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Il était plus de dix-huit heures lorsque Samuel posa enfin un pied chez lui.

Il poussa doucement la porte d'entrée d'une main, tenant ferment dans l'autre, un sac en plastique renfermant ses plats préférés qu'il comptait bien manger d'ici quelques minutes.

Il n'avait pas mangé depuis son réveil, enchaînant les rendez-vous à un rythme effréné, seulement porté par la caffeine qu'il avait ingurgité à intervalle régulier.

Il avait été tiraillé toute la journée entre l'envie de rentrer à la maison pour voir si Cassandra était déjà rentrée, et l'angoisse de se retrouver plongé dans un quotidien dans lequel elle pourrait vouloir s'enfuir à toute jambe.

Le passé lui faisait peur, terrorisé qu'il puisse empoisonner son présent.

Samuel pu entendre la chaîne hi-fi de l'étage diffuser une musique à la mode dans tout le premier étage.

Alors, prenant une grande respiration, il gravit les marches le séparant de celle qui faisait battre son cœur.

Le jeune homme franchis doucement la porte de la chambre, ralentissant le pas pour ne pas faire de bruit.

Elle était là.

Il avait cette envie complètement stupide de se pincer. Voulant être sûr de ne pas rêver.

Elle était de dos, debout devant le lit.

Ses longs cheveux bruns était lâchés dans son dos, recouvrant une partie du T-shirt de Samuel qu'elle portait sur le dos.

Ses longues jambes nues, bougeaient doucement au rythme de la chanson qui résonnait dans la chambre.

Sans même la voir, il savait pertinemment qu'un sourire timide mais sincère avait pris place sur ses lèvres. Mordillant doucement sa lèvre inférieure, preuve de sa concentration.

Il avait envie de poser ses mains sur sa peau qu'il savait douce. Parcourir les courbes de ses cuisses, ses hanches, pour s'arrêter sur le creux de sa taille.

Et alors qu'il s'avança vers elle pour assouvir ce besoin viscéral de la sentir près de lui, la jeune femme sursauta, tournant légèrement la tête sur le côté pour apercevoir le visiteur.

- Tu m'as fais peur, chuchota presque la jeune fille avant de reprendre sa tâche.

Elle pliait soigneusement le linge fraîchement lavé en une pile parfaitement carré.

- Ce n'est que moi, répondit le jeune en continuant à se rapprocher d'elle.

Alors qu'il arriva à son niveau, Samuel enroula ses bras autour de sa taille, la serrant contre lui.

Il sentit avec plaisir son corps se détendre contre le sien alors qu'elle posa ses mains sur ses avant-bras, caressant doucement sa peau du bout des ongles.

Il pu sentir la chair de poule parcourir son corps, en même temps qu'une sensation de bien-être suprême l'envahir tout entier.

Peu importe le bordel au delà de ses portes. Lorsqu'il était près d'elle, rien d'autre n'avait d'importance.

- Comment c'était le boulot, demanda doucement le jeune homme en embrassant délicatement son cou.
- Fatiguant... John était de garde.
- Vous vous êtes parlé?
- On va dire que nous sommes deux adultes qui arrivent à rester cordial... Malgré la colère qu'il éprouve à mon égard.

Samuel n'arrivait pas à s'enlever de la tête que si ce type avait osé lever la voix sur elle, il allait lui faire manger le trottoir avec un plaisir mon dissimulé.

Tales of their lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant