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Samuel étendit son bras et sentit la peau douce de Cassandra tout près de lui.

Il pouvait entendre le son de sa respiration briser le silence total de la pièce.

Il regarda sa montre rapidement. Il était quatre du matin et tout le monde était rentré chez eux.

Il n'entendait plus la  musique percer le sol de son appartement. Plus d'éclat de rire.

Le silence.

Le Brun passa sa main tatouée sur son visage, tentant de collecter ses pensées. Il avait l'impression d'aller dans tous les sens à la fois. Incapable de trouver la direction à emprunter.

Il avait cette culpabilité immonde qui lui donner envie de vomir. Cette culpabilité de savoir que cette fois, c'est sa peau, leur peaux, qu'il allait devoir sauver en premier, sans se soucier de ce qu'il allait laisser derrière.

Il n'avait pas dormir de la nuit, ne pouvant enlever de son esprit le plus jeune dans la salle de dessous, se vidant de son sang.

Il c'était concentré sur les bruits extérieurs la plupart de la nuit, tentant de percevoir le moindre indice de ce qui avait bien pu lui arriver.

Il c'était surpris à prier un Dieu en lequel il ne croyait plus depuis longtemps. Priant pour ce jeune homme, les différentes victimes que ces derniers mois avaient engendrés...et même pour sa propre rédemption.

Il aurait aimé croire en un dieu. Il aurait aimé pouvoir conserver une foi inébranlable, et entretenir l'espoir que la redemption était possible. Lui permettant de passer le reste de l'éternité au paradis, entouré des siens.

Il aurait aimé, mais il n'y croyait pas. Pour lui, tout n'était que froid et silence une fois que nos yeux se fermaient pour toujours. C'est ce qui lui faisait peur à l'heure actuelle, être bloquée dans le froid et le silence...le néant... et toutes les âmes qu'il y avait envoyé.

Parfois il se demandait si son fils y était aussi et son cœur rafistolait se briser en milles morceaux à nouveau.

D'un geste délicat, il passa sa main sur le dos de sa femme, tentant de la réveiller le plus paisiblement possible. Il fallait qu'ils partent d'ici.

Samuel sursauta presque lorsque ses doigts fins emprisonnèrent sa main.

Elle était réveillée. Ses grands yeux bleus l'observant sans rien dire.

- Est-ce-que ça va, demanda doucement la jeune fille d'une voix toute endormie.
- J'ai envie de rentrer à la maison, répondit-il avec douceur, ses yeux rencontrant finalement les siens.

Elle ne posa pas une seule question, se contentant d'embrasser timidement ses lèvres avant de se redresser doucement.

Il regarda avec admiration ses boucles brunes tomber en cascade le long de son dos.

La pâleur de sa peau contrastait avec le noir de jais de ses cheveux.

Il voulait figer le temps juste quelques minutes et se rappeler pour toujours de ce bien-être qu'il ressentait lorsque ses yeux se posait sur elle.

Elle se rhabilla lentement, ne lui prêtant pas attention un seul instant.

Il aimant la délicatesse de ses gestes, l'aisance avec lequel son corps se mouvait dans cette chambre, cherchant les vestiges de ses vêtements.

Il pouvait voir sur son visage sur la nuit avait été rude pour elle aussi.

Ce petit ange passant sa vie à sauver celle des autres, condamné à regarder celle d'un homme partir en lambeaux devant ses yeux.

Tales of their lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant