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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒𝟎 : J'ai l'impression de t'abandonner.




𝑪𝑨𝑴𝑰𝑳𝑳𝑬  𝑯𝑶𝑪𝑲

- Debout beauté.

Je souriais en sentant les lèvres de Lucas se déposer dans ma nuque dégagée grâce à mon chignon haut. J'étirais mes jambes et me tournais vers lui pour apercevoir son visage d'ange. J'adorais sa tête du matin, il était tout chou. Putain, ça y est, je devenais niaise.

- Salut toi. articulais-je avec ma voix rayée.

- Bien dormi ?

- Très bien même.

- T'imagines que bientôt, on aura ces réveils tous les matins ?

Mes joues prirent une teinte rosée alors que je baissais les yeux et que mon cœur s'amusait à faire des sauts périlleux dans ma poitrine.

- Vas encore falloir que tu attendes deux petits mois chéri, le temps que je termine mon contrat à la boutique.

- J'ai hâte de te voir vivre chez moi. soufflait Lucas en venant entourer ma taille de ses bras et en glissant sa tête dans mon cou.

Je caressais ses cheveux bruns emmêlés et le laissais embrasser délicatement ma peau. Moi aussi, j'étais pressée d'emménager à Madrid. Le seul point noir, c'était de laisser Ousmane ici. Limite, c'était même lui qui m'avait poussé à partir pour que je puisse m'épanouir et que l'on fasse des bébés "Lucamille" avec mon copain.

Mais j'avais du mal à le laisser à Barcelone, j'avais l'impression de l'abandonner.

- Pourquoi t'es tendue comme ça bébé ? me disait Lucas en gardant sa tête coincée dans mon cou.

- Je pense à Ousmane.

- Encore ? Et quand je te fais des bisous aussi ? C'est chelou ça.

- Couillon. riais-je en tapant l'arrière de sa tête, le faisant aussi rigoler. Non mais je veux pas le laisser tout seul.

- Il est pas tout seul Camille, Mayvie est là aussi.

- Ouais peut-être mais Mayvie c'est pas sa meilleure amie, c'est moi sa meilleure amie.

- OK mais Mayvie c'est sa copine.

- En soit, je l'ai vu que trois fois en tout, j'ai pas eu le temps de bien la cerner celle-là.

- Est-ce que tu trouves qu'Ousmane est bien en ce moment-là ?

- Oui...

- Bah voilà. Mayvie sait le rendre heureux. Et puis c'est pas parce-que tu ne vis plus près de ton pote qu'il pourra pas venir à Madrid. Pas non plus tous les jours hein, faut bien que je profite de ma femme moi.

- Ma femme ? Tu deviens canard Lucas.

- Tu préfères un canard ou un connard ?

- Je préfère Lucas.

Il relevait la tête vers moi avec un petit sourire au coin des lèvres et venait poser doucement sa bouche sur la mienne. J'adorais l'embrasser, c'était dingue. À chaque fois, mon cœur se soulevait dans ma poitrine. Rapidement, je tirais Lucas vers moi en attrapant le haut de son tee-shirt et il se plaçait entre mes jambes.

- Je m'en lasse pas putain. grognait-il en faisant passer mon tee-shirt au dessus de ma tête.

- Ouais mais va falloir ralentir, j'ai l'impression qu'on ne fait que ça.

𝘴𝘢𝘷𝘢𝘨𝘦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant