IV.II « Expecto Patronum »

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Lorsque les élèves de l'école s'éveillèrent ce matin-là, ils eurent bien du mal à ressentir la joie et l'excitation qui régnait au château depuis l'annonce que Poudlard accueillerait le Tournoi des Trois Sorciers. C'était comme si toute allégresse s'était fait la malle, aspirée et anéantie par une morosité qui s'affichait jusque sur les visages des fantômes de l'école. Même le Moine Gras, fantôme de Poufsouffle et éternel boute-en-train, avait la mine sombre et le sourire fané.

En descendant dans la Grande Salle pour prendre leur petit-déjeuner, les jeunes sorciers furent surpris d'y trouver l'ensemble des professeurs, le directeur et d'autres sorciers à l'allure sinistre et au visage grave qu'ils n'avaient jamais vu.

S'asseyant à la table des Serpentard, entre Sibbie et Tom, Aéla pressenti que quelque chose de grave se passait.

Tom dût ressentir la même chose car il ne cessait de tendre le cou vers la table des professeurs, les sourcils froncés, spéculant avec Darrick et Abraxas Malefoy sur ce qu'il était en train de se passer.

Soudain, les tables auparavant vides, se remplir de divers plats sucrés et salés. Des mets incontournables de la gastronomie anglaise mais aussi des choses beaucoup plus surprenantes comme des filets de poisson bouillis à l'odeur nauséabonde, que les élèves de Durmstrang dégustèrent en se léchant les doigts. Certains essayèrent d'en proposer courtoisement aux élèves de Beauxbâtons et Poudlard, mais aucun ne se laissa tenter par la découverte, à la joie des slaves qui gardèrent l'ensemble du poisson pour eux.

Alors que les élèves traînaient à table, repoussant jusqu'au dernier moment leur départ en cours, le professeur Dippet se leva de son fauteuil et s'avança vers son pupitre, au bout de l'estrade.

Immédiatement, le silence se fit dans la salle et tous les sorciers tournèrent la tête vers le vieux directeur aux cheveux grisonnants et au visage ridé.

Mes chers élèves ! commença Dippet, ne faisant aucune différence entre les élèves de Poudlard, Beauxbâtons ou Durmstrang. En cette année exceptionnelle et afin de garantir la sécurité, et le bon déroulement du Tournoi, le Ministère a fait venir à Poudlard quelques Détraqueurs d'Azkaban.

La nouvelle suscita une vive émotion parmi les jeunes sorciers.

Aéla elle-même ne put retenir un couinement. Elle avait entendu parler des Détraqueurs, ces vilains spectres drapés de noir, qui aspiraient les âmes des sorciers hors de leur corps pour... Pour en faire quoi, d'ailleurs ? Elle ne le savait pas mais n'était pas certaine de le vouloir.

Elle croisa le regard de Tom, qui n'avait pas l'air surpris par la nouvelle.

Comme pour la réconforter, le jeune homme lui prit la main sous la table, diffusant ainsi une chaleur agréable dans tout le corps d'Aéla. Elle se sentit instantanément plus sereine.

Je comprends que cette nouvelle vous inquiète, poursuivit Dippet. Mais le Ministère a dépêché des Aurors, qui seront chargés de surveiller que les Détraqueurs ne pénètrent pas dans l'enceinte de l'école. Toutefois, nous devons tous prendre des précautions et c'est pourquoi, en accord avec le Ministre de la Magie, tous les élèves de la troisième à la cinquième année devront apprendre le sortilège du Patronus afin de savoir se protéger des Détraqueurs.

Un nouveau sortilège. Et un difficile, qui plus est !

Aéla sentit l'angoisse submerger son coeur. Elle parvenait difficilement à maîtriser les sortilèges les plus communs, ses capacités fluctuant en fonction de ses émotions et de la chose en elle. Qu'en serait-il pour le Patronus ? Ce n'était pas un sortilège anodin et même parmi les élèves de sixième et septième année, il y en avait qui ne parvenaient toujours pas à le matérialiser.

« Morhèr y arrivera. Morhèr arrive toujours à tout » la rassura la chose en elle, soulageant son angoisse et apaisant son esprit.

Elle fut sans doute trop détendue car Tom se tourna vers elle et lui jeta un regard curieux, ne prêtant plus aucune attention au directeur qui concluait son allocution.

Tout va bien ? chuchota Tom.
Oui. J'ai juste un peu peur d'apprendre ce nouveau sortilège, avoua Aéla.
Il n'y a pas de raison ! Ce n'est qu'un sortilège de défense.

Aéla leva les yeux au ciel, toujours aussi consternée de voir que Tom considérait les sortilèges de défense comme moins importants et difficiles, que les sortilèges d'attaques.

Faire venir des Détraqueurs à Pourdlard, c'est pas un peu excessif ? demanda Sibbie, triturant son bol de céréales.
Pas avec Grindelwald dans la nature, répondit Darrick, d'un ton sombre. Ou l'attaque de dragons sur Durmstrang. Le ministère craint sûrement que la même chose arrive à Poudlard.
Encore faudrait-il qu'il y ait des dragons dans la région, ce qui n'est plus le cas depuis mille ans, nuança Tom, de façon professorale. De toute façon, il y a peu de chance que nous croisions un Détraqueur, alors pourquoi s'en soucier ?!

Tom avait raison, bien sûr, mais dans un coin de sa tête, Aéla ne put s'empêcher de penser : « Et si ? ».

Dépêchons-nous, où nous allons être en retard en cours ! fit Sibbie, avalant son bol de céréales comme une affamée.

Le hasard avait voulu que les Serpentard aient cours de Défense contre les Forces du Mal, en cette première heure de la journée.

Il était temps pour eux de découvrir leur Patronus. Du moins, s'ils s'avéraient capables d'en matérialiser un.




Le professeur Béric Sendlebuck fut affligé de se rendre à l'évidence que la tâche d'enseigner le sortilège du Patronus serait plus ardue que prévu. D'autant plus aux Serpentard qui, en plus d'être particulièrement indisciplinés, avaient de piètres facultés en matière de sortilège de défense.

La seule exception à la règle, sans étonnement, fut Tom Jedusor.

Le jeune homme avait démontré une aisance dès le premier essai, parvenant à matérialiser un bouclier suffisamment large pour maintenir un Détraqueur à distance.

Excellent, Monsieur Jedusor ! le félicita Sendlebuck. Vous y êtes presque. Pour matérialiser votre Patronus, vous devez croire en la force de votre sortilège de défense et vous laisser envahir par votre souvenir heureux.

Tom Jedusor regarda son professeur de travers.

Des souvenirs heureux, il en avait peu. A vrai dire, ils se comptaient sur les doigts d'une main et, bien que Tom ne rechignait pas à s'en souvenir, il ne pouvait nier qu'une part de lui était furieuse qu'ils soient à présent relégués au passé.

Du coin de l'oeil, il vit Aéla qui essayait de matérialiser un Patronus, sa baguette pointée devant elle, vers le mur.

Un mince sourire étira les lèvres du jeune homme, trop fugace pour que quiconque s'en aperçoive. Comment avait-il pu ne pas y penser plus tôt ? Bien évidemment qu'Aéla était la clé de sa réussite, la jeune fille étant l'unique raison de ses souvenirs les plus joyeux.

Tom ferma les yeux un court instant et se remémora tous leurs moments passés ensemble, de leur rencontre à l'orphelinat en passant à leur rentrée à Poudlard, à leurs disputes trop nombreuses mais aussi à ces moments volés et plein de tendresse. Son cerveau se bloqua sur le souvenir du baiser qu'il avait volé à Aéla dans le parc, l'année dernière. Il regrettait de s'y être pris comme un manche à balai mais il ne pouvait oublier l'instant où ses lèvres avaient touché celles de la jeune fille.

Pendant ce court instant dans le parc, il avait été plus heureux que jamais !

Alors Tom se laissa envahir par l'allégresse et la puissance de ce souvenir. Une nouvelle force s'insinua en lui, faisant bouillonner son sang et battre furieusement son coeur.

Il pointa sa baguette devant lui, face à un mannequin en bois, tandis que le professeur Sendlebuck s'écartait.

Expecto patronum ! s'exclama Tom avec fermeté.

Un jet bleuté jaillit de sa baguette et se transforma en une silhouette vaporeuse et longiligne. Celle-ci glissa jusqu'au sol et se releva à moitié, ouvrant une gueule béante où d'immenses crochets furent prêts à s'attaquer à n'importe quel Détraqueur qui aurait le culot d'entrer dans la pièce.

Un serpent. Son Patronus était un magnifique serpent, qui ondula paresseusement autour des pieds de Tom, avant de disparaître dans un nuage de fumée bleuâtre.

Un tonnerre d'applaudissements retentit. Tous les camarades du jeune homme étaient extatiques, impressionnés par l'aisance magique de Tom.

Félicitation, Tom ! s'exclama le professeur, en riant gaiement. C'était un magnifique Patronus.
Merci, professeur.

Tom se sentit empli de fierté, presque imbu de lui-même, ravi d'être le seul à avoir pu matérialiser un Patronus sous sa forme complète. Il accepta même, dans l'euphorie du moment, de serrer les mains de ses camarades admirateurs.

Pff ! C'est toujours si facile pour lui ! marmonna Björn, de l'autre côté de la pièce.
Tu es juste jaloux.
Bien sûr que je le suis ! C'est toujours lui qui est le meilleur.

Björn partit bouder dans un coin, d'un pas rageur, tandis que Sibbie, Aéla et Darrick, reprirent l'entraînement.

Aéla ne pouvait nier qu'une part d'elle était fier de la prouesse de Tom mais, au fond d'elle, quelque chose gratta douloureusement son orgueil. Elle aussi, avait envie de faire ses preuves, de montrer à tout le monde qu'elle était une sorcière extraordinaire.

« Pour sûr que Morhèr est extraordinaire ! » sussura mielleusement la chose au fond d'elle. « Montre-leur, Morhèr. Montre-leur la puissance de Salem ! ».

Elle perdit le contrôle.

Une puissance douloureuse s'empara de son esprit, anéantissant sa volonté, brouillant sa vue et engourdissant son cerveau. Elle s'infiltra dans ses veines, dans chacune de ses cellules.

Respirer devint une épreuve. Penser devint impossible.

Aéla, qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Sibbie avec un soupçon d'angoisse dans la voix.

Mais ce n'était plus Aéla Wayne qui lui faisait face. C'était quelqu'un d'autre. Quelque chose d'autre.

Sibbie l'aurait su si la jeune fille avait été tournée vers elle et si elle avait pu voir ses yeux. Des yeux devenus aussi noir que l'encre, sans pupille, sans iris, sans sclère. Les mêmes yeux qu'elle avait eu lors de cette nuit de folie, qui avait mis fin à sa relation avec les Hungard.

Cependant, ce ne fut pas la haine et la peur qui animèrent Aéla désormais. Ce fut uniquement la Puissance.

Une puissance dévastatrice.

Alors que Sibbie et Darrick s'écartaient prudemment d'elle, rejoignant Tom, qui observait la scène d'un regard inquiet, les sourcils froncés ; Aéla pointa sa baguette face au mur.

« Expecto Patronum » pensa la chose au fond d'elle.

Aussitôt, une gerbe bleu jaillit de la baguette d'Aéla et envahit l'ensemble de la salle, renversant les tables et les livres sur les étagères, bousculant quelques élèves.

La forme vaporeuse se fit plus nette, plus imposante. Plus colossale.

Par Merlin ! souffla Béric Senglebuck, qui ne parvint pas à en croire ses yeux. C'est un dragon !

Les cris des Serpentard se répercutèrent sur les murs alors que le Patronus d'Aéla prit sa forme complètement. En effet, c'était un dragon et pas n'importe lequel !

Un Morgoral des Carpates. Le plus grand dragon de l'histoire des Sorciers, le plus dangereux aussi.

Le Patronus poussa un cri qui fit trembler les murs de l'école et brisa les vitres de la salle de classe, puis le dragon fonça vers le mur et disparut en un millier de gerbes brillantes.

Une fois la panique disparue, les Serpentard restèrent abasourdis. Pas un n'osa esquisser le moindre geste ou dire le moindre mot.

La chose reflua en Aéla, reprenant avec elle toute la puissance qu'elle lui avait apportée, la laissant tremblante et confuse.

Aéla se tourna vers ses camarades et sentit son visage s'empourprer face à leurs regards ahuris. Même le professeur Senglebuck ne semblait pas savoir quoi lui dire. Même Tom paraissait à court de mots.

Eh bien, Miss Wayne ! parvint à souffler Senglebuck. Voilà un exploit qui mérite bien cinquante points. C'était proprement incroyable !

Une fois la surprise passée, Björn et Sibbie applaudirent joyeusement leur amie, suivis par l'ensemble des Serpentard, peu après.

Ce fut bien la première fois que l'ensemble de ses camarades la félicitaient et se réjouissaient de son exploit.

La sonnerie retentit, mettant fin à ce cours si spécial de Défense contre les Forces du Mal et, alors que leur professeur leur donnait des consignes pour le cours suivant ; Tom s'approcha de la jeune fille et l'aida distraitement à ranger ses affaires dans son sac.

Bien joué, lâcha-t-il sobrement.

Aéla le regarda avec curiosité, n'ayant pas l'habitude de recevoir des félicitations de la part de Tom, si toutefois elle pouvait appeler cela des félicitations. Pourtant, au fond des yeux du jeune homme, elle vit une lueur de fierté, comme si elle avait réussi à impressionner le grand Tom Elvis Jedusor.

Ses joues s'enflammèrent et Aéla dû baisser la tête pour lui dissimuler son malaise.

Allez, viens ! La journée n'est pas terminée.

Tom prit le sac d'Aéla et la guida vers la sortie où il eut le déplaisir de voir un petit bouffon en peau d'ours les attendre. Nikolaj Valach.

Son humeur s'assombrit et il se plaça devant Aéla, prêt à cracher au visage de cet idiot prétentieux de Durmstrang si les circonstances l'exigeaient. Valach l'insupportait tant par sa simple présence qu'il en vint presque à apprécier Björn Dunharrow.

D'ailleurs, en parlant du dragon, le suédois s'approcha, suivis de Sibbie et de Darrick. A son visage tendu, Tom en conclut que Björn n'était pas plus ravi que lui de revoir Nikolaj Valach.

Qu'est-ce que tu viens faire ici ? demanda froidement Björn.
Je suis venu m'excuser auprès de votre amie. Mon comportement de l'autre soir n'était pas digne d'un sorcier. Je suis sincèrement désolé !

Et il parut l'être réellement.

Cependant, Aéla n'eut pas le temps de lui répondre, Tom et Björn l'entraînant plus loin dans le couloir, en la tenant chacun par un bras. On aurait dit deux parents qui éloignaient leur enfant d'un être pervers, ce qui l'aurait fait rire dans d'autres circonstances.

Tom et Björn ne seraient jamais amis mais, au moins, ils étaient parvenus à s'accorder sur le fait que Nikolaj Valach ne méritait pas la moindre attention d'Aéla et qu'il fallait à tout prix éviter de le laisser seul en présence de la jeune fille.

Aéla soupira face à ce comportement puérile mais se laissa guider vers le cours d'Histoire de la Magie par Tom et Björn qui, telle une garde royale, s'assirent de chaque côté d'elle.



Cette rentrée en quatrième année, n'était pas une mince affaire !

La journée fut épuisante pour tous les élèves de l'école et ce fut avec un réel soulagement que les Serpentard regagnèrent leur salle commune en début de soirée, après un dîner copieux où tous avaient somnolé devant leur assiette.

Aéla s'effondra dans le fauteuil, face aux grandes baies vitrées qui donnaient sur les fonds du lac, cette place lui étant presque attitrée car personne hormis elle ne s'y asseyait jamais.

A côté d'elle, assis sur une méridienne, Tom était plongé dans la lecture d'un livre bien trop volumineux pour être un manuel d'école.

En se penchant en avant, Aéla put lire sur la couverture en cuir brun : « Mystères et secrets, inavoués et inavouables, de Salazar Serpentard » par Dionus Cayburn.

Elle se redressa comme si une affreuse bestiole l'avait piqué.

Encore et toujours ces mêmes histoires de Salazar Serpentard !

Tom, n'ignorant jamais rien de ce qu'il se passait autour de lui, jeta un coup d'oeil à Aéla par-dessus son livre. Il surprit son regard inquiet et désespéré, ce qui l'agaça autant que cela le préoccupa.

Quoi ? demanda t-il, comme s'il n'avait absolument rien à se reprocher.
Rien. C'est juste que je pensais que tu en avais fini avec Salazar Serpentard.
Et quand ai-je dit une telle chose ? Salazar est mon ancêtre, il est normal que je veuille en savoir plus sur lui.
Je croyais que l'on avait déjà trouvé tout ce qu'il était possible de trouver sur lui.
Ce livre vient de chez mon grand-père, avoua Tom d'une voix froide et dédaigneuse. Il y est explicitement fait mention de la Chambre des Secrets.

Un frisson parcourut la colonne vertébrale d'Aéla, la mettant en garde contre les intentions de Tom et ses prochaines paroles.

Le jeune homme se redressa sur la méridienne et referma son livre, qu'il posa à côté de lui, pour mieux s'approcher d'Aéla.

J'ai l'intention de découvrir où elle se trouve, lui murmura t-il à l'oreille.

Aéla s'éloigna, le souffle de Tom lui brûlant la peau, autant que sa nouvelle lubie lui provoquait des frissons d'effroi.

Oh, Tom ! signa Aéla avec des gestes pleins de désespoir. Mais pourquoi ?
Parce que c'est mon devoir en tant qu'héritier de Salazar Serpentard.

Il avait le visage si dur, le regard si déterminé, qu'Aéla sut qu'elle ne parviendrait pas à le raisonner. Discuter avec Tom lorsqu'il était persuadé d'avoir raison et de pouvoir faire ce qu'il voulut, était peine perdu. C'était s'infliger une souffrance inutile.

Et Aéla ne voulait plus souffrir à cause de lui.

Fait ce que tu veux mais je ne veux rien savoir !

Elle se leva et, sans un regard pour le jeune homme, rejoignit son dortoir.

A peine eut-elle franchi la porte, que le regard de Sibbie se verrouilla à son visage pâle. Aéla essaya de se justifier mais son amie leva une main autoritaire, la coupant dans le tissu de mensonges qu'elle allait lui servir.

Ne dis rien, fit Sibbie. Quand tu as cette tête-là, je sais très bien à cause de qui c'est. Dire que ça commence déjà ! On a même pas fini le mois de Septembre !

Sauf que les ennuis n'attendaient jamais la fin de l'année scolaire pour se manifester.

Sibbie ouvrit grand les bras et Aéla s'y jeta, se gorgeant égoïstement de la chaleur, du réconfort et de l'amitié inconditionnelle de Sibbie.

Tale of Jedusor : les jeux du sortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant