Wendy
Je me réveille en transe en observant autour de moi. Je suis bien dans ma chambre. Tant mieux.
Je n'ai pas arrêté de penser à cet homme. Il traverse les couloirs de mes cauchemars comme un démon visiteur. J'ai peur, oui, extrêmement peur. Il est comme un fil sans fin qui ne cesse de me lâcher.
En regardant l'heure à mes côtés, je reprends mes esprits. Leslie dort toujours à point fermé, elle a cours plus tard que moi ce qui veut dire que je vais faire ma rentrée seule. Ça me stresse déjà.
Je sens que cette journée va être remplie de surprise.
***
Arrivée devant la fac je m'empresse de rentrer à l'intérieur de l'amphithéâtre. Il est bruyant, il doit y avoir pleins de premières années, enfin je l'espère. En montant les escaliers je fais un arrêt en apercevant la fille du restaurant.
Elle sursaute quand je la frôle de l'épaule pour l'indiquer ma présence. Elle est si belle, beaucoup trop belle même. Ça ne m'étonnerait pas que dans cette école elle fasse plus d'une fois tournée des têtes. Sa beauté est si différente de certaine fille d'ici. Ça me rend d'autant plus jalouse.
— Salut !
— Oh salut ! Assis-toi près de moi !
Je la remercie. J'enlève mes affaires de cours de mon sac pour les poser sur la table.
— Tu es en première année à ce que je vois.
— C'est si évident ?
— Tes mains. Elles tremblent et vu comment tu sors toutes tes affaires, tu dois ignorer que notre prof de sociologie est la pire. Elle parle tellement vite que c'est totalement impossible de taper des notes durant ces cours, que ça soit à l'écrit ou à l'ordi. Je te le jure, j'ai déjà essayé. La solution c'est d'écouter en étant très concentré sur le son de sa voix.
— Hum merci, chuchoté-je en souriant amusé de son monologue plus que sérieux.
En discutant avec elle pendant le cours discrètement. Elle m'a révélé ne pas avoir eu beaucoup d'amis dans l'université car les amis avec qui elle a construit une relation, voulaient seulement profiter d'elle pour se rapprocher de ses frères. Je trouve ça si... je ne sais même pas quel mot pourrait décrire cette atrocité doublée de méchanceté gratuite.
Évidemment, une heure après, Alex avait bien raison. La prof parle tellement vite que je n'ai pu rien suivre. Alex m'a prévenu de ne pas m'inquiéter et que j'allais m'y faire rapidement. Je l'espère.
— Pourquoi les élèves la préviennent pas ?
— Parce qu'elle est trop bornée, on a essayé, mais elle nous a vite fait rembarrer. Pour elle c'est parfait de parler à cette vitesse. Pff...tous les mêmes les profs. J'ai juste hâte d'avoir tous mes diplômes pour faire ma vie loin de tout ça.
— Moi aussi...
En fait, je pense que j'aurai pu m'en sortir sans diplôme avec tout l'argent qu'à mes parents, mais je ne peux pas me permettre de dépendre d'eux. J'aimerais gagner de l'argent moi-même, être indépendante sans l'aide de personne. Rien que dit penser ça me motive. Je suis prête à refaire ma vie au Canada.
Je ne pense pas rester toute ma vie dans ce pays pour être franche, mais continuer mes études ici me paraient très bien. J'aimerais faire quelque aller retour en Espagne par exemple. Ce serait génial.
Alex est moi on s'est séparées à la fin du cours, car on n'avait pas les mêmes matières. On a décidé de se retrouver à la cafétéria, j'ai aussi invité Leslie.
VOUS LISEZ
À l'aube de la rédemption : Les frères Vallejo
Roman d'amourJe n'aurais peut-être jamais dû croiser le regard verdâtre de ses yeux. Ça m'aurait évité d'autant plus souffrir par sa faute... Les femmes ne sont que des pions pour lui mais d'après les anciennes preuves légendaires, chaque loups-garous est destin...