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Il l'avait porté dans ses bras, recroquevillée contre son torse, jusque dans ce qui avait été leur maison.

Elle n'avait pas ouvert la bouche depuis qu'ils étaient rentrés.

Pas un son, un mot, un geste. Elle était seulement assise sur ce canapé, regardant par la fenêtre.

Elle avait l'air épuisée, de grande cerne au milieu de son visage si pale.

Il avait envie de la prendre dans ses bras, de la réconforter, de lui dire que tout allait finir par s'arranger.

Mais il n'en fit rien, l'angoisse et le dégoût lui retournant toujours l'estomac.

Il c'était contenté de l'asseoir et de lui enfiler un de ses vieux sweat-shirt dans l'espoir d'apaiser sa peine.

- Tu sais que jamais, je ne laisserais quelqu'un te faire du mal...tu le sais, n'est-ce pas?

Sa voix rebondis contre les murs, brisant le silence désormais pesant. Il aurait donné n'importe quoi pour entendre le son de sa voix à cet instant.

Elle ne répondit même pas, se contentant de planter son regard dans le sien.

- Tu n'aurais jamais dû te retrouver dans cette situation...la seule personne entièrement responsable c'est..
- Toi... Aucun doute là dessus.

Sa voix,  cassée par les sanglots contenu et la fatigue, claqua dans l'air. Lui faisant l'effet d'une claque.

- Cass'
- Tu vas te faire tuer et tuer tout ceux qui t'entoure! T'as pas encore compris Samuel ?!

Il la regarda sans rien dire, comme il l'avait fait quand elle était partie. Il savait qu'elle avait raison. Elle avait raison d'être en colère. Elle avait raison d'avoir peur.

- Si tu n'as aucun respect pour ta vie, il faudrait que tu en es au moins pour celle des autres. Qu'est ce que tu vas faire le jour où il va loger une balle entre les yeux de Greg'?! Comment tu vas vivre avec ça sur la conscience? Comment tu peux être aussi idiot!

Elle c'était à présent levée. Au milieu de ce qui avait été leur cocon, leur refuge.

Le sweat-shirt trop grand lui donnant un aspect frêle. Son corps semblant perdue au milieu du tissus.

Ses mains tremblaient et il pu voir sa mâchoire se contracter sous les tremblements nerveux de son corps.

- Pourquoi tu fais ça Samuel?! Comment tu as pu te jeter dans ses bras à nouveau et le regarder te noyer sans rien faire?! Quand est-ce que tu es devenu idiot et lâche?

Samuel sentit un vague de colère le frapper de plein fouet et s'avança vivement vers elle, lui rentra même dedans.

- Tu ne sais absolument rien de moi...Rien de ce qui se passe, ni de ce que je dois faire chaque putain de jour qui passe . Ne me traite plus jamais de lâche, murmura t'il presque entre ses dents serrées.
- Ou quoi? Qu'est ce que tu vas me faire? Me tuer? Ou plutôt laisser ton oncle et ces sbires faire le boulot.

Avec une fureur peu commune, Samuel attrapa le vase sur la table du salon et le fracassa contre un mur. Espérant que ce simple geste relâcherai un peu de sa frustration.

- Tu crois que ça m'amuse tout ça?! Tu penses que je m'éclate. Y'a pas une nuit où je peux dormir sereinement! Pas un moment de répit!Je peux tout perdre du jour au lendemain! Tu as aucune idée de ce qu'est réellement la vie que je mène. T'en as aucune idée...
- Je ne sais même pas pourquoi j'essaye de parler avec toi... T'es qu'un égoïste.
- En quoi je suis un putain d'égoïste?
- Il n'y a que ce que toi tu veux qui compte dans ce bas monde. Tes rêves, tes envies, tes angoisses...celle des autres tu t'en fiches.
- Qu'est ce que tu en sais de mes rêves, de mes envies.
- J'en sais absolument rien car je ne te connais plus...le Samuel que je connaissais est...
- Il est mort il y a bien longtemps, en même temps que ses rêves et illusions, la coupa Samuel, sentant des entrailles de tordre douloureusement.

Tales of their lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant