Il ne fallut pas longtemps pour que la nouvelle se répande dans tout Poudlard. Chaque élève, de chaque maison, était désormais au courant qu'Aéla ne disposait plus d'une dérogation spéciale pour exercer la magie en dehors de l'école. Qui avait vendu la mèche ? La jeune fille ne préférait pas s'attarder sur cette question, puisque cela n'aurait rien changé de toute manière, et refusait de croire que ce puisse être Sibbie ou Björn, comme son esprit torturé se plaisait à lui faire croire. Elle affrontait les regards atterrés ou bien franchement hilares de ses camarades et supportait, avec toutes les peines de l'univers, leurs blagues aussi cruelles qu'un poignard dans le coeur. Björn avait bien tenté de les faire taire mais c'était comme essayer d'emprisonner de l'eau avec ses doigts, peine perdue ! Alors il s'arrangeait pour faire fuir leurs camarades des couloirs lorsqu'ils devaient sortir mais ils leur était impossible de les éviter bien longtemps, d'autant plus qu'Aéla avait de nouveau l'obligation de se rendre en cours. Ce qui la peina le plus ne fut pas tant que ses camarades crurent qu'on lui avait retiré sa dérogation pour son manque de compétence en sortilège ou bien, comme certains se plaisaient à le croire, parce qu'elle ne savait pas se servir de sa baguette ; ou encore, et c'était peut être la pire de toute, parce qu'elle n'était pas une vraie sorcière. Non ! Ce qui faisait monter les larmes aux yeux d'Aéla, se qui la faisait sangloter dans son lit aux heures les plus sombres de la nuit, fut l'indifférence intransigeante de Tom. Jamais le garçon n'avait eu un comportement aussi distance, ni aussi cinglant, à son égard. Non seulement il ne prenait pas la peine de démentir les rumeurs lorsque l'une d'entre elles parvenait à ses oreilles mais en plus il en rigolait, pour le peu de fois où Aéla eut le courage de le regarder alors que tout le monde avait les yeux rivés sur elle dans leur salle commune. Elle se mit à croire que Tom lui-même alimentait ces terribles rumeurs et cela lui creva le cœur, la plongeant dans un état de léthargie face auquel Sibbie et Björn se sentaient impuissants. Pourtant les deux amis veillaient sur Aéla et essayaient chaque jour, malgré leurs échecs, de lui remonter le moral et lui faire oublier la méchanceté de leurs camarades.
Pourtant, c'était à croire que la jeune fille aimait se faire du mal. A chaque fois que Björn ou Sibbie l'éloignait des autres Serpentard, et surtout de Tom, Aéla revenait sans cesse vers le garçon. Il fallait dire que malgré la peine qu'il lui causait, elle avait des raisons de surveiller Jedusor du coin de l'œil, de le suivre comme une ombre dans les couloirs ; sa tâche étant facilité par le peu d'attention qu'il lui portait.
Depuis quelques jours Grindelwald faisait la Une de la Gazette et, bien que cela ne parut suspect à personne d'autre qu'Aéla, Tom découpait tous les articles qui parlaient du Mage noir. Et quand la Gazette ne publiait aucun article sur l'homme qui semblait être devenu son idole, Tom ne pouvait s'empêcher de lancer des sujets de conversation sur Grindelwald au milieu du petit-déjeuner ou dans la salle commune. Leurs camarades, qui ne se doutaient de rien, se réjouissaient de ces sujets de conversations palpitants mais, dans l'ombre qui la dissimulait aux regards, Aéla savait que c'était de mauvaise augure. Elle n'aimait pas du tout la fascination grandissante que Tom avait pour Grindelwald, et pire encore ! Pour la Magie Noire ! La jeune fille l'avait vu rôder plusieurs fois devant la réserve, attendant le bon moment pour y entrer et dérober un livre de sorts noirs mais, heureusement, Miss Druaux arrivait toujours au bon moment pour l'empêcher de commettre cette folie. Alors Tom repartait vers les cachots en marmonnant de mécontentement mais sans s'avouer vaincu pour autant. Chaque jour il inspectait le moindre article de la Gazette, chaque jour il avait le mot « Grindelwald » ou « Mage noir » aux lèvres, chaque jour il faisait le guet devant la réserve de la bibliothèque et chaque jour Aéla assistait à ce spectacle de plus en plus angoissant et difficile à contre-carrer.
Ce fut pour cela qu'elle ne vit pas le danger arriver pendant le cours de Sortilège, alors que le professeur Hammond leur montrait un magnifique tour pour créer des sculptures de glace surprenantes de détails. Captivée par la démonstration, Aéla eut juste le temps de voir le garçon froisser un papier et le mettre dans une des poches de sa robe avant de lever le doigt. Hammond, surprit de voir Tom Jedusor, d'ordinaire silencieux mais attentif, désireux de participer à son cours mit quelques instants avant de réagir. De son côté Aéla sentit les ennuis arriver et hocha discrètement la tête de droite à gauche comme si cela aurait suffit à éviter le pire.
— Oui, Tom ?
— Pouvez-vous nous parler des sortilèges impardonnables ?
Personne ne s'y attendait. A tel point que tous les regards se tournèrent vers Tom avant de se reposer sur leur professeur, attendant sa réponse tout en la redoutant.
— Pardonnes moi, Tom, mais ce n'est pas le sujet de ce cours, bafouilla Hammond.
— Oui mais ne serait-il pas utile de savoir correctement se défendre contre Grindelwald si celui-ci venait à Poudlard ? demanda Tom avec la sournoiserie d'un renard.
— Et bien...C'est-à-dire que.... Si cela devait arriver, vous n'aurez pas à l'affronter !
— Et si on y est obligé ? insista Tom avec l'entêtement d'un âne. Les sorts impardonnables pourraient nous aider, non ?
Sentant qu'il ne servait à rien d'esquiver plus longtemps la question avec un élève aussi déterminé que Tom Jedusor, Hammond reposa sa baguette sur son bureau en soupirant et se planta devant sa classe avec un air grave.
— En théorie, oui, s'ils sont bien maîtrisés. Mais il s'agit de sorts impardonnables, Tom ! conclut Hammond, content d'avoir trouvé la réponse adéquat.
— Et alors ?
La tension monta d'un coup dans la salle de classe tandis que Hammond se demandait si c'était réellement de l'indifférence qu'il avait perçut dans la voix du garçon.
— Et alors qu'est-ce que ça peut faire qu'ils soient impardonnables ou pas, si cela nous sauve la vie ?
Quelques Serpentard osèrent murmurer leur avis, qui n'était pas en contradiction avec celui de Tom sans toutefois être tout à fait d'accord. Pour sa part, Aéla ne savait pas quoi penser de cet argument. Peut être n'avait-il pas tord mais il devait y avoir d'autres solutions que ce genre de sortilège pour se défendre contre un Mage noir.
— Disons qu'il vaut mieux éviter de s'en servir, éluda Hammond en retrouvant sa voix. Comment as-tu eu connaissance de tels sorts, Tom ?
— Un vieux bouquin. Chez mon grand-père.
— Je vois.
Hammond ne connaissait pas Elvis Gaunt en personne mais, en revanche, il savait que cette famille jouissait d'une réputation peu honorable, du moins pour un sorcier sain d'esprit. L'espace d'un instant il craignit que Tom prit le même chemin sulfureux que son grand-père et son oncle, avant de se rendre compte qu'il était sûrement trop tard.
— Alors ? s'impatienta Tom. Quels sont ces sorts ?
— L'Imperium, Doloris et l'Avada Kedavra, marmonna d'une traite Hammond, comme si cela avait pu empêcher Tom de l'entendre.
Mais le garçon avait l'ouïe d'un loup et avait parfaitement entendu. Tandis que le professeur, peinant à se remettre de cette intervention peu ordinaire, reprenait le fil de son cours, Tom griffonna sur un bout de papier les dernières informations qui lui manquaient pour assouvir sa curiosité. Tout cela n'était que des mots mais ça lui procura une onde de puissance qui traversa tout son corps, lui faisant ressentir de légers picotements d'excitation.
A l'autre bout de la salle, le sourire satisfait du garçon n'avait pas échappé à Aéla.
— Il faut toujours qu'il la ramène celui-là ! s'emporta Björn en abattant son poing sur la table. Il ne doit pas avoir des elfes à tous les étages. Il est dérangé !
— Pas plus que toi, marmonna Sibbie pour elle-même avant de pouffer de rire.
— Parce que ça te fait rire ?
— Et que veux-tu qu'il se passe ? demanda Sibbie avec lassitude. Ce n'est pas comme si Jedusor avec la capacité ou la folie pour jeter de tels sorts ! ...Non ?
Aéla et Björn regardait la jeune blonde avec un air grave, si grave que Sibbie comprit tout de suite ce qu'ils voulaient dire. Bien sûr que oui ! S'il y en avait un parmi eux qui puisse utiliser ces sortilèges, c'était bien Tom. Toutefois, la nature optimiste de Sibbie reprit vite le dessus.
— Faites pas ces têtes ! Ce n'est pas comme s'il allait réellement pouvoir les utiliser contre Grindelwald. On sera certainement tous morts et enterrés avant qu'un Mage noir franchisse les murs de l'école !
Aéla ne sut dire si cela été possible mais elle l'espérait de tout cœur. L'argument de Sibbie ne manquait pas de preuves tangibles. Les murs de Poudlard étaient épais, ensorcelés et depuis le début de l'année des Aurors faisaient régulièrement des rondes dans les couloirs, le parc, la forêt et sur les toits de l'école. Oui, il n'y avait aucune menace à craindre ici. Ils étaient en sécurité.
Aéla, Sibbie et Björn passèrent la fin de la journée dans le parc de l'école, profitant pleinement que quelques Aurors leur aient accordés une sortie des plus attendues. Bien qu'ils ne purent aller patauger dans le lac, ils passèrent leur temps à créer des jeux imaginaires et à se raconter des histoires. Ce fut à cette occasion qu'Aéla découvrit les contes fabuleux de la Scandinavie, merveilleusement narrés par Björn qui avait des talents de conteur insoupçonnés. Même Sibbie fut surprise de se perdre dans l'univers imaginaire qui sortait de la bouche de son cousin. Toutefois, dès que le soleil déclina derrière la Tour d'Astronomie, les quelques élèves qui s'étaient aventurés dehors durent retourner se mettre à l'abri derrière les murs de l'école. Mais Aéla, ni aucun de ses camarades, ne regretta cette fin de journée car celle avait été parfaite, si l'on acceptait le coup d'éclat de Tom pendant le cours de Sortilège.
Mais elle pensa trop vite, comme de coutume. Les trois amis eurent à peine le temps de franchir le portrait du Cavalier-sans-tête que des éclats de rire les assourdirent. Formant un cercle autour de Tom, leurs camarades semblaient parier. Mais parier sur quoi ? Aéla poussa Björn de devant elle et vit avec effroi un pauvre crapaud agonisant sur le dos, sa langue pleine de sang pendant lamentablement hors de sa bouche. Penché au-dessus de l'animal avec un sourire fou sur les lèvres, Tom pointait sa baguette sur le batracien sans l'ombre d'un frémissement. A côté d'Aéla, Björn attrapa Abraxas Malefoy par le col de sa robe et le fit sortir du cercle.
— Qu'est-ce qui se passe ? lui demanda Björn, le ton dépourvu d'amabilité. Je croyais qu'il n'y avait pas de crapaud à Serpentard ?
— C'est parce qu'il ne vient pas de Serpentard ! répliqua Abraxas en se dégageant de la poigne de Björn. On l'a volé à un de ces crétins de Poufsouffle.
— Ah ! Je vois ! Tu crois qu'en lui donnant un baiser il va se transformer en Prince charmant ?
— Quoi ? s'horrifia Abraxas, devenant plus blanc que ses cheveux. Mais pas du tout ! On l'a prit pour s'amuser !
S'amuser ? Plutôt pour l'exécuter ! Aéla n'avait pas besoin de demander pour savoir que le pauvre crapaud subissait un sortilège cruel depuis plusieurs minutes. Comment Tom pouvait-il faire une telle chose ? Comment osait-il utiliser le Doloris sur un animal sans défense ? Et quand bien même le crapaud aurait été en mesure de se défendre, cela n'était pas une raison ! N'écoutant même plus les remontrances que Björn faisait à Abraxas, elle fendit le cercle de Serpentard sans même se préoccuper des pieds sur lesquels elle marchait. Aussitôt qu'il vit son ombre, Tom abaissa sa baguette et un air contrarié assombrit son visage. La jeune fille n'en avait plus rien à faire, sa sensibilité ne lui donnant que la force de se préoccuper du crapaud qu'elle prit entre ses mains. C'était à peine s'il respirait et le pauvre se tortillait dans tous les sens en poussant des gémissements qui lui meurtrirent le cœur. Elle aimait tant les animaux ! Eux au moins étaient digne de confiance et souvent, bien plus humain que les Hommes eux-mêmes.
Alors, sans comprendre ni même pouvant arrêter son geste, sa main s'abattit sur la joue de Tom avec un bruit si aiguë qu'il coupa toutes les conversations. La tête de Tom roula sur le côté sous le choc. Il resta quelques moments interdit, cherchant à comprendre ce qui venait de se passer. Jamais il n'aurait cru Aéla capable d'une telle chose, et pourtant ! C'était bien la main de la jeune fille qui s'était abattue sur sa joue, lui causant une douleur cuisante. Il reprit pied dans la réalité et vrilla son regard sur Aéla qui paraissait tout aussi furieuse que lui, protégeant le batracien contre sa poitrine. Et à son tour, sans qu'il ne puisse rien faire, sa rage intérieure propulsa sa main sur la joue d'Aéla, dérapant sur sa bouche en déchirant la lèvre inférieure qui se mit saigner.
Aéla entendit Sibbie pousser un cri de stupeur avant de tourner le dos à Tom et de sortir de la salle commune en ignorant Björn, fermement maintenu sur place par sa cousine, qui défiait Jedusor de se mesurer à lui. Cachant le crapaud sous sa cape, Aéla dévala les escaliers et fonça dans les couloirs aussi vite que ses jambes le lui permirent, faisant fi de la brûlure qui cinglait sa joue ou du sang qui perlait sur son menton. Elle ne ralentit le pied qu'une fois arrivée dans l'aile des Gryffondor et certaine que personne ne l'avait suivie dans sa course folle. Ignorant les quelques Gryffondor qui s'étonnèrent de sa présence dans leur partie du château, Aéla se dirigea vers le bureau de Dumbledore et entra dans celui-ci avec détermination. Ce ne fut qu'une fois que la lourde porte claqua dans son dos qu'elle se rendit compte qu'elle n'avait pas prit la peine d'annoncer sa venue. Si Dumbledore eut été surprit de cette entrée fracassante, il n'en montra rien. En revanche, lorsque les yeux du professeur se posèrent sur les blessures de la jeune fille, son visage devînt aussi livide que celui d'un des fantômes de l'école.
— Aéla que s'est-il passé ? demanda Dumbledore en se précipitant vers elle. On t'a frappé ?
Le professeur voulut observer la marque rougeoyante sur sa joue avant d'inspecter la lèvre fendue mais la jeune fille détourna le visage, lui signifiant clairement qu'elle ne voulait pas être touché. De dessus sa cape elle sortit un crapaud mal en point et Dumbledore poussa un soupir. En début d'après-midi un élève de Poufsouffle s'était plein du vol de son crapaud, nul doute qu'il s'agissait de celui qu'Aéla avait entre les mains.
— Où l'as-tu trouvé ? demanda t-il en prenant le batracien dans ses mains.
— Dans un couloir, mentit-elle.
Aéla aurait pu dire toute la vérité à Dumbledore sur les actes de Tom. Après tout, c'était ce qu'il méritait ! Il méritait d'être punit pour ce qu'il avait fait mais elle ne pouvait s'y résoudre, refusant d'être à l'origine d'une quelconque souffrance chez Tom bien que la gifle qu'elle lui avait asséné devait être aussi cuisante que celle qu'il lui avait rendu.
— Et la marque sur ta joue ? Ta lèvre ? demanda à nouveau Dumbledore en posant le crapaud sur un cousin. Tu t'es battu avec un élève ?
— Non... Je suis tombée.
— Vraiment ?
Dumbledore n'était pas dupe. La jeune fille lui cachait quelque chose mais il savait aussi qu'il était préférable de ne pas insister. Elle avait vécue tant de choses ces derniers temps qu'il n'avait ni l'envie ni la force de l'obliger à lui dire la vérité.
— Si tu as le moindre problème Aéla, tu peux venir me voir ! Tu le sais, n'est-ce pas ?
— Oui, professeur.
— Bien. Ne t'inquiètes pas pour ce crapaud. Le professeur Draval va le remettre sur pied en un rien de temps et il pourra ensuite être rendu à son propriétaire. Quand à toi, vas tout de suite à l'infirmerie ! lui ordonna t-il gentiment.
Aéla acquiesça, brièvement soulagée à l'idée que le crapaud allait se sortir de cette mauvaise situation. Bien qu'elle eut envie de fuir le bureau de Dumbledore et son regard inquisiteur, elle hésita l'espace d'un instant sur le seuil de la porte. N'était-ce pas là l'occasion de se venger de tout le mal que lui avait causé Tom ? Peut être mais elle n'était pas du genre rancunière ou avide de vengeance sournoise comme le garçon, alors elle se tut et sortit du bureau après un dernier coup d'œil au crapaud qui semblait déjà aller mieux.
Pendant ce temps, Tom n'avait pas décoléré. Pire encore ! A chaque fois qu'il trouvait une raison d'apaiser sa colère envers Aéla et le monde entier, une autre de les haïr venait immédiatement la supplanter. C'était à en devenir fou ! Quel démon s'était saisit de son corps pour lui faire lever la main sur une fille ? Sur cette fille en particulier ? Il n'en revenait toujours pas et pourtant, malgré tous ses efforts, il ne regrettait pas de l'avoir fait. C'était elle qui avait commencé ! Il aurait dû laisser faire, il le savait, mais ç'avait été plus fort que lui. Dans ces moments là il ne contrôlait plus rien et Aéla le savait parfaitement. Il s'était retrouvé au milieu de tous leurs camarades, comme un idiot enragé, la joue grésillante de la gifle qu'elle lui avait donné, sans savoir quoi faire. Il se souvenait vaguement des insultes que le gnome suédois qu'elle avait pour ami lui avait lancé avant qu'il ne parte s'enfermer dans sa chambre d'un pas plus enragé que son humeur. Pourquoi avait-il fait souffrir ce stupide crapaud déjà ? Tout en se débarrassant de sa robe de sorcier, son regard tomba sur un vieux livre dont une page était arrachée. Ah oui ! Il s'en souvenait à présent. C'était à cause de ce stupide bouquin qu'il avait trouvé dans la cave de Little Hangleton. Un grimoire, pour être exact. Le grimoire de Grindelwald. Si Aéla savait qu'un tel ramassis de papiers était en sa possession, elle ferait tout pour s'en débarrasser et c'était ce qu'il aurait dût faire. Sans ça, jamais il ne se serait intéressé à Grindelwald ou à la Magie noire, jamais il n'aurait apprit l'existence de sortilèges impardonnables, jamais il aurait eu l'idée de les essayer sur un stupide crapaud, jamais Aéla ne l'aurait surprit dans cet état de transe cruelle et jamais il ne l'aurait frappé. Dans une rage plus folle encore il se saisit du grimoire et alla le jeter dans les flammes du poêle avec la page arrachée qu'il avait fourré dans sa robe après le cours de Sortilège. Tout en regardant le papier se consumer en faisant éclater des gerbes d'étincelles, il se rendit compte de l'idiotie de son geste. Il le connaissait par cœur ! Il avait passé tant de temps le nez plongé dans le grimoire qu'il en connaissait la moindre ligne, comme si chaque mot faisait désormais parti de son ADN. Tout en soupirant, il alla s'allonger sur son lit, se répétant sans cesse qu'il n'était qu'un abruti. Bien sûr, jamais il ne l'avouerait à haute voix mais il n'était pas assez idiot pour ne pas se rendre compte qu'il était d'une bêtise à en fissurer les murs de l'Enfer !
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Tale of Jedusor : les jeux du sort
Fanfiction« - Vous êtes faible ! Vous ne connaîtrez jamais l'amour. Je vous plains sincèrement ! Voldemort abaissa quelques instants sa baguette, un sourire grimaçant sur les lèvres. Qu'est-ce que ce sang-mêlé de Potter venait de lui dire ? Il eut terriblemen...