Chapitre 11

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Le plus dire ici, c'est l'ennuie. Il n'y a rien à faire, avant je m'occuper en faisant du sport ou en réfléchissant à comment sortir d'ici. Maintenant je ne fais plus ni l'un ni l'autre. J'essaye de dormir un maximum pour combler cette ennuie mais c'est difficile quand on est sur ses gardes. Mes journées se résume à rester allongée sur le dos, je n'arrive même pas à me redresser ou à me tourner. Je n'arrive même pas à plier mon putain genou sans pleurer. Je ne peut RIEN faire, ce qui est hyper frustrant pour quelqu'un qui a sans cesse besoin de bouger. Alors j'attend, j'attend qu'il ce passe quelque chose, qu'il vienne me voir, j'attend quelque chose que je ne veut pas voir arriver. J'évite de penser à ce que j'ai perdue, au monde extérieur. À la place je pense à l'avenir, je réfléchi à ce qui pourrait m'arriver. Qu'est ce qu'il compte me faire de pire que ce qu'il m'a déjà fait ? Je compte sur lui pour trouver, il est plein de créativité quand il veut. C'est un génie dans son domaine de psychopathe. Mais moi aussi je peux me montrer creative surtout quand il s'agira de le tuer. Tout un tas de scénario tourne dans ma tête. Moi en train de le torturer lentement et doucement, lui que me supplie d'en finir. Les scénarios sont different mais la fin est la même, il finit par mourrir dans d'atroces souffrances. Voila à quoi je pense chaque jour, à chaque minute, à chaque seconde de cette putain de vie de merde, à la vengeance qui, je l'espère arrivera un jour.

À mon réveil, il est là. D'habitude je sursaute mais pas cette fois, à croire que je me suis habituée à sa présence. Je me recroqueville à cause du froid et pour cacher un maximum de peau, il n'a pas dénié à me donner de vêtement. Il me fixe, je fini par détourner le regard, me dégoûtant de ma lâcheté, avant je lui tenais tête.

-Lève toi, il ordonne.

Je ne bouge pas. Pas pour le provoquer mais parce que je ne peux pas.

-LEVE TOI ! Il hurle me faisant sursauter.

-Je ne peux pas ! Je répond en haussant la voix.

-Hmm, c'est vrai...

Sans que je la vois arriver, il me met une gifle faisant partir ma tête sur le coté. Ma joue me pique et les larmes montent mais je les ravales. Sans rien dire il se lève et part comme si tout était normal.

C'est comme ça que ça a commencé. Au début c'était des claques par ci ou par là. Puis ça été de pires en pires. Il a commencé à me mutiler ou à me fouetter. Voila comment je me retrouve avec le mot PUTE gravé sur l'avant bras gauche ou avec une croix gammée marqué au fer rouge sur l'omoplate droite. J'ai passée plus d'une nuit sur le ventre parce que les entailles dans mon dos me faisait souffrir. Au début il les soignées, mais il a vite arrêté se rendant compte que ça ne servait à rien puisqu'il recommençait le jour suivant. Bien sûr tout ça était enregistré. C'est pour ça que je ne criais que très rarement, uniquement quand la douleur devenait insoutenable. À quoi sert une victime qui ne pleure pas et n'implore pas ? Je pensais faire capoter c'est projet. J'attendait toujours qu'il parte pour me morfondre, et laisser mes pensées suicidaires remonter à la surface. Mais il y eu pire encore, comme si c'était possible, il a finit par se montrer très creative à telle point que j'ai finit par le supplier:

Il m'attrape par les cheveux pour me soulever et m'attacher à la chaise. Qu'est ce qu'il me réserve cette fois ? Il n'avait jamais fait ça, d'habitude il me laisse debout pour que je m'appuie sur mon genoux. Je ne le vois pas, il est derrière moi en train de fouiller dans ce qui doit être une trousse. J'entend des outils en metal qui s'entrechoquent avant qu'il ne réapparaisse dans mon champs de vision, une hache à la main. La peur me saisit, je déglutis avec difficulté. Il m'a déjà enlevé un bras il va encore m'enlever un membre ? Il s'approche de moi, instinctivement j'essaye de reculer, en vain. Il me saisit le poignet avant de m'attraper l'index et de le garder tendu. Je me débat comme je peux, en agitant le bras ou en sautant un maximum.

-Continue et c'est ta main entière que je coupe, il dit durement ce qui me fait me stopper net.
je ne bouge plus, ma respiration se fait difficile.

Aller Hav c'est maintenant que tu met ta fierté de coté et que tu le supplie ! Je veux le faire, mais je n'y arrive pas.

-Et bah voila.

D'un coup sec il me coupe le doigt. je vois le sang tacher le bois de la chaise, avant même de crier. Il disparait derrière moi pendant que je fais une hémorragie du doigt. Sérieusement !? Cette fois ce n'est pas des couteaux que j'entend mais un mixeur. Et la seule chose à laquelle je pense c'est: y'a une prise ? Il revient avec un verre remplit de....non.

-Boit.

Le choque me paralyse, je fixe le verre en tremblant de la tête au pied. Je sens la sueur couler dans mon dos. Il s'approche, je ferme la bouche. Je bouge la tête dans tous les sens, il m'attrape le menton pour me mobiliser. Je continue de bouger, les lèvres rentrées, la bouche toujours fermée.

-D'accord....

Sa main remonte pour me boucher le nez. Je garde la bouche fermée, les larmes coules sur mes joues. Je continue de remuer la tête. Je manque d'air, je pousse des gémissements pour qu'il arrête. Arrête, je t'en supplie ! Je l'implore du regard mais tout ce que j'y vois c'est une lueur sadique. Je sens l'air manqué dans mes poumons et sans m'en rendre compte j'ouvre la bouche. Il en profite pour y rentrer ses doigt pour pas que je la referme. J'essaye de le mordre mais c'est trop tard. Je sens un liquide chaud et gluant sur ma langue m'arrachant un haut de coeur. J'essaye de recracher mais il maintient ma bouche fermé. J'essaye de me dégager mais il est trop fort. Je vais vomir !

-Avale !

Je remue la tête. Il recommence et cette fois il vide le verre, si bien que je suis forcé d'avaler pour ne pas m'étouffer. Quand il me relâche, je respire avec difficulté en gémissant, mon visage est couvert de larmes et de sueur. Je tente de recracher mais je n'y arrive pas. Pendant ce temps il s'occupe de mon doigt...ou ce qu'il en reste. Ce n'est qu'après ce qui ma semblé une éternité, quand il est partit que je me suis faite vomir. Je n'ai pas arrêtée de pleurer après ça.

Peu importeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant