldarion : ne jouez pas à cela avec moi, Aran Thranduil ! Où est-elle ? ! Pourquoi ma sœur se trouve-t-elle dans vos quartiers ?!
Face à l'agressivité du prince, je me fis violence pour ne pas reprendre le sinda. Il semblait que cette proportion à entrer en confrontation était héréditaire, puisque frère et sœur aimaient à me défier. Je me levais et m'avançais vers le prince, me positionnant face à lui.
Thranduil : veuillez baisser d'un ton ernil Eldarion ! Votre sœur est dans ma salle d'eau. Quand au fait qu'elle se trouve ici, ai-je réellement besoin de vous en expliquer les raisons ? Eldarion : Par Eru, n'avez-vous aucun respect pour elle ? Thranduil : j'en ai bien plus que vous ne semblez le penser ! Eldarion : n'avez-vous aucune pudeur, aucune conscience !? Thranduil : j'en ai bien plus que vous ne le pensez ! Je ne vous permet pas de porter pareil jugement sur ma personne, vous ignorez tout ! Eldarion : vraiment ? Je ne doute pas que vous arriverez à affronter les regards et les critiques de tous, mais je connais ma sœur, et ce ne sera pas son cas ! Elle n'en sera pas capable, sa réputation sera salie par votre pseudo relation à sens unique ! Vous êtes déjà lié à une elleth, vous savez que votre union est impossible ! Thranduil : vous ne savez rien de notre relation ni de mon passé ! Les raisons qui m'ont poussé à me lier à Elerinna ne sont pas celles que vous vous imaginez ! Eldarion : pourquoi parler d'imagination lorsque les preuves sont là ! Il s'agit d'un simple constat ! Vous êtes déjà marié, cela n'a aucune importance à vos yeux ?!
Pov Aerin
Je venais de m'envelopper dans un linge de bain lorsque j'entendis des éclats de voix en provenance du salon. Je reconnu celle de Thranduil et celle de mon frère. Je me hâtais à revêtir les habits qui avaient été préalablement déposés par la gouvernante du roi et rejoignais les deux elfes avant qu'ils n'en viennent aux mains. Lorsque je franchie le seuil de la porte du salon, Eldarion et Thranduil se faisaient face. Leur état de colère ne faisait aucun doute et les traits de leurs visages étaient déformés par celle-ci.
Aerin : Eldarion !
Celui-ci reporta son attention sur moi quelques secondes avant de lancer un regard noir au souverain de Vertbois-Le-Grand.
Aerin : que fais-tu ici ? Que se passe-t-il ?
Il laissa échapper un ricanement nerveux avant d'attraper avec force mon poignet, me tirant brusquement pour me ranger à ses côtés.
Eldarion : tu oses me demander ce qu'il se passe Aerin ? Es-tu stupide ma sœur ? Aerin : ça suffit Eldarion, lâche moi ! Tu me fais mal ! Eldarion : non ! Je ne vais pas rester là, sans rien faire ! Comment as-tu pu tomber dans le piège de ce menteur ? Je ne le laisserais pas une seconde de plus te pervertir l'esprit ! Nous rentrons immédiatement en Eryn Vorn ! Thranduil : il en est hors de question, vous ne quitterez pas ces lieux ! Je vous somme de m'écouter !
Dès qu'il avait annoncé vouloir me séparer de Thranduil, j'avais essayé de me défaire de son emprise, mais il avait raffermi d'avantage sa poigne.
Eldarion : je n'ai que faire de vos explications ! Vous ne me tromperez pas ! Aerin : je t'en prie Eldarion, écoute-le ! Ne fais pas ça, je ne veux pas partir !
La colère d'Eldarion sembla légèrement se calmer face à mes supplications et il m'observa en détail.
Eldarion : nethig (petite soeur) je ne veux que ton bien ! Mais cette relation n'est pas possible ! Aerin : c'est ce que je pensais également, mais j'ai changé d'avis lorsqu'il m'a tout expliqué. Je t'en prie, hanar nin (mon frère), écoute le...
Alors que je le suppliais, Thranduil ne disait mot. Je refusais d'être séparé de lui, pas après toutes ces épreuves, pas maintenant qu'un semblant de paix s'était installé.
Thranduil : écoutez-moi, ernil Eldarion ! Dès lors et si vous ne reconsidérez pas votre opinion, vous serez libre de quitter le royaume.
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Je lançais un regard stupéfait au roi dont le visage n'exprimait aucune émotion. Était-il sérieux ? Pensait-il réellement pouvoir convaincre mon frère, dont l'opiniâtreté était, selon moi, presque aussi légendaire que celle de mon père ? Il est vrai qu'Eldarion était plus sage, mesuré, mais je n'aurais pas mis ma main à couper qu'il change d'avis. Ce dernier nous observa à tour de rôle avant de me lâcher dans un profond soupir.
Eldarion : bien ! Je vous écoute ! Thranduil : si vous me permettez, je souhaiterais m'entretenir avec vous, uniquement. Veuillez me suivre, laissons votre sœur se reposer. Aerin : mais je... Thranduil : tâchez d'obéir cette fois-ci Aerin !
Thranduil ignora mon regard noir et ouvrit la porte de ses appartements afin de laisser passer mon frère. Le regard qu'il m'adressa avant de quitter la pièce me pétrifia. C'était la première fois que je sentais le souverain incertain, lui d'ordinaire si sûr de lui. Le cliquetis de la serrure laissa place au silence. J'étais à présent seule avec mes craintes, priant les Valar pour que Thranduil puisse faire entendre raison à Eldarion.
