Dans la salle commune de Serpentard, Aéla observait d'un regard perdu les sirènes naviguer dans le lac, à travers les grands vitraux. Sur ses genoux reposait l'énième livre qu'elle avait subtilisé dans la Réserve, sous la protection du Baron-Sanglant. L'oeuvre, intitulée « Les secrets inavouables des grandes familles sorcières de sang pur, par Ellias Gravey », contenait toutes les réponses aux questions que Tom pouvait se poser sur sa famille et celles-ci n'étaient sûrement pas celles qu'il s'imaginait. D'ailleurs, en parlant de Tom, le jeune garçon avait finit par s'impatienter et avait cessé toutes ses recherches bien que le désir de connaître la vérité pouvait toujours se lire sur son visage. Aéla avait remarqué le regard envieux de Tom lorsqu'il passait près de la bibliothèque pour aller en cours de Métamorphose ou d'Histoire de la Magie. Cependant, bien qu'elle ait découvert la vérité, Aéla la gardait pour elle tant il lui était inimaginable de mettre Tom au courant. Il serait tellement déçu ! Tellement choqué ! Tellement... hors de lui !
Soudain, un grand fracas retentit dans la salle commune. Aéla, qui jusqu'ici pensait être seule car tous ses camarades s'étaient rués vers la grande salle pour le petit-déjeuner, eut la surprise de découvrir Sibbie à genoux par terre, à ramasser une pile de livres tombés au sol. Aéla referma celui qui reposait sur ses genoux et alla aider sa camarade de chambre à ramasser les lourds ouvrages. Sibbie parût surprise mais ne dit pas un mot, pas même lorsque le regard d'Aéla s'attarda sur un bouquin qui traitait de l'histoire du Quidditch.
— Merci ! souffla Sibbie en reprenant ses livres.
Aéla lui offrit un sourire sincère avant de retourner s'asseoir sur le canapé en face des vitraux. Sibbie la regarda faire sans comprendre. Elle n'avait jamais réellement prêtée attention à Aéla, que tous les Serpentard surnommaient « la Muette » depuis quelques semaines mais aujourd'hui, la jeune fille l'intriguait. Pourquoi était-elle toujours si gentille avec eux alors qu'ils la traitaient comme une moins que rien ?
— Tu ne viens pas en cours de Potion ?
Le cours de Potion ! Aéla était tellement prise dans ses pensées qu'elle en avait oublié le cours du professeur Slughorn. Pourtant, de tout ceux qu'elle suivait depuis son arrivée à Poudlard, c'était celui qu'elle préférait et où elle s'en sortait le mieux.
Aéla enfouit le livre d'Ellias Gravey dans son sac et suivit Sibbie jusqu'au cours de Slughorn. Bien que sa camarade ne lui adressa pas la parole jusqu'à leur salle de classe, Aéla s'aperçut que celle-ci ne cessait de lui jeter des coups d'œil.
— Oh ! Vous voilà Miss Wayne et Miss Jones ! s'exclama Slughorn alors qu'elles franchissaient la porte. Allez prendre place avec un de vos camarades !
Slughorn offrit un sourire jovial aux retardataires avant de reprendre le fil de ses explications. Aujourd'hui, ils allaient apprendre la tâche compliquée de produire de la Caracala, une potion qui a le don de faire pousser des écailles de dragon sur la peau. Aéla ne voyait pas bien à quoi cela pouvait servir mais elle adorait tellement jeter toutes sorte de choses dans un chaudron qu'elle ne rechigna pas à la tâche.
Dans le fond de la salle, elle aperçut Tom qui était seul devant un vieux chaudron et décida de prendre son courage à deux mains. Lorsqu'elle arriva devant lui, le jeune garçon l'observa un instant avant de se décaler pour lui laisser de la place. Elle esquissa un sourire et sortit son livre de potion.
— Salut ! lâcha Tom d'une voix absente.
Aéla tourna son regard vers lui et ne put réprimer une grimace de douleur. Il paraissait si abattu par son échec à trouver la vérité sur sa famille qu'Aéla se demanda s'il était juste de lui cacher qu'elle, en toute discrétion, avait trouvé ce que Tom cherchait désespérément. Inconsciemment, son regard dévia vers son sac à ses pieds, où le livre de Gravey était largement visible. Un bref coup de pied d'Aéla renversa le sac sous la table de préparation.
— Bien ! Maintenant que vous avez toutes les instructions nécessaires, vous pouvez commencer ! Ceux qui prépareront la meilleure potion auront le droit à une petite surprise.
Une acclamation excitée parcourut les élèves. Les cadeaux que Slughorn offrait aux bons élèves étaient très prisés. Surtout parce qu'ils avaient une certaine valeur comparés aux friandises que les autres professeurs leur offraient. Aéla avait déjà eue la joie de recevoir une broche en argent en forme de flocon de neige et deux barrettes nacrées de la part de Slughorn. Aujourd'hui, c'était une magnifique plume à la poignée en cristal, rehaussée d'une plume de paon blanche.
— Tu découpes les ailes de chauve-souris pendant que j'écrase les bulbes de Jobave, ordonna Tom en prenant les devants.
Aéla ne se sentit même pas le regarder de travers, se disant que le jeune garçon était incroyablement irritable ces derniers temps.
— Si tu n'es pas contente, tu peux faire équipe avec quelqu'un d'autre ! cracha t-il en relevant la tête de la planche à découper. Je ne te retiendrais pas !
La jeune fille échappa son aile de chauve-souris qui s'écrasa sur son sac dans un bruit sourd. Tom et elle se toisèrent en silence pendant plusieurs minutes avant que le jeune garçon, prenant conscience du ton plus que désagréable qu'il avait emprunté, ne baissa les yeux et se pencha pour ramasser l'aile de chauve-souris ; sans toutefois prendre le courage de s'excuser.
En se baissant pour ramasser l'aile, le regard de Tom dévia curieusement sur le sac d'Aéla. Un gros livre en cuir de serpent verdâtre avait glissé sur le sol. Un prenant le temps de lire le titre, le visage du garçon pâlit avant de se figer en une expression indescriptible mais effrayante. Il prit l'aile et se redressa en fixant Aéla. La jeune fille sut qu'il avait vu le bouquin et se dandina d'un pied sur l'autre.
— Où tu as trouvée ce livre ? demanda Tom, intraitable. J'ai cherché ce genre d'ouvrage partout dans la bibliothèque ! Pourquoi tu l'as en ta possession ?
Son ton était monté d'un cran, attirant à leur table les regards de quelques uns de leurs camarades alors qu'Aéla tentait de ne penser à rien et encore moins à la Réserve, au Baron-Sanglant, à la dizaine d'ouvrages qu'elle y avait dérobé.
— Y a-t-il un problème les enfants ? demanda Slughorn, attiré par le ton de Tom.
— Non. Il n'y aucun problème.
— Aéla, est-ce vrai ?
La jeune fille n'osa pas lever son regard de l'aile de chauve-souris qu'elle triturait entre ses doigts et haussa simplement les épaules. Slughorn fit naviguer son regard entre Tom et Aéla avant de reprendre son éternel sourire.
— Alors dépêchez-vous de finir cette potion, il ne vous reste plus que trente minutes !
Les deux enfants acquiescèrent avant que leur professeur ne se dirige vers un autre groupe en chantonnant l'hymne de Poudlard. De leur côté, Tom et Aéla restèrent silencieux pendant un instant avant de reprendre la préparation de leur potion dans une ambiance plus que tendue. Du moins, ce fut ce qu'Aéla ressentit dans les gestes secs et autoritaires de Tom qui fulminait intérieurement.
Alors qu'ils avaient terminés la potion et qu'ils attendaient avec une certaine impatience la venue de Slughorn, Tom décida de briser le silence dans lequel ils s'étaient tous deux plongés.
— J'en ai pas fini avec toi ! siffla t-il entre ses dents. Je veux ce livre !
Le sang d'Aéla ne fit qu'un tour alors que Slughorn trempait déjà une petite fiole dans leur mixture jaunâtre. Le professeur agita la petite fiole qui vira au bleu nuit puis un sourire benêt se forma sur ses lèvres.
— Fascinant ! s'enthousiasma t-il pour lui-même. Absolument fascinant ! Cette potion est si parfaite qu'elle pourrait vous transformer en dragon en une seule gorgée ! Il ne fait pas l'ombre d'un doute et vos camarades seront certainement d'accords avec moi, que la récompense vous revient, les enfants.
Aéla vit du coin de l'œil l'ensemble de ses camarades faire la moue et la fusiller du regard bien qu'ils applaudirent du bout des mains, notamment parce que Slughorn ne tolérait pas les mauvais perdants. Le professeur partit prendre la plume sur son bureau et la tendit à Aéla. La jeune fille saisit l'objet de grande manufacture avec des doigts tremblants pendant que Tom restait interdit. Après tout, c'était lui qui avait fait le sale boulot tandis que la jeune fille essayait de se terrer six pieds sous terre sous l'effet de la culpabilité. Car, Tom en était sûrs, Aéla avait quelque chose à se reprocher et ce « quelque chose » avait un rapport avec lui !
— Vous serez certainement d'accord avec moi, Monsieur Jedusor, pour que ce soit cette charmante demoiselle qui reçoive la récompense ? demanda Slughorn en parlant d'Aéla.
— Quelle importance que je sois d'accord ou non ? cracha Tom, dédaigneux à souhait. Vous lui avez déjà donné la plume de toute façon !
— Mh..Oui mais...C'est-à-dire que....Et bien....
Slughorn ne savait plus quoi dire. C'était la première fois en douze ans de carrière qu'un élève de première année arrivait à lui clouer le bec. En générale, ses étudiants attendaient d'arriver en sixième ou septième année pour lui enlever les mots de la bouche !
Le professeur de potion n'eut pas le temps de retrouver ses esprits. Le cours était déjà terminé et la horde de Serpentard se pressa dans le couloir, prêts à aller en salle d'étude. Aéla rassembla ses affaires au plus vite, fourra la plume dans son sac et sortit d'un pas empressé de la salle de classe en bousculant sur son passage deux ou trois de ses camarades qui ne se gênèrent pas pour l'insulter en retour. Bien que ses petites jambes lui donnaient l'impression de voler, Aéla ne marchait pas assez vite pour devancer Tom. Le jeune garçon la suivait à la trace, à quelques centimètres seulement derrière elle, en faisant claquer ses talons sur le sol tel un ordre impérieux de s'arrêter. Aéla fit comme si elle n'entendait rien et pénétra dans la salle d'étude du deuxième étage en trombe, faisant voler quelques parchemins des élèves déjà attablés dans le courant d'air qu'elle créait. Finalement, sachant qu'elle ne pourra pas se contenter de faire tout le tour de la salle pour échapper à Tom, elle s'installa à une table éloignée du reste de la salle, près du bureau du professeure de Divination, Lucrèce Montgomery, chargée de surveiller l'heure d'étude. Même si elle ne pourrait pas empêcher Tom de lui cracher son venin au visage, au moins Aéla avait choisit un emplacement suffisamment stratégique pour qu'il évite de lui hurler dessus.
A peine eut-elle déposée son sac sur la table que Tom s'asseyait en face d'elle, l'air plus impassible que jamais. Pourtant, des flammes enragées tourbillonnaient dans ses yeux sombres.
— Pourquoi est-ce que tu as ce livre et où est-ce que tu l'as trouvé ? demanda t-il, buté comme un âne. Je ne te lâcherais pas tant que je ne saurais pas la vérité et je te préviens ! Si tu me mens, je le saurais !
Oh que oui, il le saura ! Un jour, un élève de Serpentard prétendait haut et fort qu'il était de sang pur alors qu'après une vérification de manière pas très réglementaire, il s'était avéré qu'il était de sang mêlé. Tom l'avait su dès le début. D'ailleurs, Aéla ne comprenait toujours pas pourquoi il était si important pour les Serpentard de scander à tout bout de champ qu'ils étaient des « Sang-pur ». Tom lui-même ne cessait de s'en targuer, ce qui ajoutait encore à sa popularité toujours croissante. Pourtant, après les sombres découvertes qu'Aéla avait faites dans le livre d'Ellias, Tom mentait et la jeune fille était persuadé qu'au fond de lui, Tom savait qu'il n'était pas réellement un Sang-pur.
Aéla le fixa droit dans les yeux, ayant décidée que pour une fois elle ne se laisserait pas faire. Elle sortit son cahier, la plume que Slughorn lui avait offert et balança son sac à ses pieds, sous la table. Les yeux de Tom s'assombrirent davantage.
— Ne joues pas à ce jeux avec moi, Aéla ! siffla t-il comme un serpent hargneux. Tu pourrais perdre d'une manière qui ne te plairait pas !
Aéla savait déjà tout cela. Jouer avec les nerfs de Tom était comme attiser un feu avec de l'huile en espérant qu'il s'éteindra quand même. C'était stupide, inconscient, naïf et un brin sadique. Cependant, elle haussa les épaules sous le regard quelque peu stupéfait et perplexe de Tom. A quoi jouait t-elle ? Jamais Aéla ne s'était opposée à lui, pour quoi que ce soit, alors pourquoi le ferait t-elle maintenant ? Pour une simple histoire de fichu bouquin, qui plus est ? Tom s'adossa contre son siège et réfléchit un instant. Puisque la force ne marchait plus, du moins pour le moment, pourquoi ne pas user de la douceur ? Pourquoi ne pas avoir l'air d'un ange alors qu'intérieurement, c'était le feu du démon qui le consumait ?
Tom adoucit son regard et esquissa un faible sourire aux accents sournois. Toutefois, Aéla avait si peu l'occasion de voir Tom sourire qu'elle ne fit pas attention à ce dernier détail.
— Je cherche à savoir qui je suis, confia le jeune homme sur le ton de la confidence. D'où je viens, qui étaient mes parents, ce genre de choses. J'ai emprunté pratiquement tous les livres de la bibliothèque mais je n'ai rien trouvé.
Inconsciemment, Aéla hocha la tête pour approuver. Tom marqua un temps d'arrêt. Cette fois il en était sûrs, Aéla savait ce qu'il cherchait désespérément depuis des semaines.
— Comment tu es courant ? Je n'ai dis à personne l'objet de mes recherches !
Le professeur Montgomery jeta un regard noir à Tom avant de griffonner de nouveau sur son parchemin. Visiblement, les deux enfants faisaient trop de bruit à son goût.
Se sentant piégée, Aéla ne put faire autrement que de repenser au temps qu'elle avait passé à suivre Tom comme son ombre dans le moindre de ses déplacements, à la fois où elle avait épluché le registre des emprunts pour trouver ce qu'il cherchait, à toutes les étagères de la bibliothèque qu'elle avait parcourue dans l'espoir de trouver un livre que Tom n'ait pas déjà lu, à toutes les infractions au règlement qu'elle avait fait en pénétrant dans la Réserve avec l'aide du Baron-Sanglant, à toutes ces nuits passées à lire et relire les ouvrages dérobés à la lumière de sa baguette ou du poêle de sa chambre pour trouver une piste, à ces milliers de pages qui ne contenaient rien d'autre qu'un charabia inutile, à ce désespoir sans fin qui l'a étreint lorsqu'elle a réalisée qu'elle aussi était sur le point d'abandonner les recherches, et enfin, au bonheur incommensurable qu'elle a éprouvée lorsqu'elle a découvert la vérité, un bonheur aussitôt suivit de la peur, la peur de tout révéler à Tom et de détruire les illusions qu'il se faisait sur sa famille, sur ses origines, sur la pureté de son sang.
Cela fit tellement à penser qu'Aéla pâlit d'un seul coup alors que Tom, qui avait tout perçu d'une manière qui demeurait encore inexplicable, manqua de tomber de sa chaise. Comment pouvait-on ressentir autant de choses en si peu de temps ? Lui ne ressentait que de la colère, de l'ennui, du dédain ou de l'indifférence ; hormis les rares fois où un semblant de joie avait égayé ses traits pendant une demi-seconde.
— Je veux voir ce livre, répéta t-il, calme cette fois-ci. J'ai le droit de savoir qui je suis !
Aéla ne put que donner raison à Tom. Il avait tous les droits, en effet !
Elle ferma si fort ses yeux, comme pour chasser l'étau de culpabilité qui enserrait son cœur, qu'elle crut se les crever elle-même. Finalement, elle prit le livre de Gravey dans son sac et le fit glisser jusqu'à Tom. Celui-ci se contenta d'un vague rictus gratifiant avant d'ouvrir l'ouvrage, organisé à la manière d'un répertoire, à la lettre « G ». Un « G » comme « Gaunt », le nom de sa mère qu'il avait entendu pour la première fois lors de sa visite à Gringotts, lorsqu'il avait franchi les lèvres de Dumbledore.
Il s'écoula un temps infini avant que Tom ne referme lourdement le livre, ce qui attira une nouvelle fois le regard réprobateur de Lucrèce Montgomery sur leur table. Il était blanc comme linge et avait la mâchoire si serrée qu'Aéla crut qu'il finirait par se la briser sous l'effet de la pression.
Ils n'étaient plus que quelques uns à traîner encore en salle d'étude. Bientôt, le déjeuner allait leur être servi et ensuite ils courraient tous comme un troupeau de buffles désordonnés vers les serres de l'école pour leur cours de Botanique. Pourtant, vu l'état de Tom, Aéla craignait de devoir faire un détour par l'infirmerie.
— Si tu dis quoi que ce soit, à qui que ce soit, tu peux être absolument certaine que plus jamais, jamais, jamais ; je ne t'adresserais la parole ! Jamais !
Son ton était sans appel et n'appelait pas à la discussion. Aéla hocha la tête et ne put s'empêcher de se demander si elle avait bien fait de donner le livre à Tom, de le laisser découvrir la vérité.
Il était indéniable que de découvrir que sa mère avait été mariée à un moldu avait terriblement choqué le garçon. Tom ne parvenait pas à se résigner à n'être qu'un « Sang-mêlé ». Ce n'était pas digne de lui ! Ce n'était pas digne d'un Serpentard ! Ce n'était pas digne d'un Gaunt ! Mais quel démon avait prit possession de sa détraquée de mère pour qu'elle s'entiche d'un moldu ?
— Je descends à la grande salle.
Aéla ne sut dire si c'était une simple indication ou une invitation. Elle ramassa toutefois ses affaires et, une fois que Tom eut rangé le livre de Gravey dans son sac, ils descendirent tout les deux dans la grande salle où le déjeuner venait juste d'être servit. Beaucoup de leurs camarades furent surpris de les voir ensemble mais Tom était trop préoccupé pour s'y attarder et les remettre à leur place. Il s'assit lourdement sur le banc et avala d'une seule traite un verre de jus de citrouille. De son côté, Aéla décida de ne pas abuser de l'état presque fantomatique du garçon et s'assit en bout de table, comme à son habitude. Sauf que cette fois-ci, elle n'était pas toute seule ! Sibbie et Dévona s'étaient assises face à elle, sans dire un mot ni lui accorder un regard. Peu importait ! Aéla se contenta simplement de leur présence en se disant que, finalement, elle et Tom n'avaient même pas fait leurs devoirs.
Pourtant, ce détail semblait absolument dérisoire comparé aux foudres de la vérité qui venaient de s'abattre sur Tom. Le garçon avait repris des couleurs mais son visage restait terriblement crispé. Alors qu'un garçon de quatrième année discutait avec lui pour une raison qu'Aéla ne saisit pas tout à fait, le seul mot qui franchit les lèvres du jeune garçon fut glacial, indéniable, cinglant, impératif, fier, menaçant, intimidant : « Sang-pur ».
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Tale of Jedusor : les jeux du sort
Fanfiction« - Vous êtes faible ! Vous ne connaîtrez jamais l'amour. Je vous plains sincèrement ! Voldemort abaissa quelques instants sa baguette, un sourire grimaçant sur les lèvres. Qu'est-ce que ce sang-mêlé de Potter venait de lui dire ? Il eut terriblemen...