20.《 La langue d'un muet vaut mieux que celle d'un menteur 》.
Bref, faut pas que ça me bourre la tête aussi. Je mets toute les lettres dans le tiroir du bureau et va dormir.
*****
Trois/quatre jours plutard, je sortais du travail. Je prends le bus et genre deux arrêts plutard, je vois qui monter dans le bus ? émoticône gasp
Je vois Safia et Ahmed.
•→ Big Up à celles qui ont cru que c'était Samir. ←•
Bref, donc je disais, je vois Safia et Ahmed monter dans le bus deux arrêts après moi.
Automatiquement, je prends mon agenda de mon sac et le met sur mon visage histoire qu'on voit que mes yeux et encore. J'étais assise sur une chaise près de la porte arrière du bus et Safia et Ahmed était devant les portes de l'arrière du bus.
Safia - mddr t'es bête !
Ahmed - si tu le dis. Mais faut dire ce qu'il y a.
Safia - peut être mais y a rien à dire sur ce coup.
Ahmed - si tu le dis. Tu descends où ?
Safia - quelques arrêts après ta cité.
Ahmed - je t'accompagne ?
Un vrai pigeon.
Safia - oui, si tu veux. Mais si c'est pour me parler de ce que tu pense, c'est pas la peine.
Et elle, sans commentaire. Elle est fiancée mais elle se fait accompagner par un autre.
Ahmed - nan tranquille.
Safia - donc, tu travaille c'est ça ?
Ahmed - ouais et toi ?
Safia - nan, même pas.
Elle travaille pas ?! Et l'argent qu'elle donne à Younes, elle les trouves ou ?!?
Ahmed - T'as un salaire au moins ?
Safia - nan même pas. J'ai rien, j'ai pas d'oseilles, pas de salaire. Mais ça va, quand j'en ai besoin, j'en reçois.
Là, ça devient de plus en plus chelou. Surtout que c'est elle qui a tout payer pour les fiançailles ! Ses parents ont pas tout payer quand même ? En plus, elle avait réserver et commander des trucs hyper cher. Faut que je me renseigne au près de Younes à propos de sa famille.
Ahmed - ah ouais. La chouchoute à son papa quoi.
Safia - lol, même pas en rêve quoi.
Ahmed - comment ça ?
Safia - tu peux pas comprendre. Laisse.
Je devais descendre à cette arrêt, donc je me lève avec toujours mon agenda sur le visage.
Moi - pardon.
Je baisse ma tête et passe entre eux.
Ahmed - excuse moi, t'as fais tomber ça !
Comme par hasard, ça doit tomber sur moi. Je me retourne et le regarde. Il était toujours dans le bus, moi j'étais déjà en dehors. Il me sourit et me tend mon papier de rendez-vous de chez le dentiste.
Moi - ah ouais, merci.
Safia - je l'avais même pas vue dans le bus.
Je prends mon papier et fais deux marches arrières.
Ahmed - normale, la discrétion c'est elle mais je l'avais repérer moi.
Les portes du bus se referme. Il m'avait repérer ? Il aurait pu s'éloigner d'elle pour faire bonne impression non ? Et si... Et si, il a poser les questions exprès pour que j'entends ? Mais non, qu'est ce qu'il en a cirer de Safia et Younes lui ?
Je calcule plus ce qu'il venait de se passer et appelle Younes. Il me répond pas mais je le rappelle une deuxième fois. Cette fois-ci, il répond :
《 Younes - mmh ? C'est qui ?
Moi - c'est Soumya. Je te dérange ?
Younes - Soumya ? Hein ? Nan nan, qu'est ce qu'il ya ?
Moi - tu dormais non ?
Younes - ouais la taleur, y a quoi ?
Moi - t'es occuper là ? On peut se voir deux minutes ? Histoire de savoir un truc.
Younes - j'ai faim, tu veux pas qu'on va manger un truc ? Je t'invite.
Moi - je t'accompagnerais juste alors. Je t'attends à l'arrêt de bus la plus près de la cité, c'est bon ?
Younes - y a tout le monde dehors là en faite, tu sais pas faire un ou deux arrêts et m'attendre ? Histoire que ça parle pas trop.
Moi - quel sens ?
Younes - n'importe, le premier bus qui vient.
Moi - attends je regarde.
Younes - vas y, je te rappelle. Je vais me doucher là. C'est vite fait.
Moi - vas y, prends ton temps.
Et on raccroche. 》
Je regarde le bus arrive quand, il arrivait dans quelques temps donc ça va je vais pas pouvoir prendre l'autre sens.
Le bus arrive, je monte et descends trois arrêts après. J'envois un message à Younes et lui dit où je suis. Il me répond qu'il démarre. Je réponds pas et l'attends.
Il arrive un quart d'heure plutard. Je monte sans qu'il me le dise. Ben oui, j'ai le droit de prendre la confiance non ?
Moi - salem.
Younes - alaykum salem. Bien ?
Moi - ouais. Tu vas où ?
Younes - grec *****.
Moi - ah ok, moi je mange pas hein.
Younes - ouais c'est ça, on verra.
Moi - nan mais je rigole pas là. Je suis juste venue te parler.
Younes - de quoi ?
Moi - ta belle-famille.
Younes - tes parents ?
Moi - hein ? Il est où le rapport ?
Younes - je sais pas, quel belle-famille ?
Moi - ben ta belle-famille, la famille de Safia quoi.
Younes - ah, y a quoi ?
Moi - tu m'avais dit que c'était elle qui a payer tout le mariage et qu'elle ta payer aussi.
Younes - je vois pas où tu veux en venir.
Moi - elle travaille ?
Younes - nan, pourquoi ?
Moi - ses parents travaillent ?
Younes - elle en a pas. Elle sort tout droit d'un internat.
Moi - et elle trouve où l'argent pour les fiançailles et tout le reste ?
Younes - je sais pas, je demande pas. Je m'en fou un peu.
Moi - ah ok.
Younes - descends, on est arriver.
Je lui réponds pas et descends. On était devant un grec dont je n'ai jamais vu en 19 ans d'existence.
Moi - c'est nouveau ça ?
Younes - depuis quelques mois.
On rentre, il commande. Moi je prends rien, j'avais pas faim. Il insiste que je prends un truc mais quand je veux rien, je veux rien.
On s'installe sur une table du fond.
Younes - ouais donc ?
Moi - de ?
Younes - t'as quoi comme idée derrière la tête ?
Moi - ben rien, juste que c'est bizarre que Safia à de l'argent et tsa, sachant qu'elle sort d'un internat et tsa.
Younes - c'est qui qui t'as dit ça ?
Moi - je l'ai entendue parler.
Younes - quand ?
Moi - la taleur.
Younes - la vie, je sais pas w'Allah. Je m'en fou un peu de sa vie sah.
Moi - ah mais oui, tu te mets en danger pour quelques sommes toi. J'oubliai.
Younes - m'énerve pas.
Moi - je t'énerve pas, je te rafraîchie la mémoire.
Younes - ouais mais j'en ai pas besoin.
Moi - t'as raison. Tu fais toujours bien toi. Excuse moi alors.
Il me répond pas et soupire. Il continue de manger en silence et pour ma part, j'ai cesser de parler également. Je le fixais manger tellement, trop beau cet enfant bête.
Younes - t'en veux ?
Moi - nan merci.
Younes - prends si tu veux.
Moi - j'en veux pas.
Younes - ok.
Il finit de manger en silence. Une fois finit, on se lève et sort du grec.
Moi - je vais rentrer.
Younes - je te dépose pas ?
Moi - si c'est pour que tu rejette mes remarques, non ça ira.
Younes - je rejette rien du tout, juste que ça me saoule. Elle me saoule. Tu me saoule. Ma mère me saoule. La tante de Safia me saoule. Tout le monde me saoule. Même la vitre là, elle me saoule.
Moi - t'as raison. Je te saoule en voulant t'aider. Je sais pas pourquoi je fais ça. J'ai d'autres soucis.
J'allais pour partir mais il me retient par le bras. Son endroit favorite : le bras.
Younes - c'est pas que je veux pas, mais je préfère pas. Je veux pas que t'es en danger pour moi.
Moi - ouais, t'as raison au pire. Tu crois toujours bien faire quoi.
Younes *en soupirant* - viens on rentre.
Je lui réponds pas, il me lâche le bras et on monte en gova. Dans la voiture, c'était calme totale. Une fois derrière mon bloc, je descends sans le remercier ni le saluer. Je monte chez moi, il y avait personne à part Youssef assied sur le canapé du salon. Je vais lui faire un bisou et j'allais partir quand :
Youssef - reviens ici.
Je me retourne et le regarde. Il tapote la place à côté de lui donc je vais m'asseoir.
Moi - ça va ? Rien de grave ?
J'osais pas le regarder dans les yeux sinon ça allait me tuer de l'intérieur. Déjà que je faisais un effort surhumaine devant lui en lui souriant et parlant normalement avec lui.
Youssef - je t'ai vu du balcon.
Je réponds pas et baisse la tête. Quelle idiote que je suis.
Youssef - c'était la voiture de Younes nan ?
Je lui réponds de nouveau pas. À quoi bon chercher des excuses ? Y en avais pas.
Youssef *en soupirant* - tu me fatigue.
Moi - mais... mais... j'ai rien fait de mal..
Youssef - j'ai pas la force de te faire la morale. Donne moi mes médicaments au dessus du micro-onde de la cuisine.
Moi - d'accord. Un verre d'eau avec ?
Youssef - ouais stp.
Moi - d'accord.
Je me lève et va lui ramener ses médicaments. Il les boit tous et s'allonge.
Moi - tu veux une couverture ?
Youssef - nan, vient juste à côté de moi.
Je vais m'asseoir sur le canapé à l'angle de sa tête.
Youssef - donne ta main.
Je lui tend ma main, il y fait un bisou dessus et la met sous son oreille avec sa main. Genre ma main lui servait d'oreillers, je sais pas si vous voyez.
Youssef - même si des fois tu m'écoutes pas, je reste et resterai toujours fier de toi.
Asmaâ *en entrant* - salem alaykum la famille ! Ça roule ?
Youssef - vient toi aussi.
Asmaâ - j'ai fais quoi ?
Youssef - vient juste.
Elle vient, il lui demande de s'asseoir sur le canapé à côté de lui, genre il a reculer au fond du canapé pour lui laisser une place.
Youssef - donne ta main toi aussi.
Elle lui donne sans comprendre, il lui embrasse la main et la met sur la mienne en dessous de son oreille.
Youssef - toi aussi, je suis fier de toi et je le serai toujours.
Elle commençait à avoir les larmes aux yeux. Moi je les avais depuis le début. Je sens un mauvais pressentiment..
Asmaâ - ça va Youssef ?
Youssef - El hamduliLlah dans tout les cas
Asmaâ - hamduliLlah alors. Nan mais t'es sûre ça va ?
Youssef - ben oui, remballer votre pitié. Allez-y faire les ablutions, on prie ensemble.
On acquit de la tête et on se lève. On va dans notre chambre.
Moi - je le sent pas.
Asmaâ - ce que j'allais dire moi aussi.
Je fais mes ablutions en première. Je sors de la salle de bain et laisse Asmaâ y entrer. Je rattrape mes prières et me lève m'asseoir sur mon lit en attendant Asmaâ finir ses ablutions. Je voulais pas y aller seule dans le salon, je serai pas quoi dire moi. Je suis fragile face à Youssef moi.
Asmaâ - on y va ?
Moi - ouais.
Elle met son jilbeb et on sort. On va dans le salon, y avait également ma mère. Je lui fais un bisou.
Moi - tu viens de rentrer ?
Yemma - oui, j'étais chez la voisine.
Youssef - après vous parlez, la prière c'est la prière et à l'heure c'est dix fois mieux.
Ma mère sourit et se lève, on met nos tapis de prières juste derrière Youssef et il nous guide. Une fois la prière finit, comme à son habitude, il rajoute deux rakarat supplémentaire. Ma mère faisait des invocations, Asmaâ pleurait en silence et moi, je les regardait sans savoir quoi faire. Comme d'habitude j'ai envie de dire.
Une fois que Youssef finit ses deux rakarat, il se retourne vers nous et nous sourit puis il se remet à regardait droit vers lui en invocation Dieu puis d'un coup il tombe sur le côté..
Le cauchemar de ma vie.
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•→ À votre avis, Younes serait-il pas sûrement au courant à propos de Safia ? Pourquoi pas de nouvelles de Hasna et Imene ? Et quel cauchemar s'est passer vers la fin ? Tout commentaire est bon à prendre les Soumyettes émoticône kiss ←•
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◆ De #Soumya à vous . ◆
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« Ghetto Game » - Soumya
General FictionElle ? C'est Soumya. Déjà quatre ans qu'elle lui porte cet amour. Avec Hasna et Imene, ses meilleures amies, étant petites, Soumya leurs avait fait la promesse d'avouer ses sentiments à " Lui ", à condition qu'elle obtenait son bac. Et comme cet été...