Chapitre 3 : Une course

15.8K 547 73
                                    


Asmé


Alors que je cours à grande enjambés une voix forte et puissante presque comme un rugissement me fait sursauter et me fait accélérer plus vite que ce que mes jambes me permette.

- PUTA DE MIERDA !!!
- AGARRA A ESA PERRA !

Et même si je ne comprends pas l'Espagnole, j'ai bien compris que les personnes qui me rattrapent à grande enjambés ne sont pas ici pour me souhaiter la bienvenue, alors je cours et même si je ne suis pas flash, la seule chose dans laquelle j'excelle est la fuite et ce « talent » m'auras sauvé plus d'une fois.

Alors je cours, même si je dois y laisser mes poumons, je cours, et ma gorge est sèche, mon souffle dans ce froid fait apparaître une fumée blanche dans cette nuit noire.

Je cours, je suis déjà loin d'eux, je connais cette ville mieux que ma poche, mieux que celui qui la construit (oui, j'abuse), alors je n'ai aucun mal à m'orienter et je pense les avoirs semés et dans ma course j'ai laissé tomber mon sac qui pesait trop lourd sur mon corps frêle et faible.

Mon corps me fait comprendre que je suis à ma limite et dans mes dernières énergies, je cours me réfugier dans l'aire de jeux pour enfants.

Mes cheveux lisses sont en bataille, ma tenue est froissée de partout, mes lacets sont défaits et sont maintenant imbibés de boue, je ne sais pas par quel miracle je ne suis pas tombée comme dans ces vieux films clichés et ringards que regarde Christia.

Je n'ai pas de téléphone, je n'ai pas les moyens et c'est bien la première fois que je regrette de ne pas en avoir un, mon instinct me dit de ne pas bouger alors je vais l'écouter et croyez moi quand je vous dis que j'ai plus peur du savon que va me passer Christia, que les hommes qui me cherchent sûrement à l'heure qu'il est.

Je regarde ma montre 20h12 et cela peut paraître insignifiant à vos yeux mais je suis juste une gamine de 17 piges, seule dans la nuit, poursuivis par des hommes armés et qui me veulent peut-être morte pour avoir été trop curieuse.

Alors je sors doucement, mais sûrement de ma cachette si on peut appeler ça une cachette...

Je me dirige vers le foyer et j'ai déjà la migraine de penser à ce qui va suivre, elle va sûrement critiquer ma curiosité, mon imprudence et sûrement le fait que je ne vais pas répondre à ses critiques, mais que voulez vous ne pas répondre permet de mettre fin à un conflit, alors le mot d'ordre est de se la fermer.

Il ne me reste plus que 3-4 minutes avant d'arriver devant cette épave qui sert de foyer, les adultes là-bas sont aussi pourris que cette bâtisse, les autres enfants qui y vivent essaye tous tant bien que mal de ne pas sombrer avec leurs passé et de s'en sortir mais la réalité nous rattrape tous et si elle ne la pas encore fait, elle arrivera un jours, alors tout le monde hommes, femmes, chiens, chats, ont attends tous le jours suivant encore et encore jusqu'à rencontrer un problème et essayer de s'en sortir.

Mais le monde est cruel, les personnes les plus détestable s'en sortent, sont traités en héros et les autres, les gens qui n'ont demandé qu'à vivre une vie humble sont souvent ceux qui sombre et devienne les marionnettes des gens les plus haut placés, la hiérarchie existe depuis la nuits des temps alors ont accepte et ont suit le chemins qui nous est dictés et gare aux méchants enfants qui crie à l'injustice ou quelqu'un viendra leurs dire d'arrêter de se plaindre par se qu'il y a toujours pire que soi alors on se tait.

Enfin arrivé et mes yeux s'écarquillent quand ils tombent sur les hommes, ces hommes, plantés là devant cette vieille bâtisse.

Ils m'ont trouvé, enfin, ils ont trouvé l'endroit où je vis.

Je vois Christia en robe de nuits avec sa charlotte sur la tête, ses vieux chaussons et toujours ses lunettes rondes qui feraient frémir de dégoût les plus faibles, elle a toujours cette manie de regarder les autres de hauts, mais la face à ces hommes qui sont beaucoup plus nombreux que tout à l'heure, elle baisse les yeux, pour montrer son respect aux hommes en face d'elle.

Et je sens que la suite va m'en faire baver...

Fin du chapitre 3
________


Tiktok: didine.glwtp

Doble FiloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant