| Chapitre 15 |

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Wendy

Je claque la porte de la demeure des Vallejo, tandis que le soleil m'aveugle. Il fait toujours froid mais le soleil reste quand même fort.

— Tu sais où sont-ils aller ?, demandé-je quand Leslie démarre sa voiture, pendant qu'Alex boucle sa ceinture.

— Non, je ne le sais jamais. Difficile de vraiment le savoir et pour être honnête tant mieux que je ne le sache pas. Je suis leur sœur mais il y a des limites, me répond Alex les yeux rivés sur le paysage qui défile.

Je comprends tout à fais ce qu'elle veut dire. Elle est leur sœur mais elle n'arrivera sûrement pas à supporter ce qu'ils font d'illégal.

Pour passer le temps on est aller prendre un café au coin de la rue. Pas très loin de notre campus. On parle, rigole et mangeons. Ça me fait beaucoup de bien mais un appel gâche tout. Évidemment celui d'Alec. Ça nous interrompt mais je réponds tout de même.

— Tu viens chez moi immédiatement.

Il raccroche toute suite après avoir lâché cette phrase, y'a aucun doute, Alec est pas de bonne humeur et si il croit vraiment que je vais me pointer chez lui c'est qu'il rêve.

— C'était qui ?

Je sors de mes pensées en scrutant Leslie qui m'interroge du regard.

— Oh un inconnu. La personne a du se tromper de numéro.

Elle hoche la tête puis reprends sa conversation avec Alex. Un autre appel, puis encore et encore pendant au moins une dizaine de minutes. J'ai fini par le mettre sous silencieux. Je ne suis pas à sa disposition ! Qu'il se mette bien ça dans la tête !

Il m'a quand même kidnappé !

D'un coup de vent je sens une présence derrière moi. Je sursaute en me retournant, Alec. C'était évident que ce soit lui, tu ne le réponds pas !

— T'es incroyable comme fille.

Je le fusil du regard.

— Alec ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ?, demande sa sœur.

Il me lâche pourtant pas des yeux, il ne lui répond pas.

— J'ai réglé le compte de ce mec. Monsieur Johnson.

J'ouvre grands les yeux. Quoi ? Comment ça ? Le gars avec qui je suis en binôme pour faire l'exposé d'art.

— T'es complètement malade.

Les filles nous regardent dubitatives. Elles ne savent pas de qui on parlent. L'homme qui devait m'aider pour l'exposé d'art.

— Pourquoi ?

— Parce que aucun homme s'approche de toi trop près. Tu es à moi Anderson.

Il m'appel comme ça que quand il est en rogne et en ce moment il l'est. Il ne mérite pas ma gentillesse. Il ne mérite rien de moi. Son jeu est pervers, il est toxique pour moi et mon entourage voilà pourquoi j'ai souvent des problèmes. Il me cause malheur.

— Je n'arrive pas à te comprendre. Je n'arriverai jamais.

L'amour et la haine c'est cela les deux mots qui nous qualifient à la perfection, notre relation n'est même pas une vraie relation. Dans une vraie relation le couple est un couple. Parfois même, tout le temps, j'envie ces couples parfaits où ils ont la vie de leurs rêves, et moi je me retrouve avec un homme possessif et instable dont je suis tomber amoureuse.

Quelle merveilleuse vie.

— Tu n'as pas besoin de me comprendre je te veux immédiatement à l'aéroport demain. Si t'es en retard ou si tu ne viens pas, je trouverais un moyen beaucoup plus attrayant pour te ramener dans ce putain d'avion. Compris ?

Je n'hoche pas la tête. Qu'il aille se faire foutre ! Je le déteste.

— Et un conseil pour la prochaine fois. Répond moi au téléphone.

Les filles restent bouches bée pendant qu'il repart sans un mot de plus. Je ne pourrais pas deviné ce que je ressens en ce moment mais c'est certain que ça n'est pas positif. Je ne sais même pas où l'on va.

— C'était donc lui qui n'arrêtait pas de t'appeler ?, me questionne Leslie même si elle connaît déjà la réponse.

— Je ne voulais pas t'inquiéter.

— Il est... protecteur.

— Possessif maladif, corrigé-je les yeux dans le vague.

Il a quand même eu l'audace de venir jusqu'ici en sachant que j'étais avec les filles. Ce qui m'énerve le plus ça n'est pas que des inconnus curieux nous aient fixer pendant qu'il me réprimandait comme si j'étais son enfant, ni le fait de m'obliger à partir je ne sais où sans mon consentement. C'est plutôt le fait qu'il ai eu l'audace de le faire devant mes amies, devant sa sœur !

C'est honteux. Je me sens... Je me sens... Je me sens bête. Voilà c'est le mot qui me décris le mieux, bête. Je ressois un message qui fait vibré mon téléphone dans la poche de ma veste.

Message manquée d'Alec.

8h du matin devant l'entrée de l'aéroport. Mes hommes viendront t'emmener à mon jet. Si t'es en retard, tu seras le prix à payer.

Je mords mes lèvres pour éviter de l'insulter à haute voix, même si il ne m'entendra pas. Les filles m'entendront. Et je n'ai certainement pas envie d'encore me mettre la honte. Je garde la tête haute mais je reste tout de même une fille sensible et juste un rien peut me faire pleurer. Mais je me retiens. Je n'ai pas envie de voir de la pitié, ni quoi que ce soit.

— Wendy je ne peux pas te voir comme ça. Alec est pas une bonne personne. Regarde comment il te traite !

Je le vois Leslie, je le vois. Mais je ne répond pas.

Qu'est ce que je pourrai répondre à ça ? Sérieusement.

À l'aube de la rédemption : Les frères VallejoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant