Chapitre XLVIII

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Après être sortie de la cantine, j'étais directement retournée dans ma cellule pour éviter de me faire égorger dans un coin sombre de la prison. Dès que je fus arrivée, je me coucha et m'endormis comme une masse. Malheureusement, ma nuit fût ponctuée de cauchemars plus horrible les uns que les autres. Au final, le lendemain, je n'avais pas beaucoup de sommeil au conteur. Et évidemment, la première personne que je vis de la journée fût Rick, le casse-couille de service. Il m'emmena à la cantine où je passa en un éclair ne voulant pas prendre le risque de mourir. Je fus direct emmenée, par la suite, à la laverie pour effectuer des corvées.

Rick : Bien tu vas rester ici deux heures. Durant ce temps, tu travailles et tu n'adresses la parole à personne. Des gardes sont postés dans toute la pièce pour vous surveiller. Même règle que pour la cantine. Bon je te souhaite bon travail. Terminât-il en claquant ses mains avec un sourire à la con sur le visage.

Moi : Va crever. Grognais-je.

On me libéra de mes chaînes et je commença mon travail. Je pris un tas de linge propre et me dirigea vers une table pour les plier. Je posa ma pile sur celle de mon très cher ami Isaak, qui était torse nu.

Moi : Tu peux pas t'habiller, sérieux ? Chuchotais-je à son attention, en levant les yeux au ciel.

Il tourna sa tête vers moi avec un grand sourire au lèvre.

Isaak : Pourquoi ? Mes muscles luisant de sueur te déconcentrent tant que ça ? Me taquinât-il.

Moi : Si c'était des muscles qui me faisait mouiller. Je tremperais ma culotte rien qu'en me regardant dans le miroir. Répliquais-je en roulant des yeux.

Isaak : C'est vrai que tu as de bon abdos. Bref ! Assez rigoler. Comment tu veux t'organiser ? Demandât-il en reprenant un visage fermé.

Je baissa la tête vers le vêtement que j'étais entrain de plier pour éviter de nous faire remarquer.

Moi : J'ai déjà un plan en tête mais il faut que je vérifie si mes infos sont bonnes avec toi. Il va falloir qu'on se retrouve à l'abri des regards avec de quoi noter.

Isaak : Ça je peux gérer, j'ai le gardien qui s'occupe de moi dans la poche. Je peux te trouver des feuilles et des stylos. On peut se retrouver dans ma cellule, seuls, pendant une heure.

Moi : C'est pas assez long à ce rythme-là, tu sortiras dans un mois. Soufflais-je.

Isaak : Je sais que c'est court mais c'est tout ce que je peux faire vu le gardien que tu as. C'est un vrai casse-couille qui se laisse pas amadouer par l'argent. Le patriote par excellence.

Moi : Ouais j'avais déjà cerné le gars. Un con de première. Dès que j'en ai l'occasion, je lui refais le portrait.

J'entendis Isaak ricaner.

Moi : On se retrouve ce soir. Je t'expliquerais dans les grandes lignes. Il faudra être rapide et pré...

Je me tus lorsque j'entendis des pas s'approcher de nous ainsi qu'un tintement de clés.

??? : Alors Nikonovitch, on fait ami-ami avec la nouvelle ? Ou alors tu veux te la taper ? Demandât-il en rigolant salacement.

Je sentis son corps gras se coller contre le mien. Et son haleine putride rencontra la peau de ma nuque. Mes poils s'hérissèrent et un long frisson de dégoût me parcourût.

??? : Remarque t'as bien raison. Moi aussi, je foutrais bien ma grosse queue dans ta petite chatte de salope. Dît-il d'une voix rauque.

Ses mains se baladèrent sur mon corps le plotant au passage. Il se colla encore plus à moi et je sentis son érection contre mes fesses. Ce mec était tout simplement répugnant. Et l'envie de vomir me prit. Je sentis le corps d'Isaak se tendre face à mon inconfort mais je lui attrapa le poignet pour éviter qu'il ne fasse quelque chose de stupide.

Moi : Écoutes-moi bien. Qui que tu sois et quel pouvoir tu as, j'en ai rien à foutre. Les seules raisons pour lesquelles tes mains de gros pervers dégueulasse sont encore sur mon corps sont que des personnes encore plus perverses que toi l'ont déjà fait ; Et que si je te fous la raclée que tu mérites, je finirais en isolement. Et crois-moi, si je finis en isolement, je vais tellement disjoncter que cette prison de merde prendra feu et tu seras le premier à brûler sous mes yeux satisfaits de voir la vie quitter ton corps d'obsédé sexuel. Alors tu as trois secondes pour retirer tes mains de mon corps. L'avertissais-je, d'une voix basse et grave, remplie de rage.

Il retira ses mains immédiatement après que j'eus terminé ma menace. Je me retourna et planta mes yeux dans les siens. Je me sentais peu à peu perdre le contrôle de mon esprit. Des flashs se mélangèrent avec la réalité et mon cerveau se retrouva embrumé.

Moi : Tu n'as aucune idée de quoi je suis capable et par quoi j'ai dû passer pour en arriver là où j'en suis aujourd'hui.

Je sentis le monstre en moi se délecter de la peur qui émanait du gardien qui se trouvait devant moi. Je m'en nourrissais et cela me fis perdre le contrôle un peu plus. Ma tête se pencha sur le côté et ma langue glissa sur mes lèvres.

Moi : Aujourd'hui, je contrôle encore le monstre en moi. Mais qui sait ? A tout moment, je pourrais le libérer et t'arracher la queue avant de te la faire bouffer. Ça ce serait drôle, n'est-ce pas ? Questionnais-je avec un grand sourire de psychopathe plaqué sur le visage.

Le gardien avait de plus en plus de mal à soutenir mon regard qui devenait de plus en plus sadique à mesure que le temps s'écoulait. De la sueur perlait sur son front et la peur l'entourait comme un brouillard épais. Lorsqu'il ne supporta plus mon regard, il prit ses jambes à son cou et s'enfuit presque en courant. Alors que je le regardais détaler comme un lapin, je sentis une main frôler la mienne. Grâce à ce contact, je parvins à reprendre le contrôle de moi-même. Je me tourna vers Isaak et lui sourit doucement. Il me scrutait avec de l'inquiétude dans ses yeux.

Isaak : Est-ce que tout va bien ? Demandât-il, en posant sa main sur ma joue.

Moi : Oui tout va bien, ne t'inquiètes pas... Soufflais-je doucement.

Isaak : Mina, tes yeux sont devenus bleu foncé. Tu es sûr que ça va ?

Je pris sa main qui étais sur ma jour et la décolla.

Moi : Alors ça veut dire que l'on n'a que très peu de temps pour te faire pour te faire sortir.

Bangtan : A Mission Of One Life {Min Yoongi}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant