Falling in love

Chapitre 5 : échec et mat

Bien que son premier « épisode » à Poudlard soit passé depuis plusieurs semaine Remus en gardait encore une étrange impression. L'infirmière l'avait mené dans son nouveau repère où il ne risquerai de blesser personne. Pour lui le plus étonnant fut que la vielle maison résista à chacun de ses coups, bien que vu l'état de son corps il fut pour une fois plutôt calme. De plus, la magie de Madame Pomfresh avait guéri toutes ses blessures bien plus rapidement qu'il ne l'aurait cru.
Les jours qui avait suivit les interrogations n'avaient cessées. Elles n'étaient pas directes mais il avait compris tous les sous-entendu concernant son absence et il ne s'était jamais autant senti surveillé de toute sa vie.
C'était donc pour la première fois depuis longtemps qu'il se retrouvait seul. James était parti assister à un entraînement de quidditch, voulant rentrer dans l'équipe à tout pris, pendant que Peter et Sirius profitaient des derniers jours ensoleillés de la saison. Remus préférait ne pas imaginer les mauvais coups qu'ils préparaient et monta au dortoir avec une idée précise en tête.
Pour ses huit ans, Remus avait reçu un carnet de la part de sa mère. La préface qu'elle avait écrite était dans ce qu'il appelait la langue des mystères, et il avait suivit son exemple, s'efforçant d'écrire dans la même langue. Il lui avait permis d'enfin pouvoir exprimer ce qu'il ressentait sans crainte, sachant pertinemment que ses parents ne le liraient jamais. Malgré les années passées, il avait gardé l'habitude d'écrire plus ou moins régulièrement dans les différents carnets qu'il avait reçu, ou acheter pour sa collection.

En arrivant, il verrouilla la porte avec un sort, déverrouilla sa cachette et sorti son carnet. Il savait que pour beaucoup ses protections sembleraient dérisoires mais avec ses compagnons de dortoir, garder un secret était plus dur qu'il n'y paraissait. En plus cette fois, ce n'était pas ses peurs qui apparaîtraient sur les pages blanches.
Remus attrapa sa plume et son encrier, s'installa sur son lit et écrivit, décrivit.
James.
Peter.
Sirius.
Ses nouveaux amis.
Seuls amis de sa vie.
Les blagues incessantes.
La joie de chacun.
James riant à chaque instant, Peter ne les quittant pas une seconde, Sirius impossible à cerner et à comprendre, et les autres aussi. Lily, sa compagne d'étude, avec qui il était parvenu à s'entendre malgré les mauvaise blagues sur Severus. Frank, qui passait plus son temps avec ses amis plus vieux qu'avec ses camardes de dortoir, et qui était la personne la plus maladroite au monde.

Remus leva soudain le nez de son carnet. Une odeur, un bruit, plusieurs.
« Ils sont déjà de retour ? »
Remus se leva jeta rapidement le sort sur son carnet, rendant les pages aussi blanches que s' il n'avait rien écrit, et le cacha dans sa table de chevet, avant de déverrouiller la porte pour que personne ne se doute de rien. Une seconde à peine après qu'il se soit de nouveaux assit, trois personnes entrèrent bruyamment dans le dortoir. Remus soupira. « Moment de répit terminé... »

- C'était vraiment génial ! 'Faut absolument que je soit prit dans l'équipe !
- Les sélections étaient il y a quelques jours, attends un peu qu'ils prennent leur décision.
- Tout le monde sait que t'arrivera à finir attrapeur.
- T'es au courant que c'est le poste le plus dangereux ?
- Justement. C'est ça qui est génial Pete. Dit James en lui faisant un clin d'œil.
- Remuuuuuus ?
- Bonté divine, oui Sirius ?
Remus regretta instantanément de lui avoir répondu quand il vit le sourire espiègle que s'échangèrent les trois autres.
- Si c'est encore pour jeter un sort pour l'une de vos stupides blagues c'est non.
- Oh non t'inquiète pas pour une fois on a réussi.
- Tant mieux, heureusement que vous avez réussi parce que ... attends QUOI !
Sirius lui souriait innocemment, trop pour que cela soit naturel. Remus se pinça l'arête du nez.
- Qu'est-ce que vous avez encore fait ?
- T'a qu'a venir voir par toi même, répondit Peter avec nonchalance.
Remus se leva, soupira avant de lever les yeux au ciel et de les suivre jusqu'au parc.