Aéla ne fut pas certaine d'avoir bien saisit le contenu de la lettre qu'elle tenait fébrilement entre ses mains et la relut une deuxième puis une troisième fois. Chaque mot écrit d'une main brouillonne percutait son cerveau sans pour autant s'y ancrer définitivement. Était-ce une erreur ? Une blague ? Son regard oscilla entre Popillus Popper, l'un des concierges de l'école, et la lettre que le pauvre homme lui avait apporté en soufflant comme un boeuf obèse, après avoir courut à travers tout Poudlard. Il s'en était fallut de peu pour que Popillus échoue à livrer cette fichue lettre à temps. Un peu plus et Aéla aurait pris le Poudlard Express pour rien et se serait retrouvé seule sur le quai.
Une dernière fois encore, la jeune fille relut la lettre que Madame Hungard avait envoyée au professeur Slughorn quelques heures plus tôt.
« Aéla,
Aux vus des dangers que représente ton retour à Londres, nous avons reçus l'ordre du Ministère de te faire rester à Poudlard pendant les vacances de Noël. Cela est très certainement pour le mieux. Nous espérons que tu comprendras cette décision.
Nous nous reverrons aux prochaines vacances si la situation le permet.
Joyeux Noël,
Mr & Mrs Hungard »
C'était à croire qu'on lui avait offert un cadeau avant Noël. Aéla fut si heureuse et soulagée de rester à Poudlard qu'elle en pleura de joie, se fichant royalement des regards interrogateurs de ses camarades qui la prenaient déjà pour une délurée.
La locomotive du Poudlard Express siffla le dernier appel aux quelques élèves qui encombraient encore le quai de Pré-au-Lard. Une fois Popillus partit, Aéla reprit contenance et fit un dernier au revoir à Sibbie et Björn, qui l'observaient derrière la vitre de leur compartiment sans vraiment comprendre pourquoi leur amie ne partait pas avec eux. Aéla se promit de leur écrire une lettre afin de tout leur expliquer mais d'abord elle se jura de profiter de ses vacances. Des vacances qui, pour la première fois, allaient être dignes de ce nom. Lorsque que le train disparut dans un virage, elle empoigna fermement sa malle et rejoignit Poudlard bien plus vite qu'elle ne l'avait quitté en début d'après-midi.
En pénétrant dans la salle commune de Serpentard, Aéla fut surprise d'y trouver autant de monde. Il était vrai que beaucoup de familles avaient décidées de laisser leur enfant à Poudlard pour les vacances, pour des questions de sécurité mais de toutes les maisons de l'école, la jeune fille avait pensé que celle de Salazar serait la moins bondée. Sans faire attention aux quelques regards étonnés qui la poursuivirent, elle se dirigea vers le couloir qui menait aux dortoirs et manqua de percuter un autre élève. Heureusement, tous deux s'arrêtèrent à temps et passé la surprise, l'étonnement se peignit sur leur visage.
— Qu'est-ce que tu fais là ? lâcha Tom, surprit de trouver Aéla à Poudlard alors qu'il la pensait dans le train.
La jeune fille ne lui répondit pas tout de suite, savourant la voix du garçon qui, pour la première fois depuis ce qui lui semblait être une éternité, s'adressait à elle. Comment est-ce qu'une si simple question pouvait rendre quelqu'un si heureux ?
— Je reste à Poudlard pendant les vacances. Les Hungard pensent que c'est le mieux. Et toi, qu'est-ce que tu fais ici ?
— Je ne rentre à Little Hangleton que pour les vacances d'été, expliqua sèchement Tom.
Il s'apprêtait à reprendre son chemin lorsque la main d'Aéla agrippa la manche de sa robe, le forçant inconsciemment à se retourner. Malgré lui, le premier réflexe de Tom fut de chasser la main de la jeune fille plus durement qu'il ne l'aurait voulu. Aéla le regarda avec des yeux qu'il aurait préféré ne jamais voir. Des yeux tristes et contrits. Il savait que c'était de sa faute mais aucun mot ne parvînt à sortir de sa bouche.
— Ai-je fais quelque chose de mal ?
— Quoi ? demanda Tom, suffoqué par la question.
— Est-ce que j'ai fais quelque chose de mal pour que tu me détestes ?
Si Tom ne s'obligeait pas à être plus fort que les autres, il en serait tombé au sol tant les propos d'Aéla lui scièrent les jambes. Elle pensait que l'éloignement du garçon était à cause d'elle alors que ce n'était que pour assurer la victoire de Serpentard ! Le visage de Tom perdit de sa froideur et quelques traits se détendirent complètement.
— Je ne te déteste pas. Tu n'as rien fais de mal.
Aéla ferma les yeux quelques instants, le coeur déchargé d'un poids qui lui devenait trop lourd à porter. Tom ne la détestait pas et c'était le plus important.
— Eh, les gars ! beugla Darrick Selwyn en entrant en courant dans la salle commune. Les Poufsouffle nous ont défiés dans une bataille de boules de neige ! Venez, on va leur mettre une raclée à ces moufettes !
— L'emblème des Poufsouffle est un blaireau, Darrick, souffla Walpurgia Black.
— Ça ne fait aucune différence ! Tom, tu viens ?
Le garçon regarda son camarade et pesa longuement le pour et le contre de participer à ce jeux qu'il estimait « débile ». Il ne voyait pas quel intérêt ou quel amusement il pouvait y avoir à se jeter des boules de neige en pleine figure.
— Aéla, tu viens toi ? demanda Darrick du ton le plus normal qui soit.
Alors qu'un bref moment de silence passa dans la salle commune, Aéla resta choquée qu'un autre élève que Tom, Sibbie ou Björn s'adresse à elle. D'autant plus pour l'inviter à participer à une activité de groupe, avec d'autres Serpentard, aux sus et vus de tous les autres élèves de l'école. A son tour, Aéla observa Darrick, attendant que celui-ci explose de rire pour lui avoir fait une bonne blague aux allures cruelles. Cependant le visage de Darrick paraissait on ne peut plus sérieux et il semblait attendre une réponse avec impatience. La jeune fille hocha la tête, d'un geste presque imperceptible si une mèche de ses cheveux n'avait pas glissée de son épaule dans le mouvement. Il n'en fallut pas plus à Darrick pour exploser de joie.
— Parfait ! Rendez-vous à quatorze heure dans le parc de l'école ! Je vais prévenir les autres.
Et il repartit aussitôt en courant hors de la salle commune, à la recherche des quelques élèves de Serpentard qui s'étaient dispersés dans tout Poudlard.
— Tu vas vraiment y aller ? demanda Tom alors que ses camarades échafaudaient déjà des plans pour assurer leur victoire.
— Oui. Tu es sûr de ne pas vouloir venir ?
Aéla n'attendit pas la réponse de Tom et, reprenant sa malle, rentra dans son dortoir pour ranger ses affaires. Dans le couloir, Tom était en proie au doute. Devait-il suivre ses camarades dans ce jeu puéril ou faire comme il avait toujours fait, c'était-à-dire les ignorer et être au-dessus de tout ça ? Non, il ne suivrait certainement pas les Serpentard là-dedans. En revanche, il n'était pas contre l'idée d'accompagner Aéla. Elle semblait si heureuse que pour une fois, la toute première fois, un Serpentard lui adresse la parole et l'inclue dans leur activité. Tom ne fut pas certain d'avoir déjà vu une expression aussi heureuse sur le visage d'Aéla et il fut presque vexé de ne pas être l'auteur de cet exploit.
Il resta planté dans le couloir pendant quelques minutes, perdu dans ses pensées, fixant la porte du dortoir des filles par laquelle Aéla avait disparue. Après tout, il ne risquait rien à accompagner la jeune fille dans le parc. Il resterait à l'écart et se contenterait d'observer les autres jouer. Oui, ce plan lui paraissait parfait.
Même deux jours après la bataille de boules de neige, Tom ne parvenait pas à s'en remettre. D'abord parce que Serpentard avait perdu contre Poufsouffle, et ensuite parce que son corps était plein de courbatures, à l'instar de ses camarades qui ne survivaient aux journées que grâce à l'aide de nombreux cachets d'aspirine. Il s'était pourtant entêté à rester à l'écart de la bataille, avait élégamment évité quelques boules qui manquèrent de peu de s'écraser sur son nez, mais il n'avait rien pu faire contre les rires et le regard plein d'espoir d'Aéla. Elle n'avait pas cessé de rigoler, de courir dans tous les sens et avait même eu le courage de faire équipe avec Darrick Selwyn contre une élève de Poufsouffle. Les lancés de la jeune fille s'était avérés être redoutables et bien qu'elle prenait un grand plaisir à jouer avec les autres, à se fondre parmi eux comme si cela avait toujours était le cas, il lui manquait quelqu'un avec qui partager ce moment pour être vraiment pleinement heureuse. Ce fut pour cela qu'au bout d'un quart d'heure elle était venue chercher Tom et ce dernier n'avait pas eu la force de refuser de lui donner un coup de main pour venir à bout des Poufsouffle.
Bien que ses bras, ses jambes et ses poignets crièrent le martyr, alors qu'il s'asseyait à la grande table de Serpentard pour le petit-déjeuner ; Tom n'arrivait toujours pas à se convaincre que cela avait été une mauvaise idée. Pourtant, il ne cessait d'essayer. Face à lui, Aéla mangeait avec appétit et n'avait toujours pas perdu son sourire. Cette vision arracha un rictus à Tom qui le perdit aussitôt qu'il croisa le regard de Darrick Selwyn, assit à quelques mètres d'Aéla et qui discutait vivement avec Walpurgia. Ces deux-là ne cessaient jamais de se chamailler et ce matin-là ne fit pas exception.
— Tu as peur de mourir de faim ? demanda Tom alors que la jeune fille se resservait de pudding.
— Je n'ai jamais eu aussi faim !
Il voulait bien la croire. Depuis qu'ils se connaissaient, Tom ne l'avait jamais vu manger plus que quelques coups de fourchettes et un verre d'eau. C'était pour cela qu'Aéla était plus menue que les autres filles de son âge et avait le teint plus pâle. Pourtant aujourd'hui elle rayonnait de bonne santé. Il sembla au garçon que sa chair s'était épaissit et que celle-ci avait prit une délicate couleur rosée qui la rendait radieuse. Cela lui fit plaisir à voir et Tom ne put s'empêcher de la regarder dévorer tout ce qui se trouva à sa portée, ignorant sa propre faim qui commençait à s'impatienter.
— Après le petit-déjeuner, tu veux aller t'entraîner aux sortilèges ? demanda Tom d'une voix mal assurée.
Aéla faillit avaler son morceau de pudding de travers mais se reprit juste à temps. Elle pensait ne plus jamais entendre ce genre de proposition, et force lui était de constater que le conseil du professeur Hammond avait donné de meilleurs résultats en quelques semaines, que ceux de Tom en une année de pratique. Mais à présent que faire ? Tom l'observait de ce regard qu'elle aimait tant. Un regard qui était doux et saint d'esprit. La jeune fille ne pouvait pas refuser et hocha la tête, consciente que ces moments passés avec Tom étaient rares et qu'elle devait en profiter. Elle en avait terriblement besoin !
Après le petit-déjeuner, Tom entraîna Aéla dans un coin du château qui leur était normalement interdit, mais en cette période troublée personne ne viendrait les chercher dans les cachots ou, si par hasard on venait à les découvrir, il était peu probable qu'on les réprimande. D'ailleurs les cachots étaient si près de leur salle commune que Tom pourrait invoquer l'excuse du « mauvais chemin » ou de la « curiosité juvénile ». Pour l'heure ils étaient seuls et s'enfermèrent dans une pièce qui dût servir à infliger des corrections aux élèves en des temps où la notion d'éducation n'existait pas. L'endroit était lugubre et froid, les murs de pierres noirs suintaient à grosses gouttes, faisant apparaître ça et là de la mousse verdâtre. Une odeur de moisi et de désespoir s'échappait par tous les joins des blocs de pierres. Aéla eut un frisson tandis que Tom paraissait dans son élément. Il n'avait jamais fait aucun doute pour la jeune fille que le garçon était attiré par tout ce qui était ténébreux, étrange, malsain ou morbide. Cette cellule ne fit pas exception à la règle.
— Pourquoi est-ce qu'on est pas allés dans le parc ?
— Il fait trop froid.
L'excuse n'avait aucun sens. La jeune fille se souvenait très bien que l'année dernière ils s'étaient entraînés avec de la neige jusqu'aux genoux et les os gelés jusqu'à la moelle. Tom se rendit compte de sa bavure et soupira.
— En fait je voudrais t'apprendre un sortilège un peu spécial. Un sortilège qui n'est pas vraiment autorisé par le règlement de l'école mais que tout Serpentard qui se respecte doit savoir exécuter.
Aéla haussa un sourcil de surprise. Björn et Sibbie lui en avaient déjà parlés sans prendre la peine de savoir si Aéla savait de quoi ils parlaient ou non. D'ailleurs, elle ne connaissait rien de ce sort hormis qu'il s'agissait d'un rituel de passage pour tous les Serpentard, qui permettait de prouver leur appartenance à la maison de Salazar. Il allait de soit que la place d'Aéla était si souvent remise en cause par ses camarades que ceux-ci n'avaient jamais pris soin de lui demander si elle connaissait le sort en question.
— Qu'est-ce que c'est ?
— Le sortilège Serpensortia qui permet de faire apparaître un serpent.
— Est-ce que c'est dangereux ? demanda Aéla, pas certaine de vouloir se retrouver en face à face avec un serpent.
— Pas si on maîtrise ce sort. Et puis je suis là.
Voilà un argument qui convainquit davantage la jeune fille. Elle avait toujours su que Tom avait un don spécial avec les reptiles, bien qu'il s'évertuait à le cacher. Elle l'avait su le jour où elle l'avait entendu murmurer des choses étranges à un hydre de Lerne au cours de Soins aux Créatures Magique. Aéla sortit sa baguette de la poche de sa robe et se prépara mentalement à faire face à un serpent. Pour une fois, l'idée d'échouer ne lui déplaisait pas tant que ça mais elle ne voulait pas non plus décevoir Tom et s'attirer ses foudres, ce qui pouvait arriver à tout instant.
— Pour réaliser le sortilège du Serpensortia, tu ne dois pas seulement visualiser un serpent ! Tu dois être prête à causer du mal à ton adversaire avec le reptile. C'est ce sentiment qui permet au sort de se réaliser.
Aéla resta un moment interdite avant de comprendre que Tom était des plus sérieux. Elle savait que pour un Serpentard faire du mal à quelqu'un si cela pouvait servir ses intérêts était une chose tout à fait normal, tout à fait acceptable. Cependant, la jeune fille n'était pas sûr de pouvoir faire preuve d'autant de zèle. Ce n'était pas comme ça qu'elle était. Ce n'était pas comme ça que sa mère l'avait éduquée. Ce n'était pas ce genre de sorcière qu'elle voulait être.
— Tu es prête ?
— Je suis vraiment obligé de connaître ce sort ?
— Si tu tiens à faire partie de la maison Serpentard, tu n'as pas le choix ! répliqua sèchement Tom. Tous les sangs-pur connaissent ce sort.
— Mais je ne suis pas une sang-pur !
Tom tiqua et une ombre passa sur son visage, faisant craindre à Aéla que sa fureur se déverse une fois de plus sur elle. Toutefois, le garçon demeura impassible et sortit sa baguette comme s'il n'avait pas entendu les dernières paroles de la jeune fille. Il leva sa baguette devant lui et jeta un sort informulé qui alla frapper le sol, juste devant les pieds d'Aéla. A quelques millimètres près, elle aurait eu un trou dans ses chaussures. Elle ne s'étonna même pas de ce geste de la part de Tom, c'était sa façon de l'obliger à faire ce qu'il voulait. Lorsqu'ils s'entraînaient l'année précédente et qu'Aéla ne réussissait pas ou ne voulait pas jeter un sort, le garçon l'attaquait pour la forcer à riposter. Ce n'était pas une méthode très pédagogique mais c'était dans ces moments là qu'elle avait matérialisé ses meilleurs sorts.
Tom continua ses attaques, se fichant éperdument des esquives d'Aéla. Il ne savait pas pourquoi cela avait tant d'importance pour lui, mais il voulait qu'elle réussisse ce sort et il n'avait pas l'intention de la lâcher avant qu'un serpent n'apparaisse devant lui, prêt à défendre sa créatrice. Au bout de quelques minutes, fatiguée d'esquiver les sorts de Tom et énervée qu'il s'acharne ainsi sur elle, Aéla finit par lever sa baguette. Le garçon cessa ses attaques et observa la jeune fille. D'ailleurs, était-ce bien Aéla qu'il avait en face de lui ? Elle avait une lueur folle dans les yeux, presque animal. Il n'avait jamais vu une telle chose chez Aéla et il dût reconnaître, à contre-coeur, que cela était un brin inquiétant. De son côté, la jeune fille ne semblait plus rien maîtriser. Ce fut comme si une force invisible et mystique s'était emparée d'elle et la manipulait comme un pantin de bois en tirant des ficelles. Elle était terrifiée et, paradoxalement, cela lui procurait une sensation de bien-être. Soudain, le bout de sa baguette s'illumina et dans une détonation qui fit trembler les murs, une pluie d'étincelles rougeoyantes jaillit. Les étincelles volèrent dans la pièce pendant quelques secondes avant de se rassembler, les unes après les autres, jusqu'à former un serpent gigantesque dont la peau rougeoyante laissa la place à des écailles aussi durs que la roche et aussi noir que la nuit la plus profonde. Le reptile d'une taille titanesque emplissait toute la pièce et s'enroula autour d'Aéla comme pour la protéger de Tom, qui demeura silencieux. Cela lui aurait écorché la langue de l'avouer à haute voix, mais en son fort intérieur il admit volontiers que c'était le plus beau serpent qu'il eut jamais vu. Le reptile siffla, déploya son énorme tête jusqu'à frôler le plafond et plongea vers Tom, la gueule grande ouverte. Ses crochets ne s'arrêtèrent qu'à quelques centimètres de la tête du garçon qui n'avait pas cligné des yeux. Tom ne pouvait pas bouger un seul de ses muscles et pourtant son visage demeurait impassible comme si ce serpent, qui aurait fait tourner de l'oeil n'importe qui, ne l'impressionnait pas plus qu'un verre de terre.
Soudain, les yeux du serpent s'embrasèrent et, dans une pluie d'étincelles, il disparut. Là où le corps du reptile avait formé une barrière autour d'Aéla, Tom la découvrit avec sa baguette à la main et un air contrit sur le visage. Il constata avec plaisir et soulagement que la lueur folle dans ses yeux avait disparue.
— Je suis désolée ! signa t-elle maladroitement. Je ne voulais pas qu'il t'attaque.
— Au contraire ! Il devait m'attaquer, la rassura Tom en reprenant ses esprits. Il n'y a plus de doute possible. Tu as bien ta place à Serpentard !
Ce ne fut qu'un souffle mais Aéla n'avait rien imaginé. Tom avait bien dit qu'elle était une Serpentard ! Sans pouvoir se retenir, elle se jeta au coup du garçon et le serra fort dans ses bras. Surprit, Tom se raidit.
— Qu'est-ce que tu fais ? hurla t-il. Arrêtes ça tout de suite !
— Désolée, signa Aéla mais avec un grand sourire aux lèvres. Je n'ai pas fais exprès.
— ...On devrait rejoindre les autres !
Aéla acquiesça et emboîta le pas de Tom qui était déjà dans le couloir, avançant plus vite que jamais vers leur salle commune. Derrière lui, la jeune fille n'avait toujours pas perdu son sourire et elle avait l'impression que celui-ci s'était incrusté sur son visage pour des années. Et cela, c'était grâce à Tom.
Le jour de Noël arriva plus vite que les élèves de Poudlard ne le crurent possible. Il fallait dire que la première semaine de vacances s'était passée dans la joie, notamment grâce au professeur Dippet qui avait interdit les envois de la Gazette des Sorciers afin de ne pas troubler les élèves en cette période de fête. La veille, ils avaient même fait preuve d'insouciance en faisant la fête jusqu'au bout de la nuit bien que le bal de Noël fut annulé. Tous s'étaient rassemblés dans la grande salle et avaient partagés un festin royal en rigolant, blaguant et dansant devant des professeurs tout aussi joyeux qu'eux.
Ce fut pour cela que ce matin-là le réveil fut particulièrement difficile, notamment pour les Serpentard qui, bien qu'ils n'étaient pas les plus fêtards, avaient étés les derniers à se coucher. Tom lui-même n'échappait pas à ce réveil tourmenté par du brouillard dans les yeux et un crâne douloureux. Il avait discuté avec Darrick Selwyn et d'autres élèves de Serpentard jusque tard dans la nuit.
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Tale of Jedusor : les jeux du sort
Fanfiction« - Vous êtes faible ! Vous ne connaîtrez jamais l'amour. Je vous plains sincèrement ! Voldemort abaissa quelques instants sa baguette, un sourire grimaçant sur les lèvres. Qu'est-ce que ce sang-mêlé de Potter venait de lui dire ? Il eut terriblemen...