Peu importe

Chapitre 5

J'ai finalement dû m'endormir, parce que je finis par me réveiller...oui en un seul morceau. Le problème c'est que j'ai une envie très pressante. Même mon propre corps est contre moi ! Je regarde ce qui sert de chiottes hésitante...non y'a pas moyen, je peux pas...mais je vais me pisser dessus !

-Bon allez, t'a pas le choix... je m'encourage

-...au moins t'a pas t'est règles, je relativise.

Attendez, je vais faire comment quand je les aurais !? Okay on pense pas à ça maintenant, y'a plus urgent là. Je me décide enfin à poser mon cul sur la cuvette, tout en cachant un maximum ce qu'il y a cacher. Je suis du genre pudique, et je me sens observer autant vous dire que je suis pas à l'aise du tout. Je fais aussi vite que possible, puis je remarque que y'a pas de papier. C'est une blague !? Il a crut quoi ? Que j'étais un animal ? Même les chiens sont mieux traiter que ça. Soudain je prend conscience que c'est ce qu'il veut...me réduire à l'état d'animal. Quelle fils de pute ! Je lève mon majeur vers l'une des caméras avant de remonter mon froc. Si il croit que ça va être aussi simple, il se met le doigt dans le cul. La prochaine fois qu'il viendra je serais prête. Je l'attaquerais comme l'animal qu'il veut que je sois et je sortirais d'ici. Et si j'échoue, je recommencerais encore et encore et encore. Parce que je n'ai pas le choix c'est ma liberté qui est en jeu, et plus important encore ma propre vie.

Je n'ai plus aucune notion du temps. Je ne sais pas quand il fait jour ou nuit, ni depuis combien de temps je suis ici. D'après mes estimations ça doit faire 5 jours, parce que je me suis endormie 5 fois et qu'il me reste 3 carrés de Bueno sur les 8. Ma bouteille n'est remplis plus qu'à moitié. J'avoue que ça devient inquiétant, je dépend de lui. Et si il ne revenait jamais ? Et si la police l'avait choper et qu'il refusait de leur dire ou j'étais ? Et si...il est mort ? Pour ces trois question l'issue reste la même, je mort ici. Stop ! Il veut juste voir ta réaction, il t'étudie comme un rat de laboratoire pour voir comment il pourrait t'atteindre. Il est hors de question de refaire une crise de panique, pas maintenant, pas devant lui. Tout va bien ce passer, il va revenir et tu sortira. Tu t'est entrainer pour ça...enfin si on peut appeler ça comme ça. On est loin des entrainements à la Hunger games. Voila respire et pense à autre chose, un petit chien ? Non tu déteste les chiens. Un chat ? Non tout sauf à des animaux. À Harry Potter ? Non tu préfère Malfoy. À la plage, voila à la plage, repense à la plage. À la mer, le vent, les mouettes qui te pique ta bouffe. On inspire...On expire, voila c'est ça. Je me calme petit à petit, je commence à mieux gérer mes crises. Vous vous rappelez quand il a dit que j'étais forte ? C'est faux. Je suis faible, je me cache derrière le sarcasme et les jurons pour cacher mes faiblesses. Mes crises en sont la preuve. Avant j'en faisais tout le temps, pour tout et n'importe quoi. Parce que le prof m'interrogeait et que je connaissais pas la réponse, ou parce que quelqu'un que je connaissais pas venez me parler, ou juste  parce que y'avait trop de monde autour de moi. J'avais tout le temps besoin d'être rassurée dans c'est moment là. Heureusement il y avait toujours quelqu'un avec moi, même en cours j'avais Ayda. Mes parents n'étaient pas au courant jusqu'à ce que Aslan leurs disent parce que ça devenait grave. J'étais du genre discrète et ne parler à personne...j'étais renfermé mais toujours autant agité. Je n'ai jamais tenu en place, ce qui est très chiant quand on ne veut pas ce faire remarquer. Heureusement avec le temps, ça c'est calmé, j'ai appris à les gérer. Aslan, Ayda, Ella et mes parents m'ont beaucoup aider en particulier Aslan, c'est pour cette raison qu'il a accepté de me prendre à la salle. Pour me concentrer dans autre chose que le stress et l'angoisse...Et ça a marché, j'ai arrêtée d'en faire. Je suis devenue une autre personne...littéralement. J'ai commencer à aller vers les gens, et à sortir plus souvent. Je suis devenu quelqu'un d'autre mais la vérité c'est que j'avais toujours peur, peur que ça recommence mais ce n'est jamais arrivé...jusqu'a y'a pas longtemps. Peu importe, en parlant de sport, il faut que je m'y remette, j'ai des courbatures partout mais je fais abstraction de la douleur et continue mais enchainements. C'est comme ça depuis 5 jours. Je sens le phoque, je tuerais pour une bonne douche. Ce qui d'ailleurs pourrais arriver, parce que qu'on ce le dise franchement si j'ai l'arme en mains je n'hésiterais pas une seule seconde. Malheureusement l'arme c'est mes poings, et il cogne pas assez fort à mon gout.  Alors je continue, j'enchaîne les crochets, les uppercuts. Mais y'a un truc qui va pas, c'est calme...je veux dire plus que d'habitudes. Les cameras, elle ne bougent plus, ce qui veut dire qu'il n'est plus derrière son écran...ce qui peut signifier qu'une chose, il arrive.