Chapitre 63 : You're The First, The Last, My Everything

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    Le vent soufflait si fort qu'il l'entendait comme s'il était dans la tempête. La plupart des élèves étaient dans la salle commune, au coin du feu. On entendait des blagues, des musiques fredonnées, les pages des cahiers qui se tournent et le crépitement des flammes. Sirius en avait vite eu marre, du monde, de la chaleur moite.
Il était monté se réfugier au dortoir, changé en chien avant même d'avoir franchit la porte. Il avait courut jusqu'au lit le plus proche, s'était réfugié dessous, et avait gémi en entendant le tonnerre.

Remus releva la tête de son lit, et ferma la porte d'un coup de baguette. La pleine lune était trop proche pour qu'il resta dans la salle commune bondée. Il lisait un livre que lui avait prêté Regulus lors de leur dernière rencontre au club, fredonnant dans la semi obscurité. Il avait été surpris par l'éclair, mais encore plus lorsqu'il avait entendu le chien.
Il referma son livre, traversa la pièce pour se poser sur le lit de James et pencha la tête jusqu'au sol. Il aperçu alors une masse sombre roulée en boule sur se sol.
- Sirius ? Demanda-t-il.
Le chien releva la tête en sursaut, se cognant au lit par la même occasion. Remus le vit frissonner en voyant un nouvel éclair.
- Viens Sirius. Tout va bien.
- Mouf ?
Remus lui sourit.
- Tu veux que je te fasse la lecture ?
Sirius remua la queue et rampa pour sortir de sa cachette.
Remus reprit sa position sur le lit, et Sirius lui sauta dessus en entendant une nouvelle fois le tonnerre.
- Courageux mais pas téméraire ! Rigola le loup.
Le chien grogna en réponse, et secoua la tête en se relevant.
- Putain Sirius ! T'es dégueu t'a mis de la bave partout !
Sirius le regarda sans bouger, comme s'il était fier de lui.

Remus avait fini par réajuster les coussins, s'installant confortablement. Du moins jusqu'à ce que la tête de Sirius vienne reposer sur ses jambes. Elle était bien plus lourde qu'il ne s'y attendait, mais pour rien a monde il ne lui aurait demandé de bouger. Pendant une minute, il oublia que sous la fourrure se cachait son meilleur ami, et il ne put s'empêcher de passer ses doigts dans ses poils. Il avait les larmes aux yeux rien qu'a l'idée de pouvoir enfin caresser un chien.
Un animal.
Sirius ferma les yeux en sentant la main de Remus caresser ses oreilles. Il enfonça un peu plus sa tête sur sa jambe, et se détendit. Sa concentration était tellement porté sur les gestes de son ami, qu'il aurait été incapable de dire s'il lui lisait l'histoire. Et encore moins de dire de quoi elle parlait.
Il l'entendait vaguement murmurer les paroles d'une chanson, tournant régulièrement les pages de son livre.
Sirius arriva plus ou moins à discerner les parole de Black dog de Led Zeppelin, et il était sûr qu'il aurait laisser échapper un rire s'il avait put.
- Sirius ? Demanda Remus au bout d'un moment.
Il releva la tête, laissant Remus se replacer.
- T'es heureux comme ça ?
Oui voulu-t-il répondre. Il était souvent plus heureux sous sa forme de chien. Plus joyeux, toujours. Il n'avait plus de problème, plus rien à penser. Juste la joie pure et instinctive de l'animal en lui. 
Bien des choses lui manquait en chien. La parole, la mobilité - car il était encore très maladroit - ou encore la magie. Rien qu'il ne pourrait apprendre à avoir sous sa deuxième peau.
Un coup de tonnerre.
- T'a peur de l'orage ? Moi aussi parfois.
Sirius se blottit de nouveau contre lui.
Les chantonnements de Remus transformaient l'orage en concert de rock, la peur en excitation et les éclairs en flash d'appareils photos. Il lui manquerait. Si Sirius oubliait sa forme humaine, Remus lui manquerait. Il pensa au loup, qu'il avait hâte de voir, revoir. Il voulait le rencontrer pour de vrai, jouer avec lui, le consoler aussi bien que Remus arrivait à le consoler lui.
Au bout d'un moment, Remus alluma le tourne disque d'un sort de son invention.
La musique se lança.
Du Bowie, du Queen et du Deep purple.
Un peu de tout ça, et d'autre encore.

We got it together, didn't we?
Nobody, but you and me
We got it together, baby

Remus avait abandonné son livre. Il laissait ses deux mains vagabonder dans la fourrure de Sirius, traçant des arabesques invisibles. Ils restèrent enlacés un bonne partie de la soirée. L'orage était grandement fini quand ils durent se détacher. Sirius était, depuis longtemps, endormi sur lui et Remus lui-même commençait à papillonner des yeux.
Quand la porte s'ouvrit avec fracas, laissant entrer trois grande silhouette dans la chambre, Sirius se releva en sursaut, changeant de forme par la même occasion. Remus lança le premier objet qui lui atterrit sous la main, son livre, et toucha.
- Aïe ! Cria Frank.
- Merde ! Désolé Frank...
- Vous faisiez quoi au juste ? On vous a cherché partout.
James les regardait suspicieusement.
- Je lisais.
- Je dormais...marmonna Sirius.
Peter grimaça, connaissant l'humeur de Sirius lorsqu'il était tout juste réveillé.
- Il est tard ? Demanda Remus.
- L'heure du couvre-feu. Répondit Frank en soupirant.
- C'est le soir de ta patrouille ?
- Ouais. Le jeune souffla. Je commence à comprendre pourquoi t'a pas voulu être préfet Remus !
- Ouais les patrouilles ça craint...
Frank hocha la tête, avant de se préparer pour son tour de garde. Il parla avec ses camarades en même temps, se plaignant d'être avec une Serpendard pour la patrouille, leur racontant son dernier rencard avec Alice.

Falling in loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant