Chapitre 63

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🎶 : Trade Hearts - Jason Derulo ft. Julia Michaels

Mercredi 15 mai 2021

Point de vue de Jade

En me réveillant ce matin, je suis à nouveau seule, étant donné que Julian a un match, ce soir. Par conséquent, il a dû partir de bonne heure pour retrouver toute l'équipe. Je suis impatiente de le voir jouer avec l'équipe allemande.

Une fois prête, je me dirige vers la cuisine, mais je décide de faire demie-tour en apercevant Monika. Je n'arrive plus à faire semblant, surtout après le coup qu'elle nous a fait dimanche dernier. J'estime avoir fait assez d'efforts, ce qui loin d'être son cas.

Je décide de m'isoler dans le jardin afin d'appeler Julian.

Conversation téléphonique

- Salut bébé. Entendis-je immédiatement après la deuxième sonnerie, ce qui me fait sourire. Est-ce qu'il y a un problème ? Me demande-t-il inquiet

- Non. Le rassurais-je. Je voulais simplement entendre ta voix.

- T'es sûre que ça va, t'as une petite voix.

- C'est juste que tu manques.

- On se voit ce soir. Me dit-il tout en rigolant

- Ça parait loin.

- Je sais, mais essaie de ne pas trop penser à moi, il faut que j'y retourne. Je t'aime à ce soir.

- Ça va être compliqué et moi aussi, je t'aime. Lui dis-je avant de raccrocher

Fin de la conversation téléphonique

Il n'a pas idée à quel point cette journée va être longue et ennuyeuse pour moi.

Une heure plus tard

J'erre dans la maison tel un fantôme, je ne me suis jamais autant ennuyé de toute ma vie.

Il n'y a aucun bruits dans la maison, j'ignore où se trouve Monika. Il n'y a qu'elle et moi, étant donné que le père à Julian est sorti avec des amis.

Je décide d'aller me détendre au bord de la piscine, car la chaleur devient insoutenable à l'intérieur et puis autant profiter du jardin. J'enfile un maillot de bain et prend par la même occasion un livre qui traîne dans le salon. Je m'allonge sur un transat à l'ombre et décide d'entamer mon bouquin.

Quelques minutes plus tard

La temps est vraiment au beau fixe cette après-midi, j'ai beau être à l'ombre, j'ai l'impression de fondre sous ce parasol. Je décide de me rendre à la cuisine, afin de me prendre à boire.

En rentrant à l'intérieur, j'entends une personne sangloter. Je pense d'abord me tromper mais en tendant davantage l'oreille, je suis persuadé qu'il s'agit de sanglots.

Je décide de m'approcher du bruit, je me retrouve rapidement devant une porte fermée. Il ne peut que s'agir de Monika, personne d'autre n'est présent dans la maison. Je pose ma main sur la poignée de la porte, mais j'hésite à l'ouvrir. Elle souhaite peut-être être seule et même si elle voulait de la compagnie, je ne pense pas être celle qu'elle voudrait avoir à ses côtés.

Mais finalement, je finis par ouvrir cette porte, de peur qu'il lui arrive quelque chose de grave. Lorsque je rentre dans la pièce, je l'aperçois au pied du lit, recroquevillé sur elle-même, tenant fermement dans ses bras un cadre photo. Elle ne s'aperçoit pas de ma présence, à cause de ses pleurs. Je suis peiné de la voir dans cet état, mon cœur se compresse face à sa tristesse. Je ne peux pas rester passif devant cette situation et décide de m'asseoir près d'elle. Ma main est d'abord hésitante mais je dépose celle-ci dans son dos pour lui signaler ma présence, mais elle ne cesse de pleurer. Je ne sais pas comment faire, de peur qu'elle ne me repousse.

- Julian me déteste. Me dit-elle doucement

Je suis étonnée de l'entendre m'adresser la parole. Je comprends que sa tristesse est dû à ses conflits avec Julian. C'est vrai qu'ils n'ont pas cessé de se disputer depuis que nous sommes arrivés et je ne peux m'empêcher de me sentir coupable.

Depuis ce qu'il s'est passé dimanche, Julian n'adresse quasiment plus la parole à sa mère. Il a été énormément peiné et blessé de la réaction de celle-ci. J'ai essayé d'apaiser les tensions du côté de Julian, mais vous le connaissez c'est une vraie tête de mule.

- Non, il est simplement énervé, mais ça lui passera. Lui dis-je tout en lui souriant

- Je suis une vraiment une mauvaise mère. Me dit-elle tout en accrochant son regard au mien

Je sais au fond de moi que Monika n'est pas une mauvaise mère, elle ne souhaite que le meilleur pour ses fils et les aime plus que tout.

Et je pense qu'elle s'était énormément attaché à Lena, en même temps c'est compréhensible ils sont restés dix ans ensemble. Mais, elle a à présent ouvert les yeux avec la révélation de Lena.

- Non, je ne suis pas d'accord avec vous. Ce n'est pas parce que vous ne m'appréciez pas que vous êtes une mauvaise mère.

- Si bien sûr, car c'est grâce à toi si Julian est heureux et je devrais t'être reconnaissante de rendre mon fils autant heureux et au contraire, je n'ai même pas su d'accueillir convenablement dans notre famille. Me dit-elle, les yeux remplis de larmes et de remords. Je suis vraiment désolé Jade, je n'aurai jamais dû me conduire ainsi avec toi. Pardonne-moi.

- Je ne vous en veux pas, on est parti sur de mauvaise base, mais rien, nous empêche de recommencer à zéro. Lui dis-je en souriant

Et sans m'y attendre, Monika me prends dans ses bras. Je suis d'abord étonné, mais je finis par répondre à son étreinte, contente que les choses se soient arrangées entre elle et moi. Je me voyais mal me marier avec Julian et ne pas m'entendre ne serait ce qu'un peu avec ma future belle-mère.

- Tu es vraiment quelqu'un de bien Jade, tes parents doivent être vraiment fière de toi. Me dit-elle en me souriant

Et cette fois-ci c'est à mon tour d'être celle qu'il faut consoler. Mes yeux brillent à l'évocation de mes parents et un noeud se forme dans ma gorge, ne pouvant plus prononcer aucun mots.

- Mes parents sont décédés. Lui dis-je simplement, ne voulant pas m'étaler sur le sujet

- Je suis vraiment désolé Jade. Me dit-elle tout attrapant sa main dans la mienne

- Ça va beaucoup mieux maintenant, grâce à Julian. Lui dis-je en souriant malgré les larmes présentes sur mon visage

- Si tu veux pour nous changer les idées à toutes les deux, on pourrait préparer le dîner ensemble. Je vais d'apprendre ma recette secrète du plat préféré de Julian. Me dit-elle tout rigolant, avant qu'on se relève toutes les deux pour se rendre dans la cuisine

«  Moral de l'histoire : ne jamais forcer les gens à vous aimer, car après tout il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. »

Stronger Than a passion - Tome II - Julian DraxlerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant