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La porte de la cuisine claqua tellement fort que Samuel sursauta, renversant du café sur le carrelage immaculé.

Il avait dormis toute la journée, complètement épuisé et il ne s'attendait pas à recevoir du monde à cette heure-ci.

Il eu à peine le temps de comprendre ce qu'il se passait qu'il évita de justesse un cadre photo qui s'écrasa au sol dans un bruit déchirant de verre brisé.

Cassandra venait de pénétrer dans ce qui avait été leur cuisine. Les yeux rouges, le visage pâle et la fureur marquant ses traits.

Il l'avait rarement vu si énervée.

Elle lui jetait tout ce qui lui passait sous la main. Des bibelots à de la vaisselle. Des larmes striant ses joues et s'écrasant sur son t-shirt blanc.

Il ne pouvait rien faire d'autre que de tenter d'esquiver en limitant les dégâts. Il ne savait pas comment la faire arrêter sans la blesser.

Samuel tenta de s'approcher alors qu'elle lui jeta un livre de cuisine à la figure, le frappant en plein sur la tempe.

Le jeune homme vu des étoiles, l'obligeant à arrêter sa progression, les deux mains en appuie sur le plan de travail.

- Comment tu as pu faire ça!

La jeune fille hurlait à plein poumon, des larmes coulant sur ses joues. Elle avait l'air épuisée et brisée et le jeune homme pu sentir son cœur s'effilocher en lambeaux, lorsque ses yeux croisèrent les siens. Il se détestait de la faire souffrir.

- Comment tu as pu me faire ça... Sam'..., sa voix se brisa dans un sanglot étouffé.

Elle posa une main sur sa poitrine, tentant de reprendre une respiration normale.

Il avait envie de vomir.

- Mais calme toi bon sang, répondit le jeune homme en tentant d'éviter la claque que la jeune fille essaya de lui asséner.

- Je ne peux pas me calmer! Tu as pointé une arme! Sur lui Sam'!

- Il est venu à la tanière, il m'a menacé devant tout le monde et m'a sauté dessus. Tu comprends? Devant tout le monde! Comment voulais-tu que je fasse autrement?

Cassandra essuya ses joues du revers de la main. Il pouvait voir qu'elle essayait de toutes ses forces de se reprendre, mais en vain.

- Peut-être que pendant deux petites secondes tu aurais pu penser à moi, et non à toi et à ta meute stupide, lâcha la jeune fille, ravalant ses larmes.

Il avait envie de lui répondre qu'il n'y avait pas instant où il ne pensait pas à son bonheur mais il se contenta de secouer doucement la tête à court d'argument.

Elle essaya  de le  frapper encore, mais il parvient à lui attraper les poignets, esquivant plusieurs coups par ce simple geste.

La jeune fille poussa un cri de frustration avant de se laisser aller, versant toutes les larmes de son corps.

Le Brun la tira doucement vers lui, la planquant contre son torse.

Elle posa son front sur sa cage thoracique, laissant le torrent de larmes mouiller son T-shirt. Il sentit la jeune femme se relaxer quelques peu. Alors, doucement, Il relâcha ses poignets et pu sentir la jeune fille s'accrocher son T-shirt dans un geste désespéré. Ses doigts enroulés dans le tissu de son Vêtement.

- Je déteste cette vie que tu mènes, je déteste cette meute... Je te déteste parfois, laissa t'elle échapper dans un sanglot.

Il pu sentir ses poumons se comprimer un instant, l'empêchant de respirer et resserra son étreinte sur la jeune femme, tentant d'apaiser sa peine.

Tales of their lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant