Chapitre 23

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HAVA

Il a finit par partir après avoir reçu un message de Mel lui rappelant leur soirée PS4. On a pas mal discuté, et je dois avouer que c'était pas si terrible que ça. En faite je crois que ça ma même fait du bien de parler avec quelqu'un. Ne vous vexait pas hein, j'aime vous écrire et me confier à vous mais ça va un peu à sens unique. Peu importe, comme je le disais c'était sympa de parler avec une personne...présente physiquement ? Voila ! On va dire ça comme ça. Pour en revenir en plan, je crois bien qu'il fonctionne à merveille. J'ai quand même tenu deux jours en étant gentille avec lui, c'est par rien venant de moi. Ah oui ! j'ai de nouveau un reperd temporelle, il est venu y'a un petit moment m'apporter à manger, c'est d'ailleurs là qu'on a sympathiser puis il est revenu tout à l'heure et j'ai eu le temps dormir un peu entre ses deux visites. En plus je sais qu'on doit changer un pansement tout les deux jours, enfin normalement. Le psychopathe faisait abstractions de cette règle parfois. D'ailleurs en parlant le de lui ça fait un moment que je l'ai pas vue, pas que je m'en plaigne. C'est juste que c'est bizarre, y'a que Isa qui descend maintenant. Il y est peut être pour quelque chose...Et si il avait passer un marché avec son frère ? Et si il était au courant depuis le début pour moi et que il "s'occuper de moi" chacun leur tours ? Et si il faisait semblant avec moi comme moi avec lui ? Et si l'autre me torturait physiquement et que lui avait décidé de me torturer émotionnellement ? Et si il avait le même objectif que moi ? Et si il jouait seulement avec moi histoire que ce soit pire quand il aura décidé de s'en prendre à moi physiquement ? Stop ! je sens la crise monter, pas encore...Okay, on respire doucement et calmement. Il ne fera rien, c'est pas son genre il est trop gentil pour ça. Mais tu le connait depuis peu, tu peux pas vraiment le connaitre. Je chasse rapidement cette pensée, c'est moi qui le manipule pas l'inverse. Putain, j'ai tellement peur d'être prise à mon propre jeu que je deviens parano. Je m'efforce à prendre de légères inspiration régulières et tente de penser à autre chose. La première chose qui me vient à l'esprit est un souvenir de moi, Aslan et Ayda à la plage un soir d'été. C'était la première semaine des vacances, les cours était à peine finit et Ella n'était pas aussi proche de nous que maintenant. On avait passé l'après midi au skatepark, Ayda essayait une nouvelle tricks et moi je travaillais mes trajectoires au bowl pendant qu'Aslan nous regardait. Le skate ça à jamais été son truc, ça n'empêchent qu'on la forçait à réessayer. Il est tombé comme une merde devant un groupe de meuf puis il n'a plus quitté sa place, autant dire qu'on c'est bien foutue de sa gueule. Vers 21h00, on est partie chercher un Kebab avant de s'installer face à la mer en attendant le coucher de soleil. C'était magnifique et sans doute l'une des plus belle journée qu'on est eu. Je rouvre les yeux et revient à la triste réalité, quelle vie de merde. Avant tout ça j'avais tendance à me plaindre pour tout et pour rien. À me plaindre de la vie en général, comme toute le monde je suppose. Maintenant que je suis ici, je réalise la chance que j'avais. J'avais, une maison, de quoi vivre, j'allais à l'école. J'avais une famille et des amies qui m'aimait. Tout ça me manque, on se rend compte de l'importance des petites choses qu'après les avoir perdues...Je rêve ou en plus d'être nostalgique je deviens philosophe ? Faut que j'arrête, toutes ces conneries me matrixe le cerveau. C'est le manque d'oxygène, je vais dormir un peu. Je me recroqueville sur moi même comme tout les soirs pour essayer d'avoir un peu plus chaud. Je ne sais pas si ça vient de la pièce ou de moi, mais c'est toujours la même chose il fait un froid à se geler les couilles. Quelle vulgarité !  Je m'excuse, et puis vous savez quoi ? Dès maintenant j'arrête les jurons...ou du moins je vais essayer. Peu importe, c'est le moment de dormir, enfin je sais pas si c'est vraiment le moment de dormir mais pour moi ça l'est. Je ferme les yeux, dans l'espoir d'éteindre mon satané cerveau et mon corps de ses tremblements.
Je suis presque endormi quand un jet de lumière me ramène soudainement à la vie, c'est Isa.
-Qu'est ce tu..tu fait là ? Tu vo...voit pas que je dormais ? Et fe...ferme la porte, s...s..sérieux même un mort aurait p...pu ce réveiller avec cette lumière.
C'est moi qui bégaie comme ça ? Satané froid.
-tu tremble. Il constate, l'air... inquiet ?
-Ou...ouais, on se l'est g...gèle ici au cas ou t'aurait pas remarqué.
-Il fait plutôt bon, il dit en posant une main sur mon front que je m'empresse de retirer. Arrête je veux juste vérifier ta température, Il fait d'un ton las. Bouge pas je reviens.
-C'est pas...comme si je...je... pouvais aller quelque part...Mais trop tard il est déjà parti.
Quand il revient, ses bras sont chargés de couvertures, je le regarde incrédule.
-T'e...t'exagère un peu non ? 
-Pas du tout, t'est en hypothermie. Il faut que tu te réchauffe si tu veut pas faire un coma.
Il dit dans le plus grand des calmes, comme si il m'annonçait ce qu'on va manger. Son sang froid m'étonnera toujours.
-Sympa...
Je ronchonne et grogne quand il m'enveloppe sous la masse de couverture comme un cocon, ce qui me vaut plusieurs regard noir.
-Pas besoin d'en faire des caisses, c'est pas la première fois que ça arrive !
Il soupire, oh j'ai dit ça sans bégayer.
-Je parie que les dernières fois, t'avais pas autant froid que maintenant ?
-En effet, J'admet.
-C'est parce que c'était rien de grave. T'avait froid parce que il fait frais et que t'étais...(Il cherche ses mots)...en petite tenue.
-T'est mignon quand tu rougis, je le charrie, il fait abstraction de ma remarque et continue de parler.
-Je pense que c'est à cause de t'est blessure, ça arrive parfois. Il faudrait que je change tes pansements le plus tôt possible et vérifier que ça s'infecte pas.
-C'est toi le docteur...enfin apprenti docteur.
Il sourit, j'aime bien quand il sourit. Mais qu'est ce que je raconte ? C'est le froid.
-Tu sais tu devrais penser à apporter une chaise, vu tout le temps que tu passe ici en ce moment...
-C'est ça ! Pour que tu m'assomme avec ?
Je lève les yeux au ciel en réprimant un sourire.
-Je dis ça pour toi tu sais, vu que t'est pas décidé à partir...
-Tu veux que je parte ? Il demande l'air déçu. 
-Non, c'est juste que je veux pas t'empêcher de dormir.
Je veux qu'il parte mais je veux aussi qu'il reste.
-T'inquiète pas pour ça.
On ne dit rien pendant un moment. Il finit pas approcher sa main de mon front toujours aussi froid. Il soupire de frustration.
-Il te faut de la chaleur corporelle, décale toi.
-Dans t'est rêve ! Tu veux juste te coller à moi !
-T'a la chance de toucher ce corps de rêve, t'est pas à plaindre, il fait en désignant le corps en question.
Pour toute réponse je lui donne une tape sur l'estomac qui est à mon niveau. Il ignore mes protestations et s'allonge à côté de moi je me crispe et recule le plus loin possible. Je supporte plus qu'on me touche et en plus je dois puer la mort. Il tend les bras pour me prendre dedans, je m'écarte à peu plus si bien que je suis a deux doigt de tomber. Il me relève le menton m'obligeant à le regarder, j'esquisse un geste mais il renforce sa prise.
-Hava, je te ferais jamais aucun mal, laisse moi t'aider. Tu me fais confiance ?
Je ne sais pas ce qui me pousse à lui faire confiance mais je le fais. Je le laisse faire quand il m'attire à lui pour m'encercler de ses bras. Ma tête se retrouve posé sur son épaule.
-Détend toi.
-Je suis parfaitement détendu, Je marmonne.
-T'est toute crispée et recroquevillée sur toi même. Donne moi ta main.
Je lâche mon bras posé sur ma poitrine et m'exécute. Il tire doucement dessus m'obligeant à poser mon bras sur son ventre. De son bras à lui il recouvre le mien pour venir rejoindre son autre main derrière mon dos. Si bien que je me retrouve complètement, totalement collé contre lui. Je suis littéralement blotti dans ses bras...Et ça me déplaît pas tant que ça. Il vient poser son menton sur le haut de mon crâne. Je bouge pour l'embêter mais aussi pour lui faire croire qu'il me dérange.
-Arrête.
C'est bizarre comme situation et assez intime, mais c'est vrai que le contact de sa peau me réchauffe...Et c'est vrai qu'il a un corps de rêve, je sens ses abdos sous moi, c'est tout dure. Il doit en passer du temps à la salle pour avoir ce corps.
-Tu penses à quoi ?
-À rien, bonne nuit.
Je réfléchis.
-Attend je peux pas dormir si t'est là.
-Pourquoi ?
-Parce que ça veut dire que tu va dormir là aussi, et je veux pas dormir avec toi c'est trop...dérangeant.
Il rit.
-Arrête de te tracasser pour rien et dort. Si ça peut te rassurer je dormirais pas, comme ça on dormira pas ensemble.
-Hahah très drôle, ça n'a rien de rassurant.
-Hava, du moment que je serais là il t'arrivera rien. Mon but c'est de t'aider et de te protéger, je pourrais jamais te faire de mal. Essaie de dormir un peu, ça te fera du bien.
Encore une fois il parle d'une voix douce et protectrice avant de me serrer un peu plus dans ses bras. Je n'ai plus froid mais je ne lui dit pas, je ne veux pas qu'il parte.
-Bonne nuit Isa.
-Bonne nuit Hava.

Peu importeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant