𝘴𝘢𝘷𝘢𝘨𝘦

(B.6)

𝐁𝐨𝐧𝐮𝐬 𝟔 : Tu vas voir si j'ai vieillis moi.

CAMILLE HERNANDEZ

Je me retenais de rire en voyant Lucas poster devant la fenêtre à côté de la porte d'entrée.

- Tu peux arrêter de guetter comme un garde du corps s'il te plaît. me moquais-je en entourant mes bras autour de lui et en posant ma joue sur son dos alors qu'il avait ses doigts entre les rideaux.

- Je vérifie quand ce p'tit con va arriver.

- Lucaaas...

- Quoi ? Il emmène ma fille au bal de promo, normal que je le traite de petit con. J'étais obligé d'être aussi beau gosse pour faire une gamine aussi belle gosse qu'Aleyna ?

Je roulais des yeux et calais mes mains sur ses hanches pour le faire tourner vers moi. Lucas passait ses bras autour de mon cou avant d'en embrasser délicatement la peau. Je fermais les yeux à son contact, même après plus de vingt ans, notre amour était toujours le même.

Je riais en sentant Lucas commençait à me mordiller le cou et posais mes mains su son torse pour le faire reculer.

- Lucas arrête, Aleyna va pas tarder à descendre.

- Hmh et quand elle sera partie, on aura la maison rien qu'à nous, tu le sais ça ?

- Tu te fais pas un peu rouillé non ?

- Moi ? Vieux ? Jamais, je serai toujours un étalon.

Je roulais des yeux en rigolant et me mettais sur la pointe des pieds pour lui faire un petit bisou sur la joue. Nous sursautions en même temps quand la sonnette retentissait et Lucas me poussait carrément pour ouvrir la porte à la volée.

(les discussions sont traduites de l'espagnol au français ^^)

- T'es Lisandro ? demandait agressivement Lucas en dévisageant le pauvre adolescent qui était sur le pas de la porte, une boutonnière entre ses mains.

- Euh... Oui... Oui monsieur. Je suis venu pour Aleyna.

- Aleyna est morte, bonne nuit.

Il allait claquer la porte mais je la rattrapais au dernier moment et faisais passer Lucas derrière moi avant de sourire au garçon qui tremblait.

- Salut Lisandro, je suis la maman d'Aleyna. Elle ne va pas tarder à venir.

- D'accord merci.

- Tu veux quelque chose à boire ?

- T'es un alcoolique ? Un junkie ? Est-ce que tu te drogues Lisandro ?

Je levais les yeux au ciel face aux questions de Lucas et posais ma main sur sa bouche en faisant signe à Lisandro de rentrer dans dans la maison. Quand le petit passait devant nous, Lucas mordait ma paume de main et je jurais en lui frappant l'épaule.

- T'arrêtes tes conneries, tu ressembles à un psychopathe.

- Il compte sortir avec l'une des femmes que j'aime le plus au monde, heureusement que je vérifie si c'est pas un fou.

- Tu lui fais peur Lucas.

- Je le mets en garde, j'ai pas terminé d'ailleurs.

- Il va fuir.

- Et si par préférence il ne pouvait jamais-

- Papa, maman.

En même temps que Lucas, je me tournais vers les escaliers en colimaçon et découvrais la plus belle chose que je n'ai jamais vu au monde.