×- Partie 28 -×

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28. 《 La belle patience est celle qui ne comporte aucune plainte auprès des gens. 》


Je soupire, me lève et sors. Je vais à la cabine téléphonique et appele ma mère.

《 Yemma - âllo ?

Moi - c'est moi, ça va ?

Yemma - Soumya ?

Moi - ouais.

Bref, on a parler de tout et de rien. J'ai surtout fait court quand elle m'a demander après mon retour. 》

Je me sent pas de partir et de laisser Youssef ici, pas maintenant. J'aurai l'impression de le trahir, je sais pas comment expliquer ça. Le coeur a ses raisons que la raison ignore comme on dit.

J'en profite pour appeler Hasna.

《 ... - âllo ?

Hey ! C'est pas la voix de Hasna ça wesh. Son phone fait quoi chez un gars ?

Moi - ouais, Hasna est là svp ?

Lui - ouais, elle arrive. C'est qui ?

Moi - Soumya, une copine à elle.

Lui - ...

Moi - ...

Lui - ...

Moi - elle est toujours pas là ?

Lui - ...

Moi - allô ?

Lui - ça va ?

Moi - ouais. Hasna est toujours pas là ?

Lui - tu sais qui je suis ?

Moi - non et ça m'apporte peu. Je vais raccrocher, tu lui diras que j'ai essayer de l'appeler.

Lui - c'est Younes là.

Younes ? Hein ? Quel Younes ? Me dites pas que c'est Younes Younes svp. Ils foutent quoi ensemble lui et Hasna ??? Waaah. Et puis n*que, je me dois de le zapper. Youssef n'a pas voulu de lui donc Younes aux oubliettes même si ça va être dur au début mais il le faut, pour Youssef.

Moi - Younes **** ?

Lui - ouais.

Moi - ah...

Lui - ça va ? T'es rester.

Moi - ...

Lui - tu te fais un p*tain de film là, je suis sûr.

Moi - nan, je m'en fous puis ce que je reste une "p*te" hein.

Lui - waaah. Je le pensais pas, la vie. Tu m'a...

Moi - au pire, je m'en fous Younes. Fait ta vie sérieux donc si possible que t'oublie tout ce que je t'ai dis et tout ce qu'il s'est passer, ça serait gentil. Merci.

Lui - tu parles sérieux là ?

Moi - ouais.

Lui - Ouais ben ouais, Younes c'est le plus gros des pigeons, ouais ben ouais !

Moi - si tu le dis. Je t'ai rien demander moi hein. Et puis, si je me rappelle bien, dans mon dernier message, je te l'ai bien fait comprendre de pourrir tout seul à la cité, sans moi. Et puis, je vois t'es très bien accompagné hein. Allez salem.

Younes - attend, attend, attend !.

Moi - quoi ?

Younes - n*que bien ta race, la vie. J'attendais ton retour comme un pigeon pour venir voir ton daron mais je vois que le bled t'as donner des ailes ben n*que ! Allez n*que ! P*tain !

Et il me raccroche dessus. 》

Ouais ben ouais, Soumya à droit de s'en vouloir là hein, mais après tout derrière chaque mal se cache un bien non ?. Peut être, mais dans le cas de Youssef, il est où le bien ?.

Je finis par tourner dans le quartier, je tournais en rond, la vie. Je suis encore ici mais pourquoi ? Pour Youssef c'est sur mais son absence se fait de plus en plus ressentir et la vérité commence à taper en pleins face. L'espoir qu'il reviendra s'éteint doucement mais sûrement en moi. D'après certains, la mort est un merveilleux voyage puis ce que personne n'en ai jamais revenu ? Peut être aussi, mais je préfère le voir derrière les barreaux que de ne plus jamais le revoir à vie.

... - psst ! Psst !

Je relève même pas ma tête pour voir qui est-ce que je lui fais un doigt d'honneur et continue ma route. Pas la peine de détailler qui est-ce, y a que les blédards qui utilisent encore la technique de drague du " psst psst " hein.

Je finis par rentrer, manger et retourne me coucher dans ma chambre. Encore une fois, je défile toute ma vie dans ma tête depuis la naissance, enfin avec les souvenirs qui me restent de l'enfance.

On se rend pas compte, mais quand on était petit, notre rêve était de grandir et maintenant ? Tout le contraire. Monde jamais satisfaits ? C'est nous !

Cousin *en rif* - Soumya, on va manger chez khelti ****, à ****. Tu viens ?

•→ Petit rappel : les discussions entre moi et toute ma famille se font générale en Rif mais je traduis directement. A la base, on est de Nador, mais à l'époque, ma arrière grand-mère a du déménager sur Meknès et a acheter une maison là-bas, donc depuis qu'on est né, quand on va au bled on va à Meknès. Fin du rappel ←•

Moi - nan, je vais dormir.

Cousin - d'accord.

Il sort en refermant la porte derrière lui. Dormir ? Rare sont ses moments, à croire que je suis insomniaque. Je voulais simplement voir personne sah.

*****

Quelques semaines plutard, je vais à la cabine et appelle Imene :

《 Imene - allô ? Soumya ?

Moi - oui c'est moi, ça va ?

Imene - on fait avec, ça va mieux ?

Moi - ouais.

Imene - c'est le destin, on se le doit de l'accepter tahu.

Moi - ouais je le connais ce refrain.

Imene - ouais, azy tu reviens pas ?

Moi - je sais pas, Foued m'a appeller hier et m'a demander de revenir mais je sais pas, j'ai peur et pas envie en même temps.

Imene - peur de quoi ?

Moi - de pas supporter son absence à la maison et tsa.. Je suis sûre qu'il y a un vide là-bas.

Imene - faut s'accrocher à la prière. Faut que tu revienne Soumya, reviens pour ta petite soeur Asmaâ. Elle frôle la mort. T'es au bled depuis près ce que deux mois maintenant, Asmaâ devient anorexique et morte. Elle a besoin de toi, elle a besoin de quelqu'un pour se relever. T'es sa grande soeur Soumya. Arrête de penser qu'à toi, pense à Asmaâ, à Foued et tes parents. Youssef nous a quitter mais c'est pas en restant en deuil longtemps que ça va le faire revenir ! Réveille toi m*rde !

Moi - ta gueule.

Et je lui raccroche dessus. 》

Elle m'a saouler elle mais d'un côté elle m'a chambouler le cerveau. Je soupire et retiens mes larmes. Certe il ne reviendra jamais mais c'est pas pour autant qu'il faudrait danser sur sa tombe aussi. Enfin, je me comprend.

J'allais partir mais j'ai refais demi-tour et ai appeller Asmaâ.

《 Asmaâ - allô ?

Moi - c'est Soumya.

Asmaâ - ah...

Moi - ...

Asmaâ - ...

Moi - ...

Asmaâ - ...

Moi - ça va ?

Asmaâ - au top. Je vais en boîte ce soir. --'

Moi - parle bien aussi.

Asmaâ - qu'est ce que tu me veux ?

Moi - rien.

Asmaâ - ben salut alors.

Et elle me raccroche dessus. 》

La roue à tourner en deux minutes, j'ai raccrocher sur Imene et Asmaâ me raccroche dessus. Mais ça se voit qu'elle m'en veut trop quand elle me manque de respect comme ça. Mais elle s'attendait à quoi ? À que je souris en l'enterrant ? À ce que je sache c'est moi qui a le plus été toucher depuis l'enfance, elle elle était encore petite quand ils l'avaient embarquer, certe moi aussi mais j'avais compris quelques temps plus tard. Et il était plus proche de moi étant petite que d'Asmaâ...

Je sors et va me poser quelque part près de la maison. Ça serait vous mentir si je vous dit que je n'avais pas pleurer un bon coup. Nostalgie et surtout regrets quand tu nous tiens...

Je me relève et sèche mes larmes (avec un sèche cheveux .. Mddr rigolez svp. Lol. J'ai sécher avec ma manche mddr). Je prends le taxi et lui indique l'endroit. Une fois sur place, je mets mon écharpe en tant que voile et entre. Mon coeur battait à une allure incalculable w'Allah.

Les tombes défilaient, les noms aussi ainsi que leurs dates de décès. Le coeur serrer, j'arrive devant sa tombe.

Je m'assoie à terre, et regarde son nom graver sur sa tombe. Hier, il était sur les papiers administratif de la France. Aujourd'hui, il est barrer de là liste. La vie est dur hein, mais à ce qu'il se paraît on se le doit de l'accepter.

Je commence à pleurer en silence, mon coeur était trop lourd pour tout garder tout en moi face à la tombe.

Moi - Youssef... Je sais plus donner de la tête. Ta mort me tue w'Allah. Si je suis encore là, c'est que j'ai encore un petit point d'espoir que tu revienne. Mais il s'éteint de jour en jour. Je sais plus quoi faire ni quoi dire. Je le savais que t'allais partir, tu me l'a même dit mais j'y ai pas cru. J'ai simplement penser à une simple maladie qui partira avec le temps, mais en faite non, t'es partie avec elle, cette maladie. Asmaâ tient pas le coup, et moi ? Je sais pas, je sais pas si j'ai encore envie de vivre. Yemma, je sais pas si elle va bien, j'ai peur de parler avec elle. J'ai peur de toute la famille maintenant, me demande pas pourquoi. Pour Younes, je te promet d'essayer de l'oublier comme tu l'as toujours voulu. Je pense pas ramener quelqu'un de meilleur à baba. Meilleur, t'étais le seul. Je sais pas si tu m'entends, mais je l'espère. Même si je te l'ai jamais dit, w'Allahi que je t'aime comme personne n'a aimer quelqu'un. Je sais pas si tu m'écoute, je sais pas pourquoi je continue de te parler. Je t'oublierai jamais. Je sais pas si je me dois de repartir ou de rester ici au près de toi, mais s'il advient que je parte sans être revenu te voir avant, pardonne-moi stp. Que Dieu te protège et t'épargne des châtiments de la tombe. N'brik. Je te remercie et ré merci Allah de t'avoir mis dans ma vie.

Je suffoque et inspire et expire un coup. Ça fait du bien de parler, de savoir dire ce qu'il se passe à l'intérieur de la cervelle w'Allah.

•→ Je sais pas s'il y en a qui on pleurer, pour ma part j'ai bien pleurer lol. Je m'excuse si j'en ai fais pleurer certaines. Et s'il y en à qui ont perdu un proche, que Dieu vous les protége ! Faites de cette personne votre force et non votre faiblesse ! Que Dieu les épargne des châtiments de la tombe. À Lui nous nous appartenons, à Lui nous nous retournerons.←•

Je reste là à pleurer un bon coup et une fois plus de larmes, j'essuie mes larmes avec un bout de mon écharpe et allais me relever quand :

... - pleure pas, tu brûle son âme ma soeur. À Lui nous nous appartenons, à Lui nous nous retournerons.

Je relève ma tête et le regarde. Un jeune d'à peu près mon âge.

Moi - ...

Lui - excuse-moi d'avoir écouter un bout de ta discussion, je passais à côté pour partir et je me suis arrêter quand j'ai vue que tu parlais français.

Je le regarde sans répondre. S'il attend une réponse, qu'il l'attend longtemps. À croire que c'est le moment pour qu'il se l'a ramène quoi.

Lui - qu'Allah apaise ton coeur et ceux de tes proches.

Moi - Amîn, tu peux partir.

Lui - Allah fait toujours les choses bien ukhty (ma soeur).

Je lui réponds de nouveau pas et le voit partir. Je sais pas il a essayer de chercher quoi là, mais c'était pas le moment.

J'embrasse la tombe de Youssef et pars.

*****
Deux mois se sont écrouler, j'étais toujours à la même case : dépression au bled.

Quatre mois que je suis là déjà, j'ai plus rappeler Imene ni Hasna. J'espère qu'elles m'en voudront pas. Et Asmaâ, je me demande ce qu'elle en devient..

Je pensais à ce qu'il pourrait bien se passer de l'autre côté de la mer quand :

Grand-mère - SOUMYA !

Moi - ouais ?

Grand-mère - SOUMYA ! Jamais elle me répond elle !

Moi - QU'EST CE QU'IL YA ? JE T'ENTENDS !

Grand-mère - DESCEND ! YA QUELQU'UN POUR TOI !

Je soupire et descend pour voir ce qu'il y a. Hein ? C'est qui ça ?

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→ À votre avis, qui est-ce ? Que veut il/elle ? Tout commentaires est bon à prendre les Soumyettes . Bisou. émoticône kiss ←

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◆ De #Soumya à vous. ◆

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« Ghetto Game » - SoumyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant