𝘴𝘢𝘷𝘢𝘨𝘦

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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟖 : Putain arrêtes Camille tu me fais peur là !

𝑪𝑨𝑴𝑰𝑳𝑳𝑬 𝑯𝑶𝑪𝑲

- Tu vas y arriver ma puce.

Je me tournais vers Safia qui avait posé sa main sur le bas de mon dos et qui me souriait gentiment. Elle avait accepté de m'accompagner à l'hôpital pour que j'aille voir mon paternel. C'était la première fois que je venais et j'étais plutôt anxieuse à l'idée de le revoir, allongé sur son lit, plus blanc que ses draps.

Ousmane m'avait demandé si je voulais qu'il vienne avec moi sur Paris mais j'avais décliné l'offre. Je ne voulais pas qu'il rencontre mes parents même s'il les avait déjà entrevus le soir de mon admission à l'hôpital après ma tentative ratée.

C'est lui qui s'occupait de mon Rapido le temps de mon absence et je craignais qu'il lui fasse une teinture, il en serait capable.

Lucas m'avait appelé plusieurs fois et je n'avais répondu à aucun de ses appels.

J'étais sûre que mon meilleur ami lui avait déjà tout dit et j'avouais que ça me faisait légèrement plaisir qu'il s'intéresse un peu. Pour être honnête, je ne savais pas ce que je pensais par rapport à Lucas. On s'était embrassés deux fois, même si le deuxième baiser était un peu volé. Mais ça ne m'avait pas dérangé pour autant.

- Tu penses à quoi ? me demandait Safia alors que nous passions les deux portes vitrées de l'hôpital.

- À rien, je fais un peu le vide dans ma tête.

- Tu veux que je t'accompagne juste à où ?

- Je sais pas... Je te ferai signe.

- Pas de problèmes, je reste avec toi.

Je lui souriais et elle enroulait son bras autour du mien. À deux, nous avancions vers le comptoir de l'accueil et je posais ma main dessus en souriant à la dame qui se tenait derrière.

- Bonjour mesdames. En quoi puis-je vous aider ? nous questionnait-elle poliment avec un sourire.

- Nous venons voir monsieur Hock. articulais-je difficilement, une boule dans la gorge et dans le ventre.

- Vous êtes ?

- Sa fille, Camille Hock et j'ai une amie avec moi.

- Une pièce d'identité s'il vous plaît.

Je hochais frénétiquement de la tête et me décalais un peu pour extirper de mon sac à main ma pièce d'identité. Je la lui tendais, elle l'examinait et me la rendait avec son éternel sourire de réceptionniste.

- Je vous laisse remplir ce formulaire de visite et vous pourrez y aller.

Je récupérais la feuille posée sur une plaquette en carton violette et attrapais un stylo dans le pot à crayon sur ma gauche. Je remplissais mon nom, mon prénom enfin bref, toutes les informations qui m'étaient demandés.

Je rendais le tout à la dame et elle m'indiquait que c'était bon. Je faisais un signe de tête à Safia pour lui indiquer de me suivre et nous empruntions l'ascenseur. Mon père couchait au troisième étage, à la porte 189.

Les portes de la cage métallique s'ouvraient sur un long couloir et je voyais au loin ma mère faire les cinq cent pas.

- C'est ta daronne ? me demandait Safia en inclinant sa tête vers moi.

- Ouais. soufflais-je alors que nous reprenions notre marche.

- Elle n'a pas l'air très commode.