𝘴𝘢𝘷𝘢𝘨𝘦

(62)

Chapitre 62 : Oh putain !

CAMILLE HOCK

- C'est fou comment la grossesse te va bien.

Je souriais à ma belle-soeur Jeanne qui touchait mon ventre. J'étais venue lui rendre visite à elle et à sa famille pendant mon congé maternité. Il me restait environ encore quatre mois de grossesse et j'avais l'impression d'être une baleine.

- Mais c'est quoi ce caillou de malade ! C'est une bague de femme de footballeur ! s'exclamait Léo en pointant le diamant à mon doigt.

- Justement, riais-je en balayant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, je suis une femme de footballeur.

- Tu mens.

- Lucas Hernandez, tu connais ?

- Te fous pas de ma gueule.

Pour lui prouver que je disais la vérité, je sortais mon téléphone de mon sac à main et appuyais sur le bouton central pour l'allumer. Mon fond d'écran se résumait à une photo de Lucas et de moi à Lucas à Cuba, sa main sur mon ventre et mes lèvres sur ses joues. Il y avait un petit effet flou et en regardant ce cliché, je ne pouvais m'empêcher de sourire comme une conne.

- Ah ouais tu joues pas à un petit niveau là. disait Léo en passant sa main sur son menton. Mais genre c'est ton mari du coup ?

- On est pas encore mariés, on a dû déplacer la date du mariage à cause de bébé Lucamille, je voulais pas ressembler à une patate dans ma robe quoi.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Meuf t'as pas un pète de gras, 'fin juste ton bidon et un peu les bras. me réprimait Jeanne. Y a des milliers de femmes qui rêveraient être comme ça, et moi la première.

- Si tu le dis. Et toi avec ton chéri tout va bien ?

- Ouais tranquille, il est parti rendre visite à sa mère quelques jours en Belgique et il a emmené notre fille, Sandy.

- Pourquoi tu n'es pas allée avec eux ? Tu travailles ?

- Non pas du tout mais je déteste ma belle-mère, une vraie langue de vipère. Je te raconte même pas comment elle m'avait affiché à un repas de famille, je m'étais carrément barrée avec Émilio tellement je n'en pouvais plus.

- À ce point là ?

- Ouais ouais, genre elle disait que j'étais une profiteuse et tout, un gros bordel. Toi ça se passe bien avec ta belle-famille ?

- Avec la mère de Lucas son beau-père et son frère, parfaitement, tout roule et ils sont impatients de voir le bébé mais alors son père, je te dis pas. Un vrai connard, d'après Lucas. Personnellement, je ne lui ai jamais parlé pour des raisons qui regardent les Hernandez mais voilà. D'ailleurs, faudra pas que je loupe mon train, on va discuter avec son père demain.

- Attends tu vas me dire que Lucas t'a laissé prendre toute seule le train pour Toulouse à cinq mois de grossesse ?

- T'es folle ou quoi ? Là il est parti dormir chez un pote à lui, on est venu ensemble et on repart ce soir.

- Il te manque pas trop ton homme ? plaisantait Léo en levant les yeux de sa Switch.

- Non même pas, ça va là.

- Tu veux que je t'arrache la tête ou quoi ?

Un sourire naissait sur mes lèvres et je me tournais vers l'entrée où un Lucas sauvage venait de faire son apparition. Je l'avais très bien vu dans le reflet de la baie vitrée face à moi et j'avais fait exprès de répondre ça à mon demi-frère.