| Chapitre 24 |

4.9K 199 33
                                    

Wendy

Il me plaque contre le mur sauvagement après avoir claqué la porte. Il sert mon cou tellement fort que je manque d'air, pourquoi est-il aussi remonté contre moi ?

Il me lâche puis me porte comme un sac à patate et me jette sur le lit double. Je rebondis sur les draps moelleux, mes yeux commencent à devenir gonflé et humide. Mais qu'est-ce qu'il me veut à la fin ?!

Il enlève son costard puis déboutonne sa chemise lentement ce qui fait redoubler mes sanglots. Mais tremblement de peur se font entendre dans la pièce, il est vraiment capable de tout. Il peut me frapper comme il le souhaite mais il peut pas me tué car on est lié. On est des âmes sœurs, si je meure il meurt, si il meurt je meure.

C'est grâce à ça que je suis certainement encore en vie.

— Pourquoi tu pleures ?

— TU VAS ME FAIRE DU MAL ! ALEC ! Voilà pourquoi je pleure !

— Je vais juste te punir.

— Juste ?! Mais tu t'entends parlé ?!

— Tu me désobéis depuis ce matin et tu oses me faire honte devant tout le monde en te bourrant comme la salope ivrogne que tu es...

Je prends un objet qui me passe sous la main et le jette sur son visage. La lampe le touche mais il bouge pas d'un poil. La lumière de la lampe s'éteint à cause de l'impact sur le sol. Des milliers de petits bouts de verres son éparpillés par terre. Sa lèvre inférieure commence à saignée à cause...

De moi...

Mais il l'a mérité !

— Oh tu saignes, bouge pas je reviens.

Je me lève rapidement puis saute littéralement sur la boîte de secours. Je reviens dans la chambre et le force a s'assoir sur le bord du lit pour que je puisse me placer entre ces jambes. Je me met à genoux devant lui puis je prends un coton bio et de l'eau oxygénée. Je laisse coulée quelques gouttes d'alcool sur le coton puis l'applique délicatement sans le faire mal sur sa lèvre amochée. Je m'en veux tellement de l'avoir frappée mais en même temps ma conscience me remercie car Dieu seul sait ce qui serait passé si je l'avais pas attaqué. Il m'aurait fait envoyer à l'hôpital sûrement.

En tous cas je serai pas sorti de cette maison avec un visage sans égratignure.

Quand je termine avec le coton et le désinfectant, je prends une pommade pour soigné plus vite sa plaie. Je tamponne dessus avec mon index. Je me redresse prête à ranger la boîte à médicaments mais la main d'Alec m'interrompe. J'ai le cœur qui bat si vite qu'il pourrait sortir de ma poitrine. Il bat pas parce que j'ai une bouffée d'air fraîche qui rentre dans mon cœur mais plutôt parce que j'ai peur. Moi qui croyais que j'aurais plus jamais peur de lui.

Je me mord la lèvre d'anxiété, qu'est-ce qu'il va me dire ou plutôt me faire ?

— Merci.

Quoi ? Je crois que c'est la première fois qu'il me remercie.

C'est pour ça qu'il m'a retenu, je m'attendais à tout sauf ça. Après ça on s'est changés tout les deux puis on s'est allongés chacun de son côté. J'ai pas du tout envie de faire le premier pas en sachant que c'est de sa faute. Et puis c'est pas un délit d'être un peu pompette ou de boire de l'alcool à ce que je sache donc je vois pas pourquoi il fait toute une histoire ?

La lumière est éteinte et j'arrive toujours pas à m'endormir, je sais ce qu'est la cause mais je refuse simplement de l'admettre. J'ai besoin de sa chaleur, de son corps, de son odeur pour pouvoir dormir sereinement. Si seulement il pouvait être moins horrible surtout avec son âme sœur. Je soupire puis ouvre un œil pour pouvoir le regarder. Ces yeux sont fermés mais je sais qu'il ne dort pas.

À l'aube de la rédemption : Les frères VallejoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant