Bangtan : A Mission Of One Life {Min Yoongi}

Chapitre XXXIII

Le lendemain, j'émergea difficilement de mon sommeil. Il fallait dire qu'on y avait pas été de main morte cette nuit. J'avais des courbatures partout. J'ouvris doucement les yeux avant de les refermer à cause des rayons du soleil qui me brûla la rétine. Une fois que mes yeux furent habitués à la lumière, j'observa la chambre. Celle-ci était vide. Je me leva en emportant avec moi le drap et alla dans la salle de bain pour prendre une douche. Une fois finie, je ressortis et me dirigea vers le dressing du mafieux. Sur le chemin, je pris ma culotte et l'enfila. Je lui piqua une de ses chemises et l'enfila. Puis je sortis de la chambre pour explorer la villa et me faire une carte dans ma tête. J'en arriva à la conclusion qu'elle était extrêmement bien gardée. Maintenant que j'avais la villa en tête, il fallait que je trouve les angles des caméras. Son poste de contrôle devait surement être au sous-sol. Ca allait être compliqué d'y avoir accès. Je passa dans un couloir et ouvrit une des portes. Je découvris à ma grande surprise que c'était son bureau. J'ouvris doucement la porte et entra dans la pièce. Je devais avouer que son bureau faisait froid dans le dos. Il était totalement noir et au mur étaient accrochés des tableaux d'anciens mafieux. Je passa derrière son bureau et m'assis dans son fauteuil. Je regarda son bureau et une photo attira mon attention. C'était moi à Séoul. Cela voulait dire qu'il me cherchait mais pour quelles raisons ? Je regarda les autres feuilles et je découvris un test de paternité. Le père était Antonio Cossa, chef de la mafia italienne et l'enfant était...

Moi.

Une angoisse irrépressible monta en moi à grande vitesse. J'étais au bord de la crise de panique. Comment était-ce possible ? Moi, la fille de l'homme que je cherchais à détruire plus que tout au monde. Ma mère avait raison, j'étais aussi monstrueuse que mon père. Des larmes se formèrent au coin de mes yeux. Mes mains tremblaient de rage et d'angoisse. Ma respiration devenait de plus en plus difficile à mesure que le temps s'écoulait. Tout mon corps se mit à trembler. Soudain, j'entendis des pas et des voix dans le couloir, arrivés dans ma direction. Je me repris en quelques secondes et effaça mes larmes en vitesse. Je reprenais peu à peu ma respiration. J'ouvris un tirroir et y découvris un magnifique couteau. Au bout du manche se trouvait une tête d'aigle. Le manche était incrusté de pierres précieuses. Sur la lame était gravé des dessins absolument magnifique. J'étais tellement obnubilé par ce couteau que je n'avais même pas entendu la porte s'ouvrir.

Isaak : Bébé. M'interpellât-il.

Je releva la tête et vis qu'il était accompagné de Vladimir.

Isaak : Qu'est-ce que tu fais là ?

Par réflexe, je pris le couteau par le manche et le serra dans ma main. Ma découverte me revint en plein visage et je repartis dans une crise de panique. Isaak congédia Vladimir et ferma la porte pour nous laisser seuls. Ma respiration redevint diffcile. Il s'avança rapidement vers moi et me prit dans ses bras.

Isaak : Chut... Respire, respire... Essayât-il de me calmer en me caressant les cheveux.

Après quelques minutes dans cette position, j'arriva enfin à me calmer.

Isaak : Ca va mieux ?

J'hocha la tête pour acquiser.

Isaak : Qu'est-ce que tu faisais là ? Demandât-il en remettant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

Moi : Quand je me suis révellé, tu n'étais pas là alors je suis partie à ta recherche et j'ai atteri ici. J'en ai déduit que c'était ton bureau alors j'ai décidé de t'attendre là. Comme je m'ennuyais, j'ai regardé dans un tiroir et je suis tombé sur ce magnifique couteau qui m'a rappelé de mauvais souvenir. M'expliquais-je en murmurant.

Il se redressa et me leva avant de s'assoir et de me placer sur ses cuisses.

Isaak : Racontes-moi. Ordonnât-il en me caressant la cuisse.

Moi : C'était il y a longtemps en Italie. Un homme me suivait depuis plusieurs jours mais je n'avais pas fait attention. Un soir, je suis sortie sans mes gardes du corps. Il a réussi à me bloquer dans une ruelle. Il comptait me violer mais j'ai essayé de me défendre. Il a sorti un couteau pour me menacer. Il est du même style que le tien. Dis-je en lui montrant son couteau qu'il m'enleva des mains. Il a réussi à me blesser et avant que l'inévitable arrive, Julio m'a sauvé et a tué l'homme. J'ai gardé des séquelles de cette nuit mais la pire est psychologique. Voilà pourquoi je ne sors plus sans eux maintenant.

Isaak : Il est mort, tu n'as plus à y penser.

Moi : En tout cas, c'est un joli couteau. Complétais-je avec un petit sourire.

Isaak : C'est mon père qui me l'a donné et son père, avant lui, lui avait légué. Dans notre famile, on se le donne de génération en génération.

Je me pencha vers son bureau et attrapa ma photo. Je lui montra et lui demanda :

   - C'est qui ?

Isaak : Elle s'appelle Mina Anderson. Elle est le chef du gang des EXO.

Moi : Jamais entendu parler.

Isaak : C'est normal. Ils sont discrets et peu de personnes connaissent son existence. Son père est le chef de la mafia italienne.

Moi : Pourquoi elle t'intéresse ? Demandais-je, faussement jalouse.

Isaak : Je vais l'utilier pour détruire son père.

Moi : Elle est belle. Dis-je en regardant ma photo.

Isaak : Pas autant que toi. Répliquât-il en posant un baiser léger sur mes lèvres.

Son téléphone sonna pour annoncer l'arrivée d'un message. Il le regarda furtivement et le rangea dans sa poche. Il repris la photo de mes mains et la posa sur son bureau.

Isaak : Je vais devoir aller régler un problème avec Vladimir. Tu veux bien rester ici en m'attendant ?

Moi : Oui si je peux rester dans ton bureau, je me sens en sécurité ici.

Isaak : Si tu veux. Dit-il avant de se lever et de m'embrasser sauvagemment. Quand dois-tu repartir ?

Moi : Je n'ai pas de dates précises.

Isaak : Alors restes avec moi, ici.

Moi : Oui. Soufflais-je après quelques secondes de silences.

Il m'embrassa brièvement et partit en laissant derrière lui, un silence pesant. Je ferma les yeux quelques minutes pour me reprendre. Une fois chose faite, je me rassis dans son fauteuil. Je pris son ordinateur portable et l'alluma. Je ne mis pas longtemps à craquer son mot de passe sans qu'on ne s'en aperçoive. J'étais prête à parier que ses hackers avaient mis une sécurité qui les prévienne quand quelqu'un essayait ou s'était introduit dans son ordinateur.

Moi : Oh ! Monsieur Nikonivitch, vous n'êtes pas très malin.

J'avais sous les yeux les plans de sa propriété avec tous les angles des caméras et des sécurités. J'envoya le tout à Suho en lui disant de prévénir Powell et que j'allais quitter la villa dans 30 min. Une fois cela fait, j'effaça toute trace de mon passage et referma l'ordinateur. Je pris une feuille et écrivis un petit mot à notre mafieux. Je pris son couteau et partis dans la chambre pour y mettre des vêtements plus confortable. Une fois habillée d'un jean et d'un tee-shirt avec des baskets. J'ouvris la fenêtre et partis de cette maison sans laisser de traces.