×- Partie 17 -×

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17.《 À chaque jour suffit sa haine. À chaque jour suffit sa peine.》


Il se redresse complètement et s'assoie sur le bord de son lit. Je me blottie dans ses bras. J'inspire un coup et relève ma tête pour le regarder.

Moi - tu... t'as... T'as quoi ?

Youssef - arrête de pleurer déjà. Je suis là, tranquille.

Moi - tu réponds pas à ma question Youssef.

Il soupire et me dit :

Youssef - j'ai rien t'inquiète. Baisse de tension. Je voulais te voir juste.

Moi - tu mens.

Youssef - ah ouais ? Je suis un mytho moi maintenant ?

Moi - non, mais je sais que t'as quelque chose de plus grave. Dit-moi.

Youssef - j'ai rien je te dis. Je voulais juste te voir. Ça va ?

Moi - on s'est vu le matin. Oui ça va hamduliLlah.

Youssef - hamduliLlah alors.

Je reste un bon moment dans ses bras. Personne parlait, et ça me déchirait le coeur. Je suis sûre qu'il a plus qu'une baisse de tension.

Youssef - T'es venue avec le petit Souleyman ?

Moi - euh, oui y avais pas Foued.

Youssef - t'avais pas intérêt à venir avec Foued. Appelle-le.

Moi - qui ?

Youssef - Souleyman.

Moi - pourquoi ?

Youssef - comme ça, ça le fait pas de le laisser dehors.

Je vais le chercher.

Moi - rentre.

Souleyman - pour quoi faire ?

Moi - Youssef t'appelle.

Il se lève de la chaise et rentre.

Dans la peau de SOULEYMAN. ◀

Déjà que je haie les hôpitaux, et elle, elle me ramène ici. Elle a de la chance que je suis gentil la vie.

Y a touts sortes de gens qui passent devant moi. Certains me sourient, d'autres me voient même pas. Mais je m'en beleck. Tout ce que je sais, c'est que ça pue ici. Ça pue la mort. Ça pue le couloir de la mort. Plus t'attends dans la salle d'attente, plus tu donnes du temps à l'ange de la mort de s'approcher de toi. On vit comme si on était immortels, on veut des lovés sans se bouger de son lit, une villa de rêve et une vraie femme à la hauteur de la mama. L'espoir fait vivre, le rêve le fait durer hein. Dites aux rêves, qu'on a pas réellement besoin de lui. À part nous faire pourrir la vie avec ses rêves non réalistes, il sert pas à grand chose.

《 Nouvel appel : Ayana 》.

Je soupire et réponds.

《 Moi - ouais ?

Ayana - quoi ouais ? T'es où ?

Moi - hôpital. Ya quoi ?

Ayana - t'étais pas censé être au mariage de la pote à la soeur de ton pote ?

Moi - calme là. Qu'est-ce que tu veux là même ?

Ayana - eh, tu sais quoi ?

Moi - quoi ?

Ayana - j'espère qu'il y a pas de médecin, comme ça tu pourrai bien souffrir.

Moi - je vais bien moi. C'est pas pour moi que je suis là.

Ayana - je veux rien savoir ! Bonne nuit !!

Elle me raccroche à la gueule. 》

Je soupire puis souris. Elle va me rendre fou avant l'heure elle.

Soumya - rentre.

Moi - pour quoi faire ?

Soumya - Youssef t'appelle.

Je soupire, me lève et entre. Je lui serre la main. Youssef, c'est un bon pote de mon grand frère. Je l'aime bien, toujours réglo. Il a fait le haram certe, puis la prison mais contrairement, à la plupart des gars, lui il a pas reprit ce qu'il a pris. Il a pas replonger dans le charbon, il a plonger dans le din. Il s'est repenti, pas de n'importe quel repentie, nan, le repenti sincère. Il a tout compris à la life lui. Pas comme moi..

Moi - qu'est-ce que tu fous là man ?

Youssef - tension tranquille. Ton frère, ça roule ?

Moi - ouais tranquille, il commence à prendre le chemin de la mosquée aussi.

Il me sourit sans plus.

Soumya - qu'Allah le facilite et nous guide également.

Moi - Amîn.

Je l'a regarde, elle était loin. Elle savait très bien, tout comme moi, que c'était pas simplement une chute de tension qu'il avait. Mais bien pire.

TOC ! TOC ! TOC !

Youssef allait pour parler quand il tiens sa gorge et tousse difficilement. Je me lève et va ouvrir. Une infirmière rentre et le regarde.

Infirmière - on va vous placer en chambre à l'étage afin de vous gardez en observation jusqu'à demain, voir après demain.

Soumya - et je peux savoir il a quoi là svp ?

L'infirmière la regarde.

Infirmière - vous êtes ?

Soumya - pardon ? La politesse est où ?

L'infirmière soupire, s'approche de Youssef et dépose une feuille sur la petite table entre Youssef et moi. Elle sert un verre d'eau à Youssef. Il boit avec difficulté et une fois finit, il dit à l'infirmière :

Youssef - t'assure Jessica.

L'infirmière - je te dois bien ça.

Il lui sourit, elle fait de même suit d'un clin d'oeil et part. Ils ont l'air de très bien se connaître eux.

Soumya - c'est qui elle ?

Youssef - infirmière.

