Chapitre 41 : Une nouvelle rencontre

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Les lumières du château.
L'odeur du pain d'épice.
La magie dans l'air.

Regulus n'aurait jamais pensé pouvoir retrouver tout ça un jour. Les vacances étaient presque finies mais l'hiver était toujours là, la neige autour d'eux et Noël toujours dans l'air.
La nouvelle année avait enfin commencé.
1974
Toujours mieux que les années d'avant.
Il allait bientôt pouvoir retrouver ses camarades de dortoir, ses amis.

Mais pour l'instant, il était seul, regardant la nuit tomber sur le château, dans le haut de la tour d'astronomie. Il resserra son écharpe autour de son cou. Il avait oublié son manteau dans le dortoir.
Il allait repartir, lorsqu'il entendit le bruit d'une personne qui pleure.
« C'est pas mes affaires... »
Et pourtant, il s'approcha.
Une étrange curiosité s'était emparée de lui.
Il voulait juste savoir qui pleurait.
Juste qui.

Il se rapprocha sans faire de bruit du mur, et sortit un miroir de sa poche. Il le positionna de façon à voir sans être vu.
C'était une fille qui pleurait.
Elle se laissa glisser contre le mur, penchant la tête en arrière.
Il ne l'avait jamais vu, ce qui voulait dire qu'elle n'était pas en deuxième année.
Elle avait les cheveux d'un blond polaire, un uniforme de Serdaigle et un étrange collier autour du coup.
Il rappela vaguement une histoire à Regulus.
Quelque chose à propos d'une cape, d'une baguette et d'une pierre qui trompaient la mort.

Il s'approcha un peu plus.
- Qui es là ? Demanda la fille.
Regulus aurait pu croire qu'elle était effrayée, mais sa voix demeurait calme.
Et aiguë.
- Moi. Et il se montra.
- Sirius ? Demanda la fille en relevant la tête.
Regulus se stoppa.
Il avait oublié ce que ça faisait d'être confondu avec son frère.
Haine et espoir se mélangent.
Vouloir ressembler à son frère tout en étant fondamentalement différent.
- Non.
Il sortit de l'ombre.
- Qui alors ? Demanda la fille en séchant ses larmes.
- Son frère.

C'est ainsi que Regulus fit la rencontre de Pandora, une troisième année. Elle était dans la maison de Serdaigle. Ils passèrent une bonne partie de la soirée ensemble, d'abord dans la tour d'astronomie, puis dans une salle de classe abandonnée quand il commença à vraiment faire froid.
Ils firent connaissance, petit à petit, parlant de tout et de rien. Regulus n'avait pas l'habitude de rencontrer des personnes que ses parents n'avaient pas choisit pour lui. Ou dont il n'était pas sûr des opinions.
- Pourquoi tu pleurais ? Demanda-t-il au bout d'un moment.
Son visage se ferma.
- Le tact Reggi.
Il haussa les épaules.
- Alors ?
- Pourquoi tu te cachais ?
- Toi d'abord.
Pandora n'avait pas l'air de fuir la conversation. Plutôt de ne pas la suivre.
Elle suivait des yeux une présence que Regulus ne voyait pas, avant de se lancer.
- Je me suis faite rejeter.
Regulus leva les yeux au ciel.
Il regretta presque d'avoir demandé.
- Par qui ? Ajouta-t-il cependant.
- Xenophilius.
Regulus ne put s'empêcher de glousser.
Pandora le fusilla des yeux. Ou ce qui s'en rapprochait le plus.
- Quoi ? T'a entendu son prénom toi aussi !
Pandora sourit.
- Le tien n'est pas mieux.
Regulus afficha un air indigné.
- Et donc ? Redemanda la blonde. Pourquoi tu te cachais ?
Le jeune haussa les épaules.
- J'évitais mes amis ? Mon frère ? Les amis de mon frère ?
- Beaucoup de monde en somme. Répondit Pandora, suivant une nouvelle fois le mouvement invisible de l'air.
- J'essaye d'oublier tout ce qui s'est passer chez moi.
- Pourquoi ? Demanda la blonde d'une petite voix, fixant un point invisible.
- Parce que j'ai surpris...
Il se stoppa. Pandora touchait son collier, regardant dans le vague, remuant les lèvres comme si elle parlait.
- Pandora, dit doucement Regulus en lui touchant le bras, tu n'écoutes plus.
Elle sembla revenir dans le monde physique en un éclair.
- Désolé...parfois je me perds dans ma tête.
- Je vois ça. Répondit le Serpentard en souriant. Ne t'inquiète pas. Je te ramènerai.
La blonde lui sourit en retour.
Au loin une cloche sonna.
- Oh ! S'écria Pandora en se levant. C'est l'heure du couvre feu ! On doit y allez. À demain Reggi !
- A demain ? Fit le jeune en le regardant s'éloigner, contraint de garder ses pensées pour lui.

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