Cette nouvelle année à Poudlard s'annonçait différente de toutes les autres. Plus de magie et d'allégresse semblaient flotter dans l'air, annonciatrices d'événements encore plus fabuleux et grandioses que les années précédentes. Aucun élève ne savait encore ce qui se tramait dans les entrailles du château, à leur descente du Poudlard Express, mais chacun put ressentir l'excitation lui brûler la peau.
Ce ne fut qu'à ce moment, après des heures de voyage passées sur une banquette inconfortable, que Tom retrouva Aéla.
Il l'avait attendu sur le quai de la gare jusqu'à ce que le train siffle l'heure du départ. Il avait même refusé de suivre Sibbie, Darrick et Dunharrow dans le train, les rabrouant sèchement, afin de s'assurer qu'Aéla Wayne ne raterait pas le Poudlard Express ; mais un voiturier l'avait poussé dans le premier wagon et Tom avait été persuadé que la jeune fille n'était pas arrivée à temps pour le départ.
Pourtant, Aéla était bien là, se dirigeant vers lui d'un pas guilleret et resplendissante de joie et de beauté. Tom fut si surpris par le changement d'Aéla au cours de l'été, qu'il en oublia de respirer pendant plusieurs secondes.
Aéla Wayne avait bien grandi, même si elle restait plus petite que lui d'une bonne tête. Son corps était devenu plus gracieux et, que Merlin lui vienne en aide ! Plus féminin, tout en courbes douces et généreuses. Ses cheveux chatoyants étaient à présent si longs qu'ils lui arrivaient dans le bas des reins, cette constatation ajoutant un peu plus à l'inconfort de Tom, qui sentit malgré lui ses joues s'échauffer alors même qu'il ne pouvait détourner le regard d'Aéla.
Elle était belle. Bien plus belle qu'il n'aurait dû la trouver et bien moins que le reste du monde ne semblait le croire. Tant mieux ! Car il voulait être le seul à apprécier la délicatesse des traits d'Aéla, son visage toujours poupin offrant un contraste adorable et fascinant avec son corps qui devenait celui d'une femme d'année en année.
— Salut ! signa-t-elle, se plantant devant Tom.
— Salut, bafouilla-t-il en retour. Pourquoi étais-tu en retard ?
Aéla fit une grimace, ce qui lui donna un air plus adorable encore, au grand damne de Tom qui sentit son rythme cardiaque s'emballer. Il devait absolument se ressaisir et ne pas laisser Aéla Wayne le déstabiliser dès le premier jour de la rentrée !
— J'ai eu du mal à me réveiller ce matin, avoua Aéla en dansant sur ses pieds. Mes vacances ont été si chargées que j'ai oublié de mettre mon réveil et Maman n'a pas réussi à me réveiller avant que Becfer ne me mordille les orteils.
— Tu as donc passé de bonnes vacances ?
— Oui et... et toi ?
Pour toute réponse, Tom haussa les épaules.
Que pouvait-il lui dire ? Qu'il avait passé l'été le nez plongé dans ses manuels ? C'était trop pathétique pour être avoué, même à Aéla. De toute façon, la jeune fille savait très bien que ses vacances n'avaient rien eu de divertissant ou de réjouissant.
— On devrait y aller, non ? demanda Aéla. Les autres nous attendent sûrement et je ne veux pas manquer la cérémonie de répartition.
Tom ne comprenait pas pourquoi Aéla tenait tant à assister à la cérémonie de répartition chaque année, il trouvait que c'était une perte de temps. Cependant, il ne voulait en aucun cas se fâcher avec elle le premier jour alors il se contenta d'hausser les épaules et de les guider vers le chemin qui menait de Pré-au-Lard au château, où les attendait une diligence.
Il fut quelque peu déçu de voir que Sibbie, Darrick et Dunharrow les attendaient à l'intérieur mais il fit l'effort, quelque peu surhumain, de ne faire aucune remarque acerbe.
— On a failli envoyer une équipe de secours à votre recherche, fit Sibbie, en leur lançant un regard suspicieux. Qu'est-ce que vous fabriquiez ?
— Rien, répondit Aéla, ses joues devenant roses.
— Rien qui ne te concerne, nuança Tom. Et puis, rien ne t'obligeait à nous attendre.
— Bien sûr que si ! Je n'allais tout de même pas abandonner ma meilleure amie aux mains d'un garçon.
— Depuis quand es-tu devenue son chaperon ? lui demanda Björn.
— Depuis que j'ai décidé de prendre la vie sentimentale d'Aéla en mains !
Tous lancèrent un regard ahuri à Sibbie, en particulier Aéla qui ne comprit pas très bien pourquoi son amie s'inquiétait autant sur ce sujet.
— Pourquoi faire ? demanda Aéla.
— Pour te trouver un petit-ami, pardi !
La légèreté du moment s'évapora comme de la fumée face au vent, laissant plus à une tension qui ne fit que croître.
— Je doute que cela soit nécessaire, siffla Tom, la mâchoire serrée.
Il n'eut pas besoin de préciser qu'il n'appréciait pas du tout cette initiative, Sibbie le comprit à son regard noir et à la tension qui durcit les traits de son visage. La jeune sorcière sembla n'en avoir rien à faire et reprit sa conversation avec Darrick, qui offrit un regard penaud à Tom, comme s'il s'excusait de ne pouvoir raisonner sa propre petite-amie.
Tom sentit une main douce et chaude serrer la sienne, qu'il n'avait pas eu conscience d'avoir transformé en poing. Il trouva le regard brillant d'Aéla, ce qui calma un peu du feu ravageur qui noircissait son coeur.
— N'écoutes pas Sibbie, signa Aéla avec un sourire réconfortant. Tu sais bien qu'elle a des lubies complètement loufoques !
— Je le sais mais ce n'est pas pour autant que je l'accepte.
— Laisse-la faire. Elle finira par se décourager.
— Je doute qu'elle soit du genre à baisser les bras aussi facilement, marmonna Tom, en jetant un coup d'oeil à Sibbie, qui ne leur prêta pas la moindre attention.
Non, Sibbie Dunharrow était une vraie teigne ! Une mauvaise herbe impossible à déraciner et qui faisait ce qui lui plaisait, comme il lui plaisait.
Tom se promit de garder un oeil sur elle.
VOUS LISEZ
Tale of Jedusor : les jeux du sort
Fanfiction« - Vous êtes faible ! Vous ne connaîtrez jamais l'amour. Je vous plains sincèrement ! Voldemort abaissa quelques instants sa baguette, un sourire grimaçant sur les lèvres. Qu'est-ce que ce sang-mêlé de Potter venait de lui dire ? Il eut terriblemen...