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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟔𝟑 : Ça y est, c'est pour la vie nous deux. 
(j'ai lâché des larmes sur ce chapitre, j'avoue)



CAMILLE HOCK

Je calais ma tête contre l'épaule de Lucas après qu'il se soit assis à mes côtés sur notre long canapé. Je jouais avec ma tasse de thé fumante, les yeux fixés sur la cheminée face à nous.

- On en a fait du chemin quand même. avouais-je alors que ses doigts coulaient sur mon bras.

- Je te le fais pas dire. Ça te dit qu'on se remémore tout ?

- Tout ?

- Ouais, depuis le début.

- Si tu veux. Faut commencer par ce fameux soir alors...

- T'es sûre que tu veuilles pas qu'on le saute ?

- Non, tu choisis bien tes mots toi.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Bah "saute", comme ce que je devais faire à ce moment-là.

- Ah merde ! Putain je fais boulette sur boulette moi.

- C'est pas grave t'inquiètes. Donc...



FLASHBACK - chapitre 1

Je les regardais à tour de rôle et ils me fixaient comme si j'avais trois bras et cinq oreilles. Un long silence s'en suivait alors que la porte s'ouvrait une nouvelle fois, sur deux nouveaux gars. Putain moi qui voulait juste être seule.

- C'est bon elle est réveillée, on peut se casser ? Demande l'un des deux en me dévisageant.

« Bonne idée ».

- Recommences pas Lucas. Grinçait le dénommé Antoine en lui jetant un regard en coin.

- C'est bon elle a pas besoin de nous.

« Très bonne analyse ».

- Bien sûr que si. Renchérissait le gars qui accompagnait le Lucas.

- Moi en tout cas, tant que je connais pas son nom, je bouge pas. Affirmait le métisse en s'asseyant sur le fauteuil qui bordait le coin de la chambre d'hôpital.

- T'es casée avec ma sœur donc essaie même pas de draguer Donatello. Lâchait Antoine en souriant mais je sentais qu'il était quand même bien sérieux.

- T'inquiètes, je veux pas que Lyana me bouffe derrière.

Ils se mettaient tous les trois à rire sauf Lucas qui me fixait encore d'un air boudeur, le dos collé contre le mur face à mon lit et les bras sous sa poitrine.

- Je m'appelle Camille. Murmurais-je en regardant mes doigts entre mêlés.

- Ça y est, Charlie Chaplin est sortie de son mutisme.

Je redressais ma tête vers le fameux Lucas et le torpillait des yeux. Déjà c'est clair d'emblée, je ne l'aimais pas celui-là.

- Tu veux pas être un peu plus gentil ? Soupirait Kylian en passant une main sur son visage.

- Je suis sympa.

- Oui ça se voit à trois kilomètres frère t'inquiètes. Ironisait Ousmane en roulant des yeux.

- C'est pas tout ça mais moi j'me taille. Je prendrai un taxi, rentrez avec votre caisse.

Sans nous adresser un regard, il quittait la chambre, sous les râles de ses amis.

𝘴𝘢𝘷𝘢𝘨𝘦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant