𝘴𝘢𝘷𝘢𝘨𝘦

(27)

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟕 : T'as pas des surnoms plus virils ?

𝑪𝑨𝑴𝑰𝑳𝑳𝑬 𝑯𝑶𝑪𝑲

J'accrochais le gilet de sauvetage autour de mon corps et le tirais un peu pour l'ajuster.

- Je pourrais conduire ? demandais-je à Lucas alors qu'il arrangeait ses mèches.

- Nan.

- Mais pourquoi c'est toi qui dois conduire !?

- Parce-que c'est moi qui porte la culotte dans l'histoire.

- Je rêve. T'es un macho c'est ça ?

- Pas du tout. C'est mon droit si je veux conduire ma dame.

Je roulais des yeux en râlant et Lucas rigolait avant d'entourer son bras autour de mon épaule.

- Tu vas bouder ? me questionnait l'autre abruti tandis que nous montions sur le jet-ski après l'accord du mec.

- Ta gueule.

- C'est bon, je te laisserai le volant après si tu veux.

- Vraiment ?!

- Vraiment ! m'imitait-il en faisant des mimiques de filles.

- Sale con. riais-je en posant mes mains sur les poignées de maintien arrières du jet.

- Tu veux pas t'accrocher à mes abdos ?

- Pour toucher de la graisse ? Non merci.

Lucas se tournait vers moi pour me fusiller du regard et d'un coup, il appuyait sur une gâchette accolée à la poignée droite de l'engin qui partait au quart de tour. Je lâchais un cri de stupeur et tentais de faire la forte-tête en restant agrippée aux poignées.

C'était presque mission impossible à cause de Lucas qui prenait les vagues violentes de plein fouet. Au bout d'un moment, je m'avouais vaincu et entourais mes bras autour de lui pour les nouer au niveau de son ventre.

- Dis rien. m'empressais-je de dire, en voyant le petit sourire qui naissait sur les lèvres de Lucas.

Il accélérait encore plus et je rigolais en sentant l'eau de la mer nous éclabousser, j'adorais cette sensation. Nous nous étions bien éloignés de la côte et il n'y avait personne autour de nous.

Au bout de dix minutes, je fronçais les sourcils en sentant que le jet-ski s'arrêtait. Je tapotais l'épaule de Lucas et il pivotait légèrement la tête en sa direction.

- Qu'est-ce que tu fais ? lui demandais-je alors que le seul bruit qui était perceptible était les vagues qui tapaient contre l'engin.

- Tu conduis ?

Mes yeux s'ouvraient en grand et je tapais dans mes mains, très très contente. J'allais questionner Lucas sur comment est-ce que l'on allait faire pour échanger de place mais d'un coup, mes fesses avaient décollé du siège en cuir. Ses mains étaient posées de part et d'autre de mes hanches et il se décalait pour me faire passer à l'avant.

En un rien de temps, j'étais aux commandes du jet, le torse de Lucas collé contre mon dos. Il avait recouvert mes mains des siennes et je sentais son souffle au niveau de ma nuque. Son gilet frottait contre le mien et il tournait la clé pour démarrer le moteur.

- OK alors pour avancer tu appuies sur la gâchette de cette poignée. me disait-il dans l'oreille en faisant pression sur ma main droite. Pour ralentir, t'as juste à relâcher et c'est bon. Ça va aller ?