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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟓𝟗 : J'imagine que tu vas pas recommencer, tu deviens vieux.


LUCAS HERNANDEZ

Je vais la noyer votre pote.

- CAMILLE VIENS LÀ QUE JE TE BOUFFE !

La glace à la vanille coulait sur mon front alors que ma p'tite courait devant moi pour m'échapper. J'avais eu la bonne idée de la ramener au parc où nous étions allés la dernière fois il y avait longtemps et elle, elle avait eu la bonne idée de reproduire la même scène. Sauf que je crois qu'elle avait oublié comment ça s'était terminé pour sa gueule.

Je partais à sa poursuite avec son rire en écho, j'adorais l'entendre rire, il était magnifique et dégageait de la bonne humeur. Quand j'attrapais ses hanches pour tenir son dos contre mon torse, Camille repartait de plus belle.

- Lucas doucement ! me criait-elle en tapant sur mon dos.

- T'avais qu'à pas me balancer ta glace dans le front frère.

- C'est pas ma faute, tu m'as trop tenté ! T'es con toi aussi, quand je t'ai posé la question si t'avais déjà vu une licorne tu m'as dit que non !

- Fais la maligne avec moi, attends de voir ta gueule.

- Que des menaces, vas-y balances moi dans l'eau qu'on-

Ça faisait du bien quand on l'entendait plus cette grognasse. Bien évidemment, elle était dans l'eau de la fontaine mais cette fois-ci, elle prit du temps à remonter. Je fronçais les sourcils en me penchant pour voir ce qu'elle foutait et c'est pas elle remontait avec les mains pleines de pièces jaunes rouillées.

- On dirait une couillonne, tu joues à quoi Picsou ?

- On va devenir riches !

- On est déjà riches qu'est-ce que tu me racontes.

- Ah oui c'est vrai.

Je prenais sa main pour l'aider à sortir mais cette fois-ci, elle portait une jupe et un débardeur. Débardeur qui était blanc.

- Mets ma veste, on voit ta poitrine. claquais-je en retirant les manches.

- C'est ta faute bouffon.

Ma main partait direct derrière sa tête.

- C'est toi la bouffonne.

Elle m'en mettait une.

- C'est toi le couillon.

Et Camille se remettait à courir. Elle était épuisante comme nana. Je la regardais sprinter dans tous les coins du parc, ma veste beaucoup trop grande sur ses épaules. Elle riait encore.

J'attendais le moment où elle serait crevée et que je devrais la porter sur mon dos pour que l'on avance plus vite.

- LUCAS VIENS ON VA FAIRE DU CARROUSEL !

- Tu veux pas qu'on rentre à la maison et qu'on le fasse nous-même ?

- Gros dégueulasse.

Je riais alors qu'elle me frappait avec son petit poing et prenais sa main pour lui faire un bisou sur le front, histoire de la calmer. Et ça marchait parfaitement. Vu que ce soir, j'avais envie de lui faire plaisir, j'acceptais qu'on aille faire son manège. Camille voulait reproduire à l'identique la soirée de l'autre fois.

Le mec du carrousel nous reconnaissait immédiatement puisqu'il me fit un clin d'œil avant de pointer la bague au doigt de ma femme. Et ouais, c'était la mienne. En plus, je lui avais fait une demande de bg. Avec un lever de soleil et j'ai même pas eu besoin de lui dire, elle l'avait capté direct.

𝘴𝘢𝘷𝘢𝘨𝘦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant