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Mars.
Yoongi et lui avaient passé la matinée presque entièrement dans son lit : ils s'étaient câlinés et s'étaient embrassés aussi de temps en temps. Et ils avaient parlé, de tout et de rien. Puis, ils s'étaient levés pour manger quelque chose quand leurs estomacs respectifs avaient décidé de les rappeler à l'ordre. Yoongi avait insisté pour préparer quelque chose, Taehyung l'avait laissé faire, surpris, et avait dévoré le plat que l'autre garçon avait fini par concocter. Et puis, Yoongi avait reçu un coup de fil, d'une femme chez qui il se rendait pour donner des cours de piano à sa petite fille de huit ans. Il l'avait embrassé sur le bout du nez, Taehyung avait rougi puis bafouillé.– J'en ai pas terminé avec toi., lui avait-il glissé avant de disparaître.
Et Taehyung ne s'était jamais sentit aussi léger. Le cœur tambourinant encore à tout rompre dans sa cage thoracique, il s'était laissé tomber avec maladresse sur son canapé, et avait enfin attrapé son téléphone portable. Il se sentait tout drôle. Incroyablement bien. Les sensations des mains de Yoongi le serrant contre lui pendant la nuit ne le quittèrent pas. Celle de ses lèvres sur les siennes non plus. Un sourire béa sur le visage, il se décida enfin à écouter les messages vocaux de son meilleur ami. Jimin lui avait envoyé... Une tonne de messages vocaux.
« Salut chou ! Il fallait que je te félicite encore pour ta représentation. C'était magnifique. Et touchant. Ce morceau à un nom ? Je ne crois pas qu'il ait était dit. »
Taehyung esquissa un sourire, heureux. Que Jimin aime sa musique, celle de Yoongi, c'était une véritable bénédiction. Et puis, la joie transparaissait dans la voix de son ami. En arrière-fond, en entendit le bruit de la voix que l'on entendait dans les gares, et Taehyung devina que Jimin lui avait envoyé ce message tôt ce matin, en allant prendre le train qui le ramenait à Busan.
« Bon, et... J'espère qu'avec Hobi, on ne s'est pas trompés. Lui a parié que tu finirais chez Yoongi, mais moi je pense plutôt qu'il est monté chez toi après t'avoir raccompagné. Lequel de nous deux à vu juste ? Pitié, dis moi que j'ai raison. – Jimin se gratta la gorge avant de reprendre – De toute façon, je sais que j'ai raison. Il t'a dévoré des yeux toute la soirée, si tu savais. J'espère qu'avec Hobi, on ne s'est pas trompés. »
Et tandis que Jimin riait franchement à l'autre bout du fil, Taehyung se sentit rougir de plus belle. Comment est-ce que Yoongi le regardait ? De quelle manière ses yeux se posaient-ils sur sa personne ? Esquissait-il un sourire en l'entendant parler ? En le voyant arriver près de lui ? Avait-il lui aussi ses insupportables rougeurs aux joues quand il était tout près de lui ? Taehyung soupira, peiné. Il ne pouvait même pas imaginer. Il lui était impossible d'esquisser dans son esprit une chose qu'il n'avait jamais pu percevoir chez lui, ou chez les autres comme il se devait. Il posa ses propres doigts sur sa bouche, et son sourire s'étira. À quoi ressemblait Yoongi quand il souriait ? Hier soir, tout près de son visage, il avait bien perçu un sourire. Trouble, jamais net, mais un sourire. Il avait eu une idée plus précise des traits de son visage. De son petit nez rond qu'il avait effleuré, doucement. Ses doigts avaient deviné un visage moins ronds que ce qu'il avait perçu aux premiers abords.
La voix de Jimin reprit, et le tira de ses rêveries.
« Enfin bref ! Tu sais que le gars, je ne le sentais pas trop au départ, mais... Tu sais quoi ? Il a l'air cool. Je sais qu'il te plaît aussi un peu, enfin, je crois. Tu n'as jamais été amoureux, alors que moi, je passe mon temps à l'être ha ha ! Mais je sais qu'il y a quelque chose. Ça doit être un truc d'âmes sœurs de sentir ça. J'espère que vous avez passé une bonne soirée. Rappelle-moi dès que tu as ce message, après dix-huit heures si possible. Il faut que tu me raconte mon Tae ! Bisous ! »
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Fanfic┊FANFICTION BTS ❝ Taehyung voyait la vie en noir et blanc, floue, et sans saveurs. Jusqu'au jour où il est tiré au sort pour tester une toute nouvelle pépite technologique. Retrouver la vue, et vivre comme tout le monde, sans presque aucune contra...