Soumya - sans blague ? On aurait dit une vigile qui taffe au lidl. --'

Je relève ma tête et sourit. Caractère à Leila Allah Y Rahma.. Sans Leila, j'ai plus d'objectif dans cette vie. Je suis le chemin de mes potos. Je suis le chemin que le daron m'a toujours dit d'éviter. Souleyman, tu deviens une proie de plus pour la Rue.

Youssef - commence pas, on est bien là.

J'allais pour regarder de nouveau mes baskets quand mes yeux se posent sur la feuille que l'infirmière à déposer.

Je lis la feuille avec difficulté. Plus je lisais, plus je revoyais mon père.

• cancer.
• œsophage.
• stade 4.

Je relève ma tête de la feuille et fixe Soumya. Elle va tomber de haut... Pas de très haut, vue son caractère, mais quand même. Le départ d'un proche, c'est la pire chose dans cette life.

Youssef - t'as quoi gros ?

Je le regarde. J'ai quoi ? Moi j'ai rien man. C'est plutôt toi qui a quelque chose.

Moi - rien, rien. Azy gros, je vais y aller moi. Je dois déposer ma mère chez moi.

Youssef - dépose la avec toi alors stp.

Moi - ouais vas y tranquille.

Soumya - je reste.

Youssef - tu rentres Soumya.

Soumya - je veux pas.

Youssef - ouais, tu rentres. Demain je rentre de toute façon. Dit rien à yemma, je veux pas qu'elle s'inquiète.

Soumya - demain, je reviens de toute façon. Que tu le veuille ou nan.

Youssef - tu viendras pour rien. Je serai déjà à la maison.

Elle soupire, se lève, va vers lui et lui fait un bisou sur la joue. Sans se retourner, elle sort en lâchant un :

Soumya - Souley, je t'attends dehors.

Elle referme la porte.

Moi - azy frère, je vais y aller là.

Youssef - garde ce que t'as lu pour toi.

Moi - t'inquiète.

Je le salem et sors.

Retour dans la peau de SOUMYA. ◀

Il sort enfin, je lui souris de force et lui dit :

Moi - on y va ?

Souley - oui vas y.

Je le suis, on monte dans la voiture en silence. Pendant le un quart du trajet, c'était silence totale. Mais j'ai pas pu garder le silence longtemps..

Moi - je t'ai vue hein.

Souley - de ?

Moi - y avais marquer quoi sur la feuille ?.

Souley - je sais pas, je comprends pas l'écriture des médecins moi.

Moi - comme par hasard, une fois tes yeux relever de la feuille, ton regard à changer d'un coup parce que tu le voulais.

Souley - crois ce que tu veux au pire.

Moi - ouais.

J'ai fermer les yeux et pensait au pire qui pourrait arriver à Youssef.

Souley - on est arriver. Appelle ma mère stp, dit-lui que je suis là.

Moi - ok. Et merci.

Souley - tranquille.

Je descends et entre dans la salle. Je vais vers sa mère et lui dit que Souley l'attend dehors. Elle me remercie et se lève pour dire au revoir aux femmes. J'allais vers les toilettes afin de me laver le visage. Le maquillage n'était qu'un détail.

Younes - ça va ?

Moi *sans me retourner* - t'es dans les WC des femmes là .

Younes - c'est ma soirée, donc c'est moi qui décide.

Moi - si tu le dis.

Younes - ça à été ta promenade avec ton gars ?

Je soupire. S'il croit que je vais me justifier, qu'il se détrompe. J'ai pas la force de débattre ni de parler ce soir.

Moi - si tu veux.

Je laisse pas me répondre et sors des toilettes. Je vais me rasseoir au près de Imene et Hasna.

Imene - ça va ?

Moi - ouais.

Hasna - alors ? Il a quoi ?

Moi - il veut pas me dire. Il me dit tension mais je sais que c'est plus grave.

Hasna - wah, la galère frère.

Je lui réponds pas et on écoute les filles de notre table s'échanger des ragots.

La fin de la soirée s'est achever. Je suis rentrer avec Hasna et Imene. On a dormi chez Hasna.

Le lendemain, je me suis réveiller vers 14h00. Je suis rentrer chez moi et je n'ai fais je ne sais plus quoi.

Les jours qui ont suivit, je voyais Youssef, la plus part du temps, se coucher et prier. Il faisait rien d'autres... Ça m'inquiétais de plus en plus sérieux. J'avais plus revue Younes, ni Ahmed, ni Souleyman. Ça m'apportait peu. Le seul souci qui le préoccupait était Youssef. Lui et seulement lui.

Je faisais travail-maison, maison-travail. Imene et Hasna, je les voyais de temps à autres. Elles étaient aussi inquiéte pour Youssef.

Un jour, on était chez moi quand Imene dit :

Imene - On est dimanche là, qui dit dimanche ?

Hasna - accouche ton plan là.

Imene - deux bouffonne quoi. Qui dit dimanche, dit pas de travail mais qui dit dimanche ? Dit on va aller rendre visite à quelqu'un à l'hôpital.

Moi - qui ça ?

Imene - quelqu'un que tu connais.

Moi - qui ?

Imene - ...

Imene et ses plans àlala.

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→ À votre avis, qui est Leila et Ayana pour Souleyman ? Qu'a-t-il exactement Youssef ? Et qui est-ce que Imene veut rendre visite ?. Tout commentaire est bon à prendre ! Bisou les Soumyettes ! émoticône kiss ←

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◆ De #Soumya à vous . ◆

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« Ghetto Game » - SoumyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant