Peu importe

Chapitre 52

HAVA

Ça fait un moment que Isa n'est pas venu et je vous dire par la que la dernière fois qu'on s'est vu c'était hier quand y'avait Mel. Là on est aujourd'hui, logique, mais il est quand même plus de 20h00 ! Il est pas venu de la journée et ça, ça lui ressemble pas. Parce que même quand il a des trucs à faire, il vient me voir au moins pour m'avertir qu'il rentrerait tard, bref je m'inquiète. Je me repasse la journée d'hier en tête, pour savoir si j'aurais pas fait ou dit quelque chose qu'il fallait pas mais rien. J'ai plus qu'a attendre et c'est frustrant, je peux rien faire d'autre que attendre ! Si ça ce trouve il à des problèmes et je ne peux pas l'aider. L'heure tourne. 21h00. 22h00. 22h30. Soudain, enfin la porte s'ouvre, sur un Isa furieux.

-Depuis le début tu te foutais de ma gueule !?

Mais de quoi il parle ? Je baisse les yeux vers ce qu'il à dans la main. Je me sens devenir livide mais je sens aussi la colère m'envahir.

-T'a lu mon carnet !?

Il part dans un rire jaune, je l'ai jamais vu aussi énervé que maintenant.

-T'est sérieuse ? C'est tout ce que tu trouve à dire ?

-C'est TOUT ce qui me reste d'un peu privé dans cette putain de vie de merde ! T'avais pas le droit de le lire !

-Tu m'a utilisée ! Depuis le début tu m'utilise, mais tu m'a jamais aimé en faite !

La douleur qui se lit sur son visage me broie les os et je culpabilise, je suis toujours hyper énervé mais je culpabilise quand même.

-Jusqu'ou tu l'a lu ?

-PEU IMPORTE !

-Non pas peu importe ! Jusqu'ou tu l'a lu ?

C'est important, oui au départ je l'utilisais ou du moins je le croyais, alors oui c'est important putain ! Il doit connaitre toute l'histoire.

-Jusqu'au passage ou tu dit à quel point t'a hâte de me briser le coeur, j'ai pas eu besoin dans lire plus. Alors quoi hein saillait ? Non parce que ta parfaitement réussi, tu l'a eu ta vengeance, il crache.

Je me retiens de pleurer, de rage ? de colère ? de tristesse ? de frustration ? J'en sais rien.

-Termine le, tu l'a commencé tu le termine, je dit hors de moi.

Il me regarde choqué par mon tond, mes paroles ? J'en sais rien.

-Je suis sérieuse, revient quand tu l'auras finis, on en discuteras.

Il ne bouge pas, il continue de me regarde avec toute la colère dont il est capable mais au fond je vois quand même de la tristesse.

-Termine le, tu me dois bien ça.

-Non, je te dois rien, rien du tout, il dit en pointant un doigt accusateur vers moi avant de sortir en claquant violemment la porte.

Je l'avais déjà vu en colère mais ce n'était jamais contre moi. Et si il ne me pardonnait ? Et si il je le perdais ? Et si il me détestait ?...Il me déteste...La seule personne qui ne m'est jamais aimée en dehors de ma famille me déteste, j'étouffe un sanglot...Je savais que ce ne durerais pas, je trouve toujours un moyen de tout faire capoter...Mais il à lu mon journal...Je savais qu'on le lirais un jour, mais seulement après ma mort. C'est dans ce carnet que je raconte mes sentiments, mes pensées les plus sombres. Je suis de quelqu'un de réservé et de très fière, je pense que vous l'avez remarqué. Alors là, j'ai l'impression qu'il c'est immiscé dans ma tête, je suis complètement mise à nue devant lui plus que je ne l'était déjà et ça me terrifie et ça m'énerve. J'ai besoin de crier ou de jeter un truc, faut que je fasse évacuer cette colère, cette frustration, cette tristesse, faut que j'évacue tout ce que je ressens. J'attrape mon oreiller, plonge la tête de dedans et crie à m'en arracher les poumons encore et encore. Et vous voulez que je vous dises ? Ça fait un bien fou. Quand j'ai finis, je constate que mon oreiller et tremper, je pleure. Je le déteste, je le déteste autant qu'il me déteste. Il en vaut pas la peine de toute façon...Bien sûr que si, il en vaudra toujours la peine et voila que j'éclate en sanglot, j'en ai marre ! Marre de pleurer tout les 2 minutes, marre de cette vie de merde, marre de tout ! À chaque fois que je pense que tout s'arrange, tout va de mieux en mieux, on me prouve le contraire. Je peux pas le perdre, tout sauf lui, pas encore, cette fois je sais que je tiendrais pas. Je m'endors bien plus tard, après avoir ruminer encore longtemps.