𝘴𝘢𝘷𝘢𝘨𝘦

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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟔 : Pas pour nous, pour toi Camille.

𝑪𝑨𝑴𝑰𝑳𝑳𝑬 𝑯𝑶𝑪𝑲

Je devenais trop curieuse pour m'arrêter là. Avec une poussée d'adrénaline qui me venait de je ne sais où, je me redressais et courais dans l'entrée pour prendre mon ordinateur de ma valise. Je relevais un peu mon short en coton qui tombait et m'accroupissais devant mon bagage.

J'en tirais mon ordi et retournais au pas de course sur le canapé. Rapido avait levé la tête et me regardait en remuant la queue.

- Non mon chien, pas de balade nocturne ce soir.

Il geignait un peu et se tournait pour se rendormir. J'adorais cette boule de poils.

- Alors alors. parlais-je à moi-même en tapant mon code et en ouvrant une page internet. Lu-Cas Her-Nan-Dez et A-Mé-Lia Lo-Ren-Te.

On aurait vraiment dit une mamie. Je validais ma recherche et parcourais du regard les différents sites, sans cliquer dessus. Puis d'un coup, mon écran devenait noir. Un petit point rouge clignotait près du clavier, merde, je n'avais plus de batterie.

Je rageais en posant mon ordinateur sur la table basse et retournais m'allonger sur le canapé en traînant des pieds. Je rabattais la couverture sur mon corps et mettais mon alarme pour le lendemain. Et ouais, je reprenais déjà le travail et je n'étais pas du tout pressée.

Après deux-trois minutes à cogiter sur le cas de Lucas, je tombais de sommeil.

(...)

Une semaine et quelques jours plus tard, j'étais à l'aéroport avec Lucas. Un bandeau sur les yeux, un casque sur les oreilles.

- J'ai chaud ! me plaignais-je en resserrant mes deux bras autour de celui de Lucas.

- ...

- J'entends rien !

Je sentais que le casque quittait mes oreilles et j'arrivais à voir la lumière du jour vu que Lucas avait enlevé le masque. Il me fallait un peu de temps pour que je m'habitue et au bout d'un moment, je voyais clair.

- C'est bon là ? me demandait Lucas en gardant sa main autour de mon menton pour que je ne regarde pas les panneaux d'affichage des vols.

- Ouais merci. Tu ne veux toujours pas me dire où on va ?

- Non, c'est une surprise beauté. Mais ça va te plaire.

- Vraiment ?

- Vraiment.

Je lui souriais en me mordant la lèvre alors que ses yeux étaient fixés sur ma bouche.

- Je peux ? me chuchotait-il en rapprochant doucement sa tête de la mienne.

Pour simple réponse, je l'embrassais en première. J'aimais bien les baisers avec lui. Ils pouvaient être doux comme sauvage et simple comme passionné.

- Je crois que je vais jamais me lassé de tes lèvres. m'avouait-il après que le bisou ait pris fin.

- Faites attention monsieur Hernandez, ne devenez pas dépendant.

Un sourire fin apparaissait sur ses lèvres et il se penchait une nouvelle fois pour m'embrasser. Sauf qu'une dame commençait à passer une annonce à travers les enceintes et que Lucas s'empressait de remettre le casque sur mes oreilles avant de lancer une playlist aléatoire.