Chapitre 5 : Le réveille...

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Asmé

Le froid matinal de l'automne me réveille, il fait froid, très froid, mes membres en tremble, je suis frigorifié. Je regarde ma montre qui affiche maintenant 7h34 et je...

*soupir...

La journée va être longue, si ce n'est éprouvante, je ne sais toujours pas quoi faire et les images de la veille me reviennent, mes larmes me menace de couler mais cette fois je les retiens, peut-être que Christia n'aurais pas dû confronter les hommes,  je l'ai dit depuis le début, le mot d'ordre en cas de conflits est de se la fermer.

Elle a été imprudente et elle en a payé  le prix et ça lui aura coûté la vie...

Un bruit sourd me sort de mes pensées, comme si quelqu'un avait fait tomber un truc lourd.
Je regarde sous la benne derrière laquelle je suis caché, je vois des bottes d'homme, la panique en moi monte en flèche et ça me remet dans un stresse qui me tue le ventre.

Ma respiration ralentie, j'espère que l'homme n'est pas là pour moi, je vois qu'il s'approche lentement, le bruit d'un métal lourd m'indique que c'est bien un des hommes à ma recherche et je prie
intérieurement pour qu'il n'ait pas vu la fumée blanchâtre qui s'échappe de ma bouche.

Je suis assise par terre, les genoux ramenés contre mon torse, une main sur la bouche et l'autre sur le cœur.
La veste sur mes épaules me couvre à peine, vu comme elle est fine et bon marché.

L'homme donne un gros coup de pied sec, dans cette benne qui a pour effet de me faire sursauter, mais le bruit du coup a couvert le mini bruit de sursaut que je viens de faire.

- Ella no esta ! ( Elle n'est pas là )

Je ne comprends pas, mais l'homme fait demi-tour et s'en va, je vois ses bottes s'en aller.
Un soupir de soulagement sort de ma bouche.

Mais un jour, ils vont me retrouver  je le sais et je ne donne pas chère de ma peau, pour m'être échappé et caché.

Dans l'adrénaline du moment, je peine à me relever et je longe le mur, mes fines jambes tremble, il fait toujours nuit et seule la lune éclaire cette ruelle, j'ai peur mais j'arrive à l'entrée de cette ruelle, dans un silence qui m'impressionnerait presque.

Je passe discrètement ma tête et je vois des dizaines d'hommes fouiller cette allée de maisonnettes et de bars qui sont en ruine.

La rue est quadrillée par les hommes et c'est ma seule issue, par ce que j'ai eu la mauvaise idée de m'engouffrer dans un cul-de-sac.

Alors, il n'y a pas 36 milles choix sois-je sors en courant en profitant de l'effet de surprise pour courir ou je reste ici..

Je n'ai pas trouvé d'idées pour la suite de ma cavale mais rester ici est tout aussi dangereux, alors le choix est vite fait et l'idée de courir ne m'enchante guère mais dans un élan de courage je cours... et je suis maintenant à découvert et deux hommes ont déjà repéré ma position.

... Et le moi du futur me dira qu'elle ne sait toujours pas si c'était une erreur, ou si l'erreur est d'avoir pris la ruelle, ou de mettre enfuie ou d'avoir laissé Christia se faire tuer, mais comme on dit l'erreur est humaine...

Je me mets à courir à contre-sens des hommes qui m'ont repéré et ils leur faut cinq bonnes secondes pour comprendre la situation et crier ma présence aux nombreux hommes qui m'entoure.

- Attraper la chica ! (fille)

- Joder, elle court vite ! (Merde)

- Puta ! Attrapez moi cette loca ! (Putain) (folle).

Et dans une euphorie qui me dépasse et dans laquelle je ne me reconnaîs pas, je crie assez fort pour que tout ce petit monde m'entende !

- ALLEZ TOUS VOUS FAIRE FOUTRE !

Je cours et j'esquive de justesse leurs grandes mains avec mon petit corps et même s'ils sont armés aucun des hommes ne me tire dessus à mon grand soulagement et étonnement.

Mon corps est pris d'une grande joie que je ne saurais vous expliquer, j'ai l'impression d'être enfin libre et même si ma vie est un mélange de bordel, j'ai la sensation d'être détaché de tout, plus rien ne me retiens et je viens d'en prendre conscience.

Alors tout en courant et en esquivant, je suis pris d'un fou rire, je ris tellement forts et putain que ça faits du bien, même si ces hommes m'attrapent et bah advienne que pourras je n'ai plus rien à perdre et je commence doucement à comprendre ma position, je suis un témoin dangereuse qui faut à tout pris éliminer, je suis une cible à abattre et ces hommes font juste leurs boulots.

Et comme si mon corps étais contrôlé par mes pensées, il se stoppe et je ne bouge plus, j'attends que ces hommes m'attrape...

Pourquoi ?

Je vous l'ai dit, je n'ais plus rien à perdre et passer ma vie en fuite contre des personnes, contre qui je ne fais clairement pas le poids est une perte de temps alors j'attends, je suis figé et une main se dirige vers mon cou ...

Il m'a attrapé et c'est le commencement d'une longue histoire à faire pleurer les mauvais enfants.

Fin du chapitre 5
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Tiktok: @didine.glwtp

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