Chapitre 10: Un foyer ?

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Bonne lecture
<3

Asmé

- Dors, on a encore 5h30 de route.

J'acquiesce et je détourne le regard que je n'arrive pas à soutenir, je peine à m'endormir sans doute stressé, mais au bout de trente minutes les yeux fermés je m'assoupis et mes sentiments aussi, il existe un tel univers de peur, de meurtres, de règlements de comptes, d'argent, de corruption et même si tout le monde a connaissance de ce monde et de ses crimes on ignore et on ferme les yeux.

Tant que l'on est pas plongé dedans ont peu fermer les yeux sur toutes les vies arrachés, mais pour la deuxième fois de ma vie quelqu'un m'oblige à plonger dans ce monde de mafieux, je m'enfonce et plus je m'enfonce, plus mes erreurs pèsent lourd.

Alors, je souffre mais en silence, personne ne viendra m'aider, alors je ne vais pas gâcher mon énergie à essayer de nager vers la surface, non, seules les enfants sont purs et y ont accès le reste est condamné à couler et je vois la surface s'éloigner et je suffoque, je n'est plus d'air.

Je me réveille brusquement, je sursaute et je tiens ma gorge je suis toujours dans cette voiture volée, il est toujours là au volant et on est dans une ville bordée par la mer bleue, on arrive près d'un barrage tenu par des hommes armés, notre voiture s'arrête et les hommes s'approchent et quand ils voient Coleso, ils font signe à l'homme qui contrôle ce barrage de laisser passer.

On roule encore, toujours dans ce silence pesant, je fixe ces beaux paysage qui défile, je ne sais toujours pas ce qui m'attend et même si j'ai ma petite idée je préfère l'enterrer dans un coin de ma tête, je sais qu'on est bientôt arrivé et le stresse me fait mal au ventre.

Je vais devenir une pute ? Peut-être une femme de ménage ? Ou un jouet que ses hommes pourrons utiliser comme bon leur semble...

Je dois partir et l'idée de sauter de cette voiture lancée à 80 km m'effleure le cerveau, ma main tient cette poignée et je n'est plus qu'à tirer et sauter pour pouvoir recommencer une cavale peut être inutile.

- Ni pense même pas !

J'ai sursauté et je lâche la poignée, c'est la première fois qu'il hausse le ton sur moi, il a un côté rassurant et un côté sombre, on se fixe dans ce rétroviseur et cette fois c'est moi qui vais prendre la parole, marre qu'on me marche dessus comme si j'étais une chose.

- Sinon quoi ?

- Répète.

- J'ai dit sinon quoi.

- Sinon, je te retrouve et tu finis comme salope dans mes clubs et tout le monde te baisera, je ferais de toi la plus grosse pute de tout ce putain de Mexique ! Est-ce que t'a compris ?!

Mes larmes parlent pour moi...

- C'est déjà ce que vous avez prévu pour moi ! Alors POURQUOI JE SAUTERAIS PAS PUTAIN !

- Baisse d'un ton quand tu me cause.

- Putain mais pourquoi vous me butez pas !

- Je bute pas sans raison et J'AI JAMAIS DIT QUE JE FERAIS DE TOI UNE PUTE !

- NON MAIS T'ES HOMMES SI !

- Et depuis quand mes hommes me disent ce que je suis censé faire ?

- ...

- J'AI DIT QUI ME DICTE CE QUE J'AI À FAIRE !

Doble FiloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant