— Dépêchez-vous ! On va être en retard !
Derrière Mr.Hungard trottaient sa femme et Aéla, slalomant entre les moldus qui semblaient avoir envahis la gare au moment même où ils y avaient mis les pieds.
Arrivés devant le pilier qui partageait les voies neuf et dix, Mr.Hungard s'y engouffra en traînant derrière lui la grosse malle d'Aéla. Mme.Hungard et la jeune fille ne tardèrent pas à le suivre d'un pas empressé. Ils étaient terriblement en retard !
— Par Merlin ! souffla Mme.Hungard. Où est la voiture numéro quatre ?
— ICI ! hurla son mari.
Mr.Hungard refourgua la malle d'Aéla au voiturier avec soulagement puis se retourna vers sa femme et la jeune fille qui venaient à peine d'arriver au bon wagon.
Les vacances s'étaient passés moins pire que prévu pour Aéla, notamment après que Mme.Hungard se soit mystérieusement enflammée après avoir essayé de lui reprendre le livre de sa mère, qu'Aéla avait réussit à récupérer grâce à Mr.Hungard. Depuis, la femme se montrait polie et courtoise bien qu'elle demeurait distante. De son côté, Mr.Hungard avait pris soin de la jeune fille comme le Ministère l'exigeait de lui et avait essayé de lui apprendre quelques sorts, sans succès. Aéla, malgré qu'elle fut sensible à la bonne volonté de Mr.Hungard, ne voulait apprendre de personne hormis Tom.
— Bien ! Il est temps que tu montes dans le train si tu veux retourner à Poudlard !
Aéla acquiesça et Mr.Hungard vînt la prendre dans ses bras. Aucun des deux ne sut qui fut le plus surprit par ce geste mais la jeune fille esquissa un sourire. Elle s'approcha de Mme.Hungard qui se contenta de la regarder avec un air gêné.
— Oui, oui ! Allez ! Dépêches-toi où tu vas être en retard ! s'empressa t-elle de dire en serrant brièvement l'enfant dans ses bras. Nous t'attendrons ici pour les prochaines vacances.
La jeune fille recula de quelque pas et après un dernier regard, elle monta dans le wagon. Aéla circula dans le couloir principal à la recherche d'un compartiment vide ou qui ne soit pas plein de Serpentards. Finalement, elle s'installa dans un compartiment où quatre élèves de Poufsouffle se racontaient des blagues tout en mâchonnant quelques friandises qu'ils proposèrent généreusement à Aéla. Elle accepta de prendre quelques dragées surprises de Berthie Crochie avant d'aller s'asseoir près de la fenêtre. Elle aimait la compagnie des Poufsouffles plus que tout autre car les élèves de cette maison étaient toujours gentils, bienveillants et drôles.
A travers la vitre, son regard tomba sur Mr.Hungard qui lui faisait des signes d'au revoir alors que sa femme le regardait faire, trépignant d'impatience. Bien qu'Aéla se méfiait toujours autant de ces gens, sa bonté de cœur la poussa à répondre.
— Ce sont tes parents ? demanda une fille qui se penchait sur l'épaule d'Aéla.
La jeune fille se contenta de secouer la tête en signe de négation puis, alors que le Poudlard Express sifflait le signal du départ, elle se plongea dans la lecture de son livre. Pendant les vacances, elle y avait trouvé tout un tas de choses étranges allant de rituels horrifiants à des propriétés de morceaux d'animaux. Aéla ne savait pas vraiment à quoi servait ce livre, ni pourquoi sa mère le lui avait si facilement légué après avoir passé sa vie à le cacher aux sus et vues de tous mais elle ne désespérait pas de trouver la réponse un jour.
Le train s'ébranla et envahit la voie neuf-trois-quart d'une épaisse fumée blanche avant de prendre de la vitesse pour filer droit vers Poudlard.
Aéla ne s'était même pas rendue compte du temps qu'avait prit le voyage jusqu'à l'école. Les Poufsouffles du compartiment où elle s'était installé n'avaient pas cessés de raconter des blagues et de faire les pitres, si bien que la jeune fille n'eut pas un seul instant pour s'ennuyer. Elle avait rit ! Tellement rit ! Pour la première fois depuis longtemps, elle avait rit sans se cacher et même si sa voix ne sortait de sa bouche qu'en de minces filets à peine audibles, Aéla avait eue l'impression de rire aux éclats.
Cependant, le voyage était à présent terminé et la revoilà à Poudlard, dans son dortoir où il n'y avait pas un chat. Ses camarades devaient être dans le parc ou bien dans les gradins du terrain de Quidditch pour fantasmer sur les beaux garçons qui composaient l'équipe de Serpentard. Aéla redoutait déjà les longs monologues de Fulvia, Dévona, Ulrika et Sibbie sur la beauté d'un joueur ou les muscles saillants d'un autre. Elle profita de ce calme pour défaire sa malle et lorsqu'il ne resta plus rien à ranger, elle décida d'aller faire un tour à la bibliothèque en n'oubliant pas d'emporter son livre avec elle. Aéla aimait la bibliothèque de l'école. C'était le seul endroit où elle ressentait un peu de paix et de bien-être.
— Oh, vous revoilà, Miss Wayne ! s'enthousiasma Miss Druaux dans un grand sourire. Je commençais à m'ennuyer sans vous ! Pendant les vacances j'ai pas eu une seule visite ! Pas une ! Pas un seul élève n'est venu me voir ! Pas même pour prendre de mes nouvelles !
Aéla sourit poliment et attendit que Miss Druaux ait finit de s'apitoyer sur son sort. Il était vrai qu'être la bibliothécaire de Poudlard n'était pas le métier le plus trépidant qu'il fut mais les récits d'aventures que Miss Druaux lisait avec passion avaient finis par lui monter à la tête et à lui faire voir sa vie plus ennuyante qu'elle ne l'était en réalité.
— Enfin ! Trêve de bavardages ! Tu recherches un livre en particulier ?
Aéla secoua la tête et montra son propre livre. Miss Druaux fit la moue et s'affala de nouveau sur son fauteuil en gémissant de désespoir. Bien que la jeune fille eut envie de soulager la bibliothécaire de son ennui, elle l'abandonna pour aller s'installer dans un fauteuil près de la cheminée. Avant d'entamer sa lecture, Aéla prit soin de regarder autour d'elle. La bibliothèque semblait vide de toute vie car pas un son ne lui parvenait hormis celui des pages que Miss Druaux tournait au fil de sa lecture.
Aéla s'enfonça sur le siège et ouvrit son livre à la page où elle l'avait abandonné dans le train : celle qui traitait d'un être aux pouvoirs maléfiques et terrifiants, Bélenn.
— Je vois que tu es rentrée !
Elle referma sèchement son livre, trop surprise par l'apparition soudaine de Tom pour dissimuler sa peur. Depuis combien de temps était-il là ?
— Je viens d'arriver, l'informa le garçon qui portait un livre sous son bras.
Aéla esquissa un sourire. Tom n'avait pas changé pendant son absence et les vacances avaient au moins eus le bénéfice d'apaiser les tensions entre eux. Le garçon observa la jeune fille d'un œil suspect avant de river son regard sur le livre.
— Qu'est-ce que c'est ?
Elle haussa les épaules et rapprocha l'oeuvre de sa poitrine. Tom leva les yeux au ciel et figea son visage dans une expression froide.
— Très bien ! Gardes tes secrets pour toi ! J'en ferais de même avec les miens !
Puis il s'en alla d'un pas rageur sans un regard de plus. Aéla resta un moment interdite par cet échange. Pourquoi Tom voudrait-il qu'elle lui fasse part de ses secrets ? Depuis qu'elle le connaissait, il ne s'était jamais intéressé à elle autrement que s'il pouvait en tirer un profit. Pourtant, une fois la surprise et l'incompréhension passées, Aéla ressentit une agréable chaleur envahir son âme. Elle était de retour auprès de Tom et celui-ci ne l'avait pas oublié. Elle rouvrit son livre et reprit la traduction des runes ésotériques avec un sourire radieux sur les lèvres.
Aéla passa une grande partie de la soirée à la bibliothèque. Elle avait déchiffrée une grande partie de l'histoire sur Mardock mais celle-ci restait pour elle incompréhensible. C'était comme si le livre de sa mère parlait d'un autre monde, totalement imaginaire et terrifiant. Pourtant, elle se souvenait que sa mère parlait toujours de ce livre avec passion et respect, les yeux pleins d'étoiles comme lorsqu'on fait un merveilleux rêve. Plus Aéla lisait le bouquin et plus elle se demandait pourquoi on le lui avait donné. Pourtant, elle n'eut pas le temps de s'attarder sur cette réflexion et descendit à la grande salle pour prendre son dîner, en n'oubliant pas de saluer Miss Druaux qui avait déjà commencée la lecture d'un nouveau roman à l'eau de rose.
Le repas d'Aéla fut des plus sommaires. Les plats servis ce soir là avaient des allures si étranges qu'elle préféra se contenter d'un morceau de pain, d'un verre de jus de citrouille et d'une part de gâteaux au citron. Du coin de l'œil, elle avait observée Tom qui, contrairement à d'habitude, ne s'enorgueillait pas face aux compliments de leurs camarades. Il lisait un livre tout en mangeant distraitement de sa main libre. Plusieurs fois, sa fourchette faillit lui crever l'œil tant il était distrait par sa lecture, ce qui fit rire Aéla. Elle préféra ne pas importuner son camarade et rejoignit les cachots alors que les autres élèves, toutes maisons confondues, n'en étaient qu'aux desserts.
Ce ne fut qu'une fois devant le portrait du Cavalier-sans-tête qu'Aéla se rendit compte que le mot-de-passe avait changé avant le dîner. Elle observa le tableau, l'œil brillant, en espérant que le Cavalier-sans-tête ait si pitié d'elle qu'il ouvre le passage sans mot-de-passe.
— Pas de mot-de-passe, pas d'ouverture ! claironna la voix caverneuse du tableau.
La jeune fille se rembrunit. Elle ne le connaissait pas ce fichu mot-de-passe ! Tout simplement parce que personne n'avait cru bon de la tenir au courant de ce changement.
Alors qu'elle pestiférait contre tous ses camarades, le Baron Sanglant traversa un des murs du couloir en marmonnant des paroles incompréhensibles. Il flotta un instant dans les airs, sans se rendre compte de la présence d'Aéla, avant de s'arrêter devant elle. Brusquement, son visage prit une expression torturée qui surprit la jeune fille qui connaissait la réputation peu plaisante du fantôme de sa maison.
— Que fais-tu ici ? demanda t-il d'une voix incroyablement calme. Tu ne rentres pas dans la salle commune ?
Aéla ne sut comment se faire comprendre. Devait-elle aller chercher un papier et une plume pour écrire son problème ou bien jouer des mains dans l'espoir que le Baron la comprenne ? Toutefois, celui-ci sembla savoir pourquoi Aéla était plantée devant le portrait, l'air hagard. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait un élève de Serpentard enfermé dehors parce que celui-ci ne connaissait pas le nouveau mot-de-passe. Lui-même en avait fait l'amère expérience dans sa jeunesse.
— Tu n'as pas honte d'enfermer une Serpentard dans le couloir avec ce froid ? demanda agressivement le Baron au Cavalier. Ouvres tout de suite le passage !
— Pas de mot-de-passe, pas d'ouverture !
— Par Salazard, si tu n'ouvres pas ce passage immédiatement, je te jure de faire brûler ton cher portrait jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que des cendres !
Le Cavalier parut hésiter mais, face à la menace du Baron, il finit par ouvrir le passage non sans oublier de maugréer. Aéla s'engouffra dans la salle commune avec légèreté, suivit du Baron qui pestait lui aussi contre le Cavalier. Il était de notoriété que ces deux-là ne s'appréciaient guère.
La jeune fille se retourna et s'inclina légèrement face au Baron pour le remercier.
— Pas la peine de me remercier ! répliqua t-il, faussement rabat-joie. J'ai horreur de voir errer des élèves dans les cachots ! ...Pour information, le nouveau mot de passe est « Sang pour Sang ».
Aéla inclina la tête pour indiquer qu'elle avait compris puis le Baron disparut à travers le plafond, la laissant seule dans la salle commune où régnait un froid glacial. Personne n'avait eu l'idée d'allumer un feu dans la cheminée mais Aéla ne préféra pas se risquer à le faire elle-même. Pendant les vacances, Mr.Hungard avait essayé de lui enseigner ce simple tour pour allumer un feu magique mais la jeune fille avait failli incendier tout le jardin. Ce fut à cet instant qu'elle constata une triste chose : elle manquait cruellement de pratique ! Cependant, elle n'était pas sûre que Tom soit toujours aussi disposé à l'aider en Sortilège.
Elle regagna sa chambre, euphorique à l'idée qu'un nouveau trimestre démarre à Poudlard.
Cela faisait à présent plus d'une semaine qu'Aéla était de retour à Poudlard et le moins que l'on put dire, ce fut que le comportement de Tom était des plus étranges.
Bien que celui-ci éprouva un certain soulagement de revoir la jeune fille entre les murs de l'école, il ne lui prêtait désormais plus la moindre attention. On le voyait naviguer sans cesse entre les salles de cours et la bibliothèque, ou bien entre la salle commune et la bibliothèque, ou encore entre sa chambre et la bibliothèque. Où qu'il aille, c'était comme si une force supérieure le poussait toujours à se rendre à la bibliothèque. Aéla, qui au contraire de ses camarades ne pensait pas que ce curieux comportement soit dût à un intérêt soudain et sur-développé pour les études, s'était mise à suivre Tom en cachette. Cela faisait plusieurs jours déjà qu'elle s'apparentait à son ombre et ce qu'elle découvrit était des plus intrigants.
Tom se rendait chaque jours à la bibliothèque pour emprunter un livre qu'il lisait en une soirée, même si celui-ci faisait des milliers de pages. Chaque jours, Miss Druaux le voyait débarquer à son bureau avec cette même question :
— Est-ce que vous avez un autre livre sur le sujet ?
Ce à quoi elle lui répondait en l'orientant vers telle ou telle section de la bibliothèque. Aéla ne parvînt à découvrir ce que cherchait Tom qu'au bout d'une semaine, lorsqu'il laissa sur une table le livre qu'il avait emprunté la veille et qu'il avait oublié de ranger. La jeune fille s'était approchée à pas de loup et avait fixée la couverture en cuir noir pendant un long moment. « Répertoire des Ascendants de sorcières et sorciers depuis 1839 par Brodericka Gayle ». Ascendants ? Tom cherchait-il à en savoir plus sur sa famille ? Cherchait-il à découvrir qui étaient ses parents ?
En s'octroyant le registre des emprunts à force de larges sourires et d'une oreille attentive aux plaintes de Miss Druaux, Aéla confirma son hypothèse. Tous les livres empruntés par Tom avaient un rapport, de près ou de loin, avec les lignages des familles sorcières de sang-pur et de sang-mêlé.
Aux vues des volumes empruntés par Tom et à ceux qui restaient encore à lire dans la bibliothèque sur le même sujet, Aéla en arriva à la conclusion que le jeune garçon n'aurait jamais assez d'une vie pour arriver au bout de ses recherches. Elle même avait terriblement envie de savoir qui étaient véritablement ses parents car bien qu'elle ait eue la chance de les connaître, au contraire de Tom, ceux-ci avaient toujours étés très secrets. Pour preuve, elle avait le mystérieux livre de sa mère. Elle prit donc la lourde décision d'aider Tom à découvrir qui était sa famille, en secret. Aéla rendit le registre à Miss Druaux et s'aventura parmi les sections de la bibliothèque, cherchant d'un air perdu un livre que Tom n'aurait pas emprunté.
— Qu'est-ce que tu fais là ? souffla une voix d'outre-tombe. Tu devrais être avec les autres dans la grande salle pour le dîner !
Aéla laissa tomber le livre qu'elle feuilletait depuis des heures sans y avoir trouvé quelque chose d'intéressant. Face à elle flottait le Baron Sanglant qui l'observait avec suspicion. Celui-ci jeta un coup d'œil à la trentaine d'ouvrages qui encombraient la table d'Aéla et haussa un sourcil.
— Tu recherches un membre de ta famille dans ces vieux torchons ?
Comment lui dire qu'il ne s'agissait pas de sa famille mais de celle d'une personne à qui elle tenait beaucoup ? Aéla soupira de désespoir et referma le livre qu'elle avait fait tomber sur la table. Ses recherches lui avaient pris toute son après-midi de libre et elle n'avait rien trouvé. Comment aurait-elle pu ? Cela faisait des semaines que Tom se livrait aux mêmes recherches sans rien trouver non plus, alors ce n'était sûrement pas elle qui allait tout résoudre en un seul jour !
— Si tu veux avoir de vrais renseignements et non pas du blabla inutile, il faut chercher au bon endroit ! fit le Baron avec la voix pleine de mystères. Dans un endroit où peu de gens penseraient à chercher !
Aéla fronça les sourcils, ne voyant pas où il voulait en venir. Le Baron souffla et fit signe à la jeune fille de le suivre.
Il entraîna Aéla à travers toute la bibliothèque jusque devant une étrange porte en chêne où un écriteau indiquait « Réserve. Accès interdit aux élèves ». La jeune fille risqua un coup d'œil réprobateur vers le Baron.
— Quoi ? demanda t-il, faussement innocent. Si tu veux des réponses, c'est là que tu les trouveras et pas ailleurs.
Elle hésita. Cela valait-il vraiment la peine de prendre le risque d'être découverte dans un endroit où elle n'était pas censé être et de se faire punir ? Aéla réfléchit un instant et conclut que si c'était sur sa propre famille qu'elle faisait des recherches, elle n'hésiterait pas un seul instant à prendre le risque. Pourquoi cela serait-il différent pour celle de Tom ?
Aéla saisit la poignée et entra dans la réserve sur la pointe des pieds, suivit du Baron qui préféra traverser le mur. Il flotta un instant devant Aéla puis pointa un livre de son doigt translucide.
— Celui-là devrait résoudre ton problème !
La jeune fille s'approcha et prit le vieux livre entre ses doigts. Celui-ci était relié en cuir marron, poussiéreux à souhait et semblait peser un âne mort. En s'attardant sur le relief défraîchit de la couverture, elle put déchiffrer : « Histoire et généalogie des grandes et nobles familles de sorciers par Walder Walden ». Ce nom lui disait quelque chose. Mais oui ! Elle l'avait vue en une de la Gazette du Sorcier. Walder Walden avait été arrêté et écroué à Azkaban pour avoir torturé à mort un couple de sorciers nés-moldu. Aéla frissonna mais embarqua le livre avec elle.
Elle et le Baron sortirent de la bibliothèque en toute discrétion. Miss Druaux, qui faisait l'inventaire de la section quatre, ne s'aperçut même pas qu'elle avait empruntée un livre de la réserve. Ce ne fut qu'une fois devant le portrait du Cavalier-sans-tête qu'Aéla regarda le Baron, une lueur pleine de gratitude dans les yeux.
— Cesses donc de me regarder comme ça ! gémit-il, mal à l'aise. Je ne t'ai pas aidé dans tes recherches ! Mais simplement à transgresser les règles de l'école !
Qu'importait ! Pour Aéla le Baron l'avait aidé et c'était tout ce qui comptait.
Elle se tourna vers le portrait et pensa fortement au mot-de-passe « Sang pour Sang ». Grâce à un sortilège du professeur Dippet, le Cavalier-sans-tête entendit clairement le mot-de-passe comme si il eut été prononcé et ouvrit le passage. Aéla s'y engouffra en serrant contre elle l'ouvrage qui devenait de plus en plus lourd dans ses bras frêles.
— Tu me rappelles étrangement ma femme, lâcha pensivement le Baron. Tu lui ressembles tellement !
Le visage du Baron se ferma en une expression de pur douleur avant que celui-ci ne disparaisse à travers le mur. Aéla resta un moment interdite. Que venait-il de lui dire ? Elle secoua sa tête et partit s'enfermer dans sa chambre avec son livre sans prendre gare aux regards de ses camarades qui hallucinaient de la voir arriver si en retard dans leur salle commune, alors que d'habitude elle était la première à y entrer.
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Tale of Jedusor : les jeux du sort
Fanfiction« - Vous êtes faible ! Vous ne connaîtrez jamais l'amour. Je vous plains sincèrement ! Voldemort abaissa quelques instants sa baguette, un sourire grimaçant sur les lèvres. Qu'est-ce que ce sang-mêlé de Potter venait de lui dire ? Il eut terriblemen...