×- Partie 10 -×

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10.《 Des p*tes internationales ? Je n'en connais qu'une seule : la rue 》.


À la fin, je suis rentrée directement en bus. Arrivée à la cité, je vois Imene courir vers moi.

Imene - tu sais pas répondre aux messages toi ?

Moi - j'ai pas calculer mon phone w'Allah. Qu'est-ce qu'il y a ?

Imene - ben rien. Mddr. Ça va ?

Moi - HamduliLlah et toi ?

Imene - aussi. Pourquoi tu t'es battue hier ? C'est pas juste. Je vais chez ma tante à *****, et toi tu te bats sans moi. Pfff.

Je rigole et lui raconte le pourquoi du comment. Elle les insultes de tous les noms. Le truc qui sert à rien quoi.

Imene - bref, on verra ce qu'on pourrait bien leurs faire quand y aurai Hasna. T'as pas entendue la nouvelle ?

Moi - la quelle encore ?

Imene - Youssef, il ...

Mon coeur commençait à accélérer de fou. Je l'a fixait pour qu'elle finisse sa phrase mais elle dit rien.

Moi - Parle.

Imene - il est de retour.

J'y crois pas, j'y crois pas... C'est pas possible... Youssef ? C'est qui c'est ça que vous vous demandez sûrement hein ?

Youssef c'est mon grand frère. Oui grand frère. Pourquoi je ne l'ai pas mis dans la présentation ? Simple : je voulais vous le faire découvrir au fur et à mesure.

Il est revenu dans quel sens ? Sept ans de prison c'est pas rien. Depuis mes onze ans, je l'ai plus revue. Depuis j'ai grandie, murie, changer hein. Je suis plus celle qu'il a laissée à la porte du bloc en train de le fixer sans comprendre pourquoi la maman pleure... Il est plus celui que j'ai laissé monter dans la voiture des keufs menotter sans réagir, je suis sûre. La prison ne laisse jamais une personne telle qu'elle est entrée. Je l'ai laissé partir sans lui en empêcher. Après son départ, j'ai vu Foued, celui qui foutait rien en cours, ramener des bonnes notes aux parents et il me répétait sans cesse《 je finirai pas comme Youssef 》. Je comprenais rien à la vie moi juste que Youssef était parti pour longtemps mais avec l'âge et le temps, j'avais compris certaines choses de la vie.

Imene - tu m'écoute ?

Moi - quoi ?

Imene - il est arrivé à la cité, tout le monde lui a sauté dessus, à croire que c'était une star. Mais ça fait plaisir de savoir que personne t'as oublié après sept ans. Ta mère elle était toute contente, ton père il lui a gueulé dessus et lui a fait la morale puis il l'a pris dans ses bras et Youssef s'est excuser. Les anciens, qui ont quitté la cité et tsa, ils viennent demain parce qu'ils organisent barbecue genre retrouvaille avec l'ancienne et nouvelle génération.

Moi - cool pour eux.

Imene - ça te fait pas plaisir son retour ?

Moi - en vrai, je m'en fous. Sept ans sans lui, y a eu l'habitude. Maintenant, j'ai l'impression que c'est pas mon frère. Je sais pas, c'est chelou d'expliquer.

Imene - nan, je comprends. Tu t'es habitué à son absence en fait. En plus, il est partie quand t'as tout juste dépassé tes dix ans, hors que c'est là, que la vie commence. Quand on était gamine, on s'amusait juste mais vers nos 12/13 ans, c'est là qu'on a compris c'est quoi la vie et lui, il a pas été là pour te mettre en garde sue certaines choses comme Foued l'a fait. Bref.

Moi - ouais, bref. Ça me saoule déjà cette histoire.

Imene - on y va au barbecue ? ...

Je lui fais un doigt d'honneur et rigole.

Imene - j'ai rien dit c'est bon.

Je rigole et lui dit :

Moi- on fait une course comme quand on était au collège ? La première qui arrive vers l'arbre à marrons.

Imene - t'es sûre ? Un... Deux... Trois... Go !

Elle a commençait à courir et moi j'ai voulue courir quand je sens la douleur sur mon genou. Ce p*tain de bleu qui me tue.

Moi - STOP ! REVIENT !

Imene, elle revient et me demande ce que j'ai. Je lui explique pour mon genou. Elle rigole et me propose de m'accompagner.

Sur le chemin, personne ne parlait. Moi, je redoutais le moment de me retrouver face à Youssef... Dans le fond, je lui en veux d'avoir choisir le mauvais chemin que nous.

Une fois à la maison, ma mère était la plus heureuse. Elle faisait un tas de plats traditionnels. Tandis que mon père, il regardait la télévision en souriant. La maison sentait la joie à plein nez !

Je dis bonjour sans trop calculer ce que ma mère me dit, et je vais vers ma chambre. Dans le couloir où y a les chambres et la salle de bain, je croise Asmaâ.

Asmaâ - wesh !

Moi - ça va ?

Asmaâ - oui trooop ! Et toi ?

Moi - mouais. Y a qui à la salle de bain là ?

Asmaâ - Youssef.

Moi - ah ok. Il prend la confiance lui.

Asmaâ - t'es pas contente de le voir ?

Moi - en vrai, je m'en fous un peu. Ça change rien à ma vie sa présence ou son absence.

Asmaâ - t'es relou toi ! Bref, je sors en bas avec Fadoua.

Elle se casse. Je rentre dans ma chambre et la ferme à clé.

J'étais en pleins conversation sms avec Imene et Hasna quand sa toque à la porte.

Moi - C'EST QUI ?

... - pourquoi tu fermes la porte là ? Ouvre !

Je fixe la porte fermer et avale difficilement ma salive. Sa voix a grave changer depuis les vagues souvenirs que j'ai de lui...

Moi - As... Asmaâ est pas là. Elle est sortie.

Youssef - Soumya ?

Moi - ...

Il donne un coup à la porte de ma chambre puis plus rien. Il a sûrement dû partir.

En vrai, si je l'évitais, c'était simplement parce que j'avais peur de le voir face à moi et j'avais surtout peur de m'habituer en sa présence pour qu'à la fin, il retombe en taule...

En gros, je m'auto-protégeais contre Youssef. Autant se méfier avant non ?.

Enfin bref ! La soirée s'est écrouler, Asmaâ toque à la porte. Je lui ouvre et retourne m'allonger sur mon lit. Je lui donnais dos, parce que j'étais dans une magnifique position.

Asmaâ - je suis trop contente !

Moi *toujours dos tourner* - ah ouais ? Pourquoi ?

Asmaâ - je sais pas, Youssef à la maison, ça fait un p*tain de changement ! Tu trouves pas ?

Moi - si tu le dis.

Asmaâ - eh mais vas y toi ! Je parles pas avec toi ! T'es relou comme meuf ! Bonne nuit.

Moi - c'est ça, éteint la lumière et ferme la porte.

Je l'entends fermer la porte et elle éteint la lumière.

Asmaâ - je suis crevé. *bayement*. À demain.

Je lui réponds pas, ferme les yeux et essaye de trouver mon sommeil. Je reçois un message de mon cousin Sofian. Lol, il a le culot de venir me parler après m'avoir giflé lui.

《 Sofian - Salem, tfk (tu fais quoi) ? 》

Je rigole nerveusement et lui réponds par un simple《 t'es qui ? 》. Il m'a plus répondu et tant mieux.

... - Asmaâ ?

Asmaâ - mmh ?

Youssef - tu dors ?

Asmaâ - mmmh.

Youssef - elle est où la serviette que je t'ai donné ?

Asmaâ - bac à linge.

Je le sens circuler dans la chambre, il prend la confiance lui je vous jure. Je fais mine de dormir.

Youssef - dors bien, à demain.

J'entends le bruit d'un bisou. Il l'a sûrement fait un bisou à Asmaâ.

Je sens quelqu'un s'asseoir sur mon lit, derrière moi. Mais p*tain, il veut quoi lui là ? Sors dehors m*rde !

Je sens une main me caresser les cheveux puis la joue. Je faisais toujours mine de dormir.

Youssef - elle a trop grandie sa mère.

Asmaâ - mmmh ?

Il lui répond pas, me fais un bisou sur mes cheveux et se lève. J'entends la porte se refermer. Il a dû partir. ENFIN, j'ai envie de dire.

Le lendemain, direction le taff en bus. Pas besoin de Foued. J'arrive au travail et hop j'attaque.

Vers les alentours de 15 h 30, qui se ramène vers ma caisse ? Sofian mon cousin, Younes et un autre gars. Je fais comme si je les connaissais pas et bip leurs achats.

Moi - bonjour.

Sofian - salem.

Je lui réponds pas et continue de bipper.

Le gars - un sac en plastique svp.

Moi - bien sûre.

Je bipe le sac en plastique et le lui donne.

Moi - voilà, ça vous feras un total de **,** euro svp.

Le gars qui accompagnait Sofian et Younes, sort sa carte bancaire.

Younes - eh vas y laisse, je paye moi.

Le gars - tranquille wesh.

Le gars il met sa carte bancaire dans la machine.

Moi - vous payez par carte ?

Le gars - ça se voit nan ? Mdr.

Je rigole à mon tour, la conne que je suis.

Moi - mdr, retirez votre carte et insérez là à nouveau.

Il fait ce que je lui dis. Il introduit son code et me sourit.

Moi - voilà votre ticket. Bonne journée, au revoir.

Le gars - à un de ces jours ! émoticône wink;

Sofian - eh vas y toi là, qu'est ce tu l'a drague ? Bouge devant moi.

Je calcule plus et passe au client suivant. A la fin de la journée, je suis rentrée à la maison, y'avais personne. Je calcule pas, mange et va directement dormir tellement j'étais fatiguer.

Dans la soirée, on me réveille pour manger.

Foued - lève-toi manger.

Moi - j'arrive, sors.

Foued - tu fais encore la gueule ?

Moi - ouais, sors.

Il me fait un doigt d'honneur et sort de ma chambre. Je me lève, va à la salle de bain me laver le visage et va au salon pour manger. Pas lui p*tain... Youssef qui mange avec nous.

Je m'assoie à coté d'Asmaâ, et mange sans relever ma tête vers Youssef. Je parlais à peine w'Allah. Sa présence me saoule.

Baba - toi, le travail il t'a manger.

Moi - non, tranquille c'est normal.

Youssef - elle travaille dans quoi ?

Baba - lidl.

Youssef - elle a eu son bac ?

Asmaâ - ouais.

Youssef - pourquoi elle a pas fait la fac ?

Il me parle de fac lui là ? J'ai relevé ma tête au ralentie et je l'ai fixé. La prison l'a bouffé. Limite si on ne voit pas ses os à travers ses joues...

Moi *en le fixant* - t'as cru que c'était ton ex-avocat qui allait payer peut-être ?

Je dépose ma fourchette et me casse à la cuisine. Je me lave les mains, bois un verre d'eau et bouge dans ma chambre.

D'un coup, la porte de ma chambre s'ouvre et fait place à Youssef. Il referme la porte derrière lui, viens vers moi et me prend par le bras.

Youssef - c'est quoi ton souci à toi là ?

Moi - eh vas y, touche moi pas. Tire tes mains là.

Il lâche mon bras et me fixe.

Youssef - c'est quoi ton souci là ?

Moi - y'en à pas. Quand tu sors, ferme la porte derrière toi. Merci.

Youssef - ...

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→ À votre avis, qui pourrait-il dire Youssef ? Que va-t-il ramener à la suite de la chronique ? Tout commentaire est bon à prendre ! Bisou les Soumyettes ♡♥♡. ←

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◆ De #Soumya à vous. ◆

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« Ghetto Game » - SoumyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant