Chapitre 35

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ISA

Après être passé à la librairie j'ai fait des gaufres, elle va adorer. J'ouvre la porte menant au sol et prend les clés sur la petit vice au mur, mais il n'y a pas de clés...Je les laisse tout le temps ici, si c'est pas moi qui l'est prise ça veut dire que....Oh non ! Je lâche tout et descend les marche quatre à quatre, quand j'arrive la porte est ouverte. Non, non, non...si mon frère est là, tenant Hava un couteau sous sa gorge.
-Isa !
J'entend le soulagement de me voir dans sa voix, mais je vois aussi la peur et l'appréhension dans ses yeux humide. Ses joues sont couvertes de larmes, un hématome se forme déjà sur sa pommette gauche. P'tit coeur, je précipite vers elle.
-Tu bouges pas Isa ! Il dit en la serrant plus fort, un gémissement s'échappe de ses lèvres, je m'arrête.
-Qu'est ce tu fait ? Je demande le plus calmement possible.
Il faut que je reste calme, que j'ai les idées clair, pas de geste brusque, pas de geste brusque je me répète.
-J'en ai marre, tu crois que je vois pas que tu passe tout ton temps avec elle. Tu crois que je vois pas comment tu la regarde là maintenant, tu ne vois qu'elle ! REGARDE MOI QUAND JE TE PARLE !
Elle tremble, elle tremble de peur et cherche de l'aide dans mon regard. Je m'efforce de tourner la tête vers celui qui est censé être mon frère.
-Je te vois, et je t'entend, je dis toujours aussi calmement une main tendu vers lui.
-Non c'est faux, tu n'est plus là ! Je veux simplement retrouvé mon petit frère c'est pour ça que je t'ai demandé de rester non ? Que tout redevienne comme avant, qu'on passe du temps ensemble comme quand t'étais môme !
Rien ne sera plus jamais comme avant.
-D'accord, On sera ensemble comme avant, on jouera au foot comme avant, on ira au cinema comme avant, on ira même à la pêche comme avant ! On fera ce que tu veux, mais laisse là ne fait pas ça.
Elle est tout ce que j'ai de plus précieux.
-C'est vrai ? Il demande d'une voix pleine d'espoir.
-Oui.
C'est à ce moment que je fais l'erreur, je la regarde...1 seconde, seulement 1 seconde, mais ça suffit.
-Tu ne vois qu'elle...
Il le fait, il le fait vraiment. J'ai beau me précipiter vers eux, vers elle en hurlant, l'a rattraper avant qu'elle ne touche le sol, c'est trop tard, c'est fait. Je tombe à genoux à côté de son visage, barbouillait de larmes et de sang. Princesse...Ses yeux exprime tout ce qu'elle ne peux pas dire, la peur, l'amour, le soulagement ? Non, non, non il est n'est pas trop tard, elle respire encore. Ressaisis toi Isa !  Je sèche mes larmes puis attrape la trousse de secours sous le lit. Quand je reviens ses yeux sont fermés, non, non, NON ! Reste calme, concentre toi. Je perd de précieuse secondes bêtement parce que je panique. Respire calmement Isa. L'hémorragie, il faut que je stoppe l'hémorragie. La coupure n'est pas profonde, elle va s'en sortir, elle va s'en sortir, elle doit s'en sortir.

HAVA

Pour mon plus grand regret je me réveille, j'ai mal partout mais en particulier à la gorge. J'ai l'impression que je pourrais plus jamais parler tant ma gorge est sèche. A chaque fois que je pense que c'est finit il me prouve le contraire. Quand j'essaye de tourner la tête pour voir si Isa est la, ce dernier me réprimande et me demande de ne pas bouger. Il me sert un verre d'eau et m'aide à boire. Maintenant que je suis plus ou moins en capacité de parler j'ouvre la bouche.
-Le bébé ? Je demande d'une voix à peine audible.
Il baisse la tête évitant mon regard avant de me faire signe que non. J'ai l'impression de recevoir un nouveaux coup dans l'estomac, il est plus là, il est...mort ? Je dois pas sombrer, je ne peux pas sombrer, pas encore.
-C'est mieux comme ça, je dit en essayant de me convaincre que c'est la cas tout en ravalant mes larmes et mes sanglots.
-Je suis désolé Hava.
Voyant que je ne dit rien il continue.
-Je vais partir.
Il part ? Partir ou ? Peu importe, il a une vie en dehors de moi.
-Tu reviens après ?
-Non Hava, je reviendrais pas.
Nouveaux coup.
-Quoi ?
-C'est de ma faute, il t'a fait du mal parce qu'on était trop proche. Il ma promit d'arrêter si je restais avec lui, si on avait une vraie relation...comme avant.
-Et tu le crois ?
-Je veux plus qu'il ta fasse du mal...Je veux plus te faire du mal.
Sa voix se brise sur cette dernière phrase.
Il se lève du lit en évitant de me regard. J'ai du mal à respirer je sens les sanglots rester dans ma gorge et les larmes coulées.
-Je suis désolé Hava.
-J'ai besoin de toi, je dit en pleurant d'une voix casé.
Il m'ignore et se retourne vers la sortie, je crois le voir pleurer lui aussi.
-Isa.
Il peut pas partir.
-Isa.
Il peut pas me laisser.
-Isa.
Il est tout ce qu'il me reste.
J'essaye de crier en vain. À chaque mot ma voix se brise un peu plus et mon coeur avec.
-Isa...
Quand il ferme la porte et disparaît, je sens comme une déchirure à l'intérieur, j'ai l'impression qu'une partie de moi vient de m'être arraché. Je ne me retiens plus et pleure, mes sanglots deviennent incontrôlable. Pour la première fois de ma vie je sais ce que ça fait d'avoir le coeur en mille morceaux.
Je ne sais pas ce que c'est d'être amoureuse. Mais ce que je sais c'est que en me réveillant le matin c'est à lui que je pense. En m'endormant le soir c'est à lui que je pense. Que quand il est là, je me sens bien, il à réussi à me redonner gout à la vie alors que tout va mal. je sais que j'ai besoin de lui, seul j'y arriverais pas. J'ai besoin de lui pour continuer d'exister. J'ai besoin de lui pour me faire rire quand tout va mal. J'ai besoin d'entendre ça voix et son rire et même c'est « t'est pas croyable », quand je l'agace. J'ai besoin de lui comme j'ai besoin d'eau ou d'oxygène. C'est seulement maintenant qu'il est parti que je me rend compte que je n'ai jamais fait semblant, mes sentiments ont toujours été là. Quelle ironie ! C'était lui qui était censée tomber amoureux de moi, pas l'inverse. J'ai été prise à mon propre jeu et maintenant je regrette, j'aurais du profité de chaque moment avec lui, je ne le méritais pas. J'ai voulu jouer et j'ai perdu, je voudrais m'excuser, lui dire à quel point je suis désolé et à quelle point je l'aime mais c'est trop tard il est parti...il est parti, je me répète, alors je me laisse absorber par mes sanglots, je pleure à ne plus en pouvoir.
Ils sont partis.
ils sont partis et je n'ai plus rien.

Peu importeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